The problem that shows this issue is the problem of "pro-poor economic growth". Indeed, when social inequalities are important in the distribution of income, economic growth does not systematically lead to the reduction of poverty indices and in turn to the improvement of the populations’ nutritional status. To induce economic growth that ensures at the same time poverty reduction, a pro-poor economic growth, it is necessary to direct investments towards basic infrastructures, the economic sector where there are more poor people in the country and to promote the private sector which is the real wealth creator in almost all countries.

Basic infrastructures

Infrastructures to build concern rural feeder roads, water supply, street lighting, health centers, and, in the best case, the creation of insurance systems for the farmers’ health protection. The reason is that rural poverty is reinforced by among others the chronic diseases which destroy the farmers’ economical status.

Economic sector to be focused on

In underdeveloped countries such as Benin Republic (West Africa), the agricultural sector should be preferred for the investments we are talking about. In the agricultural sector, emphasis should be placed on seasonal fruits that abound and often roots and tubers which generally have a much higher added value than cereals. In addition, it would be easier and more appropriate to increase domestic consumption of these food products, which will lead to economic growth while improving the nutritional status of the populations.

Support to private sector

It is necessary to promote the measures of governance that facilitate business, say the measures that improve the index of "Doing business", regularly calculated by the World Bank. At this level, appropriate measures must be taken to combat corruption which confines the poor in a vicious circle. It is also necessary to ensure an impartial efficient and fast procedure justice.

Dr Emile N. Houngbo

Agroéconomiste & Spécialiste du Développement Durable,

Université d'Abomey-Calavi (UAC),

Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA-Kétou),

Chef du Département d'Economie et de Sociologie Rurales

 

French version

Le problème que pose ce sujet est le problème de « croissance économique pro-pauvres ». En effet, quand les inégalités sociales sont importantes dans la répartition des revenus, la croissance économique ne conduit pas systématiquement à la réduction des indices de pauvreté et par ricochet à l’amélioration de l’état nutritionnel des populations. Pour induire une croissance économique qui assure en même temps la réduction de la pauvreté, soit une croissance économique pro-pauvres, il faut orienter les investissements vers les infrastructures de base, les secteurs où il y a plus de pauvres dans le pays considéré et la promotion du secteur privé qui est le véritable créateur de richesses presque dans tous les pays.

Infrastructures de base

Les infrastructures à construire concernent les pistes de desserte rurale, l’adduction d’eau potable, l’éclairage public, les centres de santé et, dans le meilleur des cas, la création de systèmes d’assurance pour la prise en charge sanitaire des producteurs agricoles. Car, la pauvreté rurale est entre autres renforcée par le poids insupportable que représentent les maladies chroniques qui fragilisent économiquement les producteurs.

Secteur économique à privilégier

Dans les pays sous-développés comme le Bénin (Afrique de l’Ouest), le secteur agricole doit être privilégié pour ces investissements. Dans le secteur agricole, un accent particulier doit être mis sur les fruits de saison qui pullulent souvent et les racines et tubercules qui ont généralement une valeur ajoutée largement plus élevée que celle des céréales. De plus, il serait plus aisé et plus indiqué d’intensifier la consommation intérieure de ces produits vivriers ; ce qui induira la croissance économique tout en améliorant l’état nutritionnel des populations.

Appui au secteur privé

Il s’agit de prendre des mesures de gouvernance qui facilite les affaires ; soit des mesures qui améliorent l’indice de « Doing business » que calcule régulièrement la Banque mondiale. A ce niveau, les mesures idoines doivent être prises pour combattre la corruption qui confine les pauvres dans un cercle vicieux. Il s’agit aussi d’assuer une justice impartiale, efficace et rapide.

Dr Emile N. Houngbo

Agroéconomiste & Spécialiste du Développement Durable,

Université d'Abomey-Calavi (UAC),

Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA-Kétou),

Chef du Département d'Economie et de Sociologie Rurales