Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Comment pouvons-nous protéger les pollinisateurs et souligner leur importance dans les pratiques environnementales et agricoles ?

La pollinisation nous fournit une grande variété d’aliments, issus pour l’essentiel de l’horticulture. En effet, les pollinisateurs comme les abeilles, les scarabées, les oiseaux et les chauves-souris agissent sur 35 % de la production agricole mondiale, accroissant celle de 87 des principales cultures vivrières dans le monde (FAO) et de nombreuses plantes médicinales. La pollinisation revêt une importance capitale pour la production alimentaire et les moyens d’existence des populations et établit un lien direct entre les écosystèmes sauvages et les systèmes de production agricole. Sans ce service, bon nombre d’espèces interdépendantes et de processus à l’œuvre au sein d’un même écosystème pourraient disparaître.

Les activités humaines ont mis sous pression les pollinisateurs en accroissant la demande tout en détruisant leurs habitats. L’horticulture s’est rapidement développée au cours des dernières décennies et le paysage s’est homogénéisé du fait de l’agriculture intensive. Le déclin de la pollinisation a suscité une prise de conscience de la valeur de ce service et de l’importance d’en assurer la gestion. Une pollinisation efficace demande des ressources, comme des refuges de végétation naturelle vierge. Dans les régions où ceux-ci sont réduits ou disparaissent, les pollinisateurs se raréfient et il devient nécessaire d’adopter de nouvelles pratiques de gestion pour assurer la production alimentaire.

Quelles sont les principales problématiques concernant les services de pollinisation et la sécurité alimentaire ?

1. Ils accroissent la production alimentaire

Aujourd’hui, les abeilles et autres insectes pollinisateurs améliorent la production alimentaire de deux milliards de petits agriculteurs dans le monde, renforçant ainsi la sécurité alimentaire de la population à l’échelle mondiale. Des recherches ont démontré que dans les petites exploitations agricoles diversifiées, une bonne gestion de la pollinisation permet à elle seule d’intensifier la production agricole de 24 % en moyenne, ce qui n’est pas négligeable.

2. Ils améliorent la nutrition

Les aliments les plus riches en micronutriments tels que les fruits, les légumes et les graines dépendent de la pollinisation. Lorsqu’une plante a été correctement pollinisée, c’est-à-dire qu’elle a reçu du pollen en quantité suffisante, elle produit un fruit de plus grande taille et plus uniforme. Par exemple, les pommes rondes supposeraient un apport de pollen suffisant, tandis que les pommes déformées supposeraient un apport de pollen insuffisant ou irrégulier. En règle générale, les plantes consacrent davantage de ressources aux fruits pollinisés et en améliorent ainsi le goût et la qualité.

3. Les abeilles et autres pollinisateurs requièrent des milieux adéquats pour être productifs

Les pollinisateurs ont besoin de bonnes aires d’alimentation, c’est-à-dire des zones riches en pollen et en nectar de fleurs. Il leur faut également des espaces pour nidifier et se nourrir, ainsi qu’un environnement naturel et non toxique. Il y a cent ans, les petites exploitations agricoles où l’on n’utilisait pas de pesticides étaient des milieux particulièrement adaptés aux pollinisateurs. De nos jours, on en trouve encore dans certains pays en développement comme le Kenya.

4. Principales menaces pesant sur les pollinisateurs

En l’absence d’un habitat approprié pour les abeilles et autres pollinisateurs, la pollinisation pourrait peu à peu décliner. Les monocultures, les pesticides, les maladies et la hausse des températures liée au changement climatique sont autant de menaces pesant sur la population de pollinisateurs et par extension, sur la qualité des aliments que nous cultivons. Le déficit de pollinisateurs peut également constituer une menace imminente pour la nutrition.

5. Mesures de protection pour les agriculteurs et les gouvernements

Pour les agriculteurs : Entre autres pratiques conseillées, les agriculteurs peuvent préserver des milieux naturels en laissant des zones non cultivées, créer des haies, promouvoir les cultures intercalaires, réduire ou modifier l’usage de pesticides, laisser des sites de nidification et planter des cultures attrayantes autour de leurs champs, comme la cassave. Ceci a été mis en pratique par des agriculteurs au Ghana et a donné d’excellents résultats.

Politiques publiques : Un rapport élaboré par la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) signale que les gouvernements devraient promouvoir une agriculture plus diversifiée et moins dépendante de produits chimiques toxiques afin de renforcer la pollinisation et améliorer en conséquence la quantité et la qualité des aliments.

Compte tenu de l’importance des services de pollinisation pour l’environnement et l’agriculture, il est essentiel de prendre des mesures concrètes pour protéger les pollinisateurs. Votre expérience nous aidera à identifier les difficultés qu’ils rencontrent, et surtout, à savoir comment les protéger étant donné le rôle prépondérant qu’ils jouent dans la production alimentaire. Un résumé de vos commentaires et retours sera largement diffusé pour sensibiliser la population et stimuler de nouveaux échanges.

  1. Connaissez-vous des activités ayant démontré leur capacité à promouvoir les insectes pollinisateurs dans votre région ? Donnez des exemples de bonnes pratiques.
  2. Que devrait-on faire d’autre pour encourager des pratiques respectueuses des pollinisateurs ?
  3. Quels sont vos besoins en termes d’activités de formation, de supports ou d’informations pour adopter des pratiques respectueuses des pollinisateurs ?

Nous vous remercions de vos commentaires et nous réjouissons d’en apprendre davantage.

James Edge, spécialiste de la communication

et

Groupe d’échange sur l’apiculture, plateforme TECA de la FAO

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The activities that I know that successfully promote pollinator insects in my area are:

1.      Flowering plants  that are coming out at different times of the year

2.      A variety of crops that are grown in the fields and gardens

3.      Agroforestry practices in my area where we have macadamia being grown in maize fields

4.      Growing of perennial and annual plants that provide food for the insects

5.      Ridging and leaving other areas fallow where insects can nest

6.      Conservation farming where the land at times is not tilled as this will disturb the underground nests of the insects

7.      Use of integrated pests management systems in farming

What needs to be done to encourage pollinator friendly practices?

1.      Awareness programs to be intensified in the communities

2.      Stop the wild fires in the communities that destroys vegetation and the habitats of insects

3.       Stop deforestation that destroys the habitat of pollinators as well as the food source

4.      Encourage people to start projects such as beekeeping so that they conserve forests and vegetation areas

5.      Encourage communities to carry out conservation and organic faming

6.      Establishing nurseries of multipurpose trees and plants in the community

7.      Minimize the use of chemicals

What training, support or information do we require?

1.      The community will need more awareness training on the importance of pollinators to our lives. This will have to cover the whole of my community and must be driven by the citizens themselves.

2.      Raising of tree and plants seedlings that can be planted to increase the food and habitat base for pollinators. This needs funding.

3.      Community members to start on beekeeping project (inclusive of women and youths). This call for little start- up capital to support this project.

4.      Government alone cannot address this. Communities must be engaged to participate and they must be motivated to take part through incentives such as starting projects like beekeeping. 

France

Cher Modérateur FSN,

Voici la contribution des autorités françaises au forum FSN Comment pouvons-nous protéger les pollinisateurs et souligner leur importance dans les pratiques environnementales et agricoles ?, fruit d’un large travail de consultation interministérielle.

En vous remerciant par avance de bien vouloir le publier sur le forum, nous vous serions reconnaissants de la valorisation de ce travail.

Bien cordialement,

Ségolène

Ségolène HALLEY des FONTAINES

Conseillère agriculture et sécurité alimentaire


Représentation permanente de la France auprès de l’OAA / FAO

Corso del Rinascimento, 52

00186 Rome – ITALIE

Para una solución duradera a la situación de los polinizadores, es necesario una respuesta global vinculada a un desarrollo territorial más incluyente, integrado y sostenible, y un sistema alimentario sostenible, como señala ADHAC Centroamérica.



Por lo que, para fomentar las prácticas respetuosas con los polinizadores, podría ser pertinente:

  • Desarrollar prácticas productivas respetuosa con el medio ambiente, donde el resultado sea: + biodiversidad + cobertura forestal + agua - temperatura - contaminación = +a biomasa útil para humanos y otros (polinizadores ...;
  • Desarrollar una economía rural construida sobre sobre la gestión de la biodiversidad con cobertura forestal en los sitios críticos como laderas y cuencas;



Concienciándonos que somos parte de la tela de la vida y lo que nos rige es igualmente válido para el resto de la vida, y viceversa.



Esto demanda una producción y fortalecimiento de la gestión de conocimiento para:

  • Comprender el deterioro de la biodiversidad como un deterioro en la estabilidad intra anual de disponibilidad alimentaria para los polinizadores, igual que los humanos;
  • Comprender el deterioro de la cobertura forestal como degradación (reducción de disponibilidad y estabilidad) de fuentes de agua e incremento de temperatura, y con ello, un acelerador del deterioro anteriormente mencionado;
  • Comprender el monocultivo y malas prácticas intensivas en agroquímicos como pérdida de la calidad alimentaria (poca diversificación alimentaria e inocuidad comprometida) para los polinizadores, igual que los humanos;
  • Desarrollar conocimientos técnicos económicos para cadenas de valor apoyadas en la gestión de la biodiversidad;
  • Fortalecer una cultura alimentaria, de consumo responsable, gestora de la biodiversidad y su estacionalidad

     

M. Aqleem Abbas

Plant Pathology & Agriculture( https://www.facebook.com/plant.path.agric )
Pakistan

Bees are no doubt, the important and useful insects as they are acting as pollinators. They are in danger because of certain human activities. Today agriculture land in developing countries is depleting, as urbanization continuously dominating because of weak policies of their leaders. More vehicles, more fuel and more smoke, so the bees will be moving away from the agricultural lands, thus there would be drastic effect on pollination process of plants and farmers will get low yield.  The more problem, as I think are conflicts among the nations, from the world war 1, up to now, countries are bombing on one another. In my opinion, useful insects like bees are in danger because of smokes coming out from fireworks, bombs and nuclear bombs. These bombs are more dangerous to every organism. The radiations coming out from these bombs are actually mutating the honey production potential of bees. Climate change is also because of human activities. All what we see extinction, is because of human activities. About three centuries ago, we could say because of nature. Now humans are using diesel, water vehicles, small-scale earthquakes because of nuclear bomb experiments, all these activities are polluting our environment as well as weakening the upper surface of earth. The world leaders are gathering annually to discuss climate change. Why not they reduce their nuclear weapons?? In my opinion, every bullet having chemical is mutagen for any organism. There is no solution, we cannot protect bees, to discuss such topic here seem to be futile, the only solution is use water as a fuel, stop preparation of nuclear bombs or other lethal bombs, everything will be ok. Use wind or water energy as a source for electric city, every organism even bees will be safe. 

Con el crecimiento explosivo de la población humana mundial, los polinizadores, en general, y las abejas de la especie Apis mellifera, en particular, son parte fundamental de la oferta de alimentos de excelente calidad nutritiva para esta población humana que crece exponencialmente, contribuyendo a la inexistencia de grandes problemas de salud pública mundial. En tal sentido, la preocupación por los polinizadores debe ser considerada como una de las políticas públicas esenciales del mundo contemporáneo.

La salud de las abejas, a diferencia de las otras especies pecuarias de importancia económica para el hombre, está afectada tanto por factores internos a la apicultura como factores externos a ella. Solo siete son las enfermedades de las abejas: loque americana (Paenibacillus larvae), loque europea (Melisococcus pluton), nosemosis tipo A (Nosena apis), acariosis traqueal (Acarapis woodi), varroosis (Varroa destructor), nosemosis tipo C (Nosemosis ceranae) y el pequeño escarabajo de las colmenas (Aethina tumida). Las virosis debemos considerarla como enfermedades oportunistas por estar muy asociadas a varroosis.

La irrupción de varroosis (Varroa destructor) como una panzootia mundial desde mediados del siglo XX es el principal problema interno de la apicultura. La prescindencia de la dependencia obligada a los tratamientos antivarroa es el mayor desafío que posee las ciencias veterinarias contemporáneas desde que se crearon las primeras escuelas de medicina veterinaria en el mundo occidental a partir de mediados del siglo XVIII, en Europa.

De acuerdo a análisis api-epidemiológicos la solución de varroosis está más cerca que lejana lo cual la mirada está dirigida a los factores externos a la apicultura que afectan a la salud de las abejas donde la pérdida de hábitat por la deforestación y la contaminación del medio ambiente por los agroquímicos y las malas prácticas en su uso son los más importantes.

Un aporte para proteger a las abejas melíferas es poner en práctica a uno de los cinco objetivos de la Organización Mundial de la Salud Animal (O. I. E.), el Bienestar Animal, que desde el año 2004 ha comenzado a aplicarse en animales terrestres y acuáticos donde cuya definición hace mención a la protección y seguridad que deben tener los animales como uno de las características para hacer frente a su entorno. La deforestación trae consigo un déficit nutricional de las abejas y los agroquímicos desprotegen y no le dan seguridad a las mismas.

http://www.oie.int/index.php?id=169&L=2&htmfile=chapitre_aw_introduction.htm

James Edge

International Fund for Agricultural Development
Italie

Thank you everyone who has taken part in this interesting discussion on the role of pollinators and promoting their role in environmental and agricultural practices. Responses were received from all over the world – pollination is clearly an issue that is widespread and topical. The result is a diverse range of priorities and practical solutions to promoting pollinators in agriculture – many of which can be adapted to a range of local conditions.

Information about how we can protect pollinators seems to be available, but more work needs to be done to raise awareness, answering questions such as What is pollination? Which species are pollinators? Why is pollination so important?.

In addition, more training and support is needed to promote pollinator-friendly practices. These issues, and, in particular, the question how we can tackle the human-induced challenges to pollinator species – especially the use of pesticides, habitat loss and climate change – need to be raised at a policy level.

These lessons will be shared through FAO networks and remain online as a valuable resource.

Thank you again for all your contributions.

James Edge

 

Reducing the use of agrochemicals plays a key role in protecting and promoting pollinators. This, however, is a joint responsibility of farmers, scientists, businesses, policy makers, retailers and consumers. Various measures have been identified to reduce the use of pesticides in agriculture, including agro-ecological farming system design, crop rotations and mixed cropping, setting conducive policies and promoting organic farming (for details see the briefing paper: Reducing pesticide use and risks - What action is needed? http://assets.helvetas.org/downloads/briefing_paper_pesticide_reduction…).

A very promising approach is to replace pesticides by biocontrol means. Recently there have been major developments in this sector (see http://www.ibma-global.org/). In a panel discussion with representatives from the biocontrol industry, civil society, retailers and policy makers we look at the potential of biocontrol to reduce pesticide use, and how to further enhance its use (see www.helvetas.ch/pesticides). Check the site for updates on this topic!

Regards,

Frank Eyhorn

Senior Advisor Sustainable Agriculture

HELVETAS Swiss Intercooperation

Dear facilitator,

On the question of what more needs to be done to encourage pollinator friendly practices - I would like to give a generic answer on the need for more work to be done in the collection of information, data, case studies and research to understand the extent of human activities that affect pollinators. this information needs to be analysed and used to develop context specific solutions for those that produce food (farmers) and those that perform activities that affect pollinators and the pollination process - industry, town planners, and many other sectors. The issue is complex and requires a multi sectoral approach. The work being under taken reflects this complexity and it is commended.

Thanks