Г-н Komlan ASSIGNON

Организация: Institut Togolais de Recherche Agronomique
Страна: Того
I am working on:

Le manioc en terme d'assainissement de la virose, la production de matériel de plantation saine,

Le bananier pour l'application d'une technique de production exponentielle de matériel de plantation par les producteurs de plantain.

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    • English translation below

      A la question 1, mon espoir est de voir une décennie avec une faim 0, qu'il y ait une meilleur redistribution des vivres au niveau mondial car la nourriture ne manque pas dans le monde, c'est la redistribution qui est injuste. Pour mon pays le Togo, que les décideurs politiques consacrent plus de ressources financières à la production agricole.

      A la question 2, le programme des institutions des NU doit nécessairement comporter un volet restructuration, information et formation des groupes professionnels de production agricole surtout des les pays en développement et singulièrement en Afrique.

      Au Togo, il faut mettre l'accent sur la professionnalisation de l'agriculture, la maîtrise de l'eau, la mécanisation et que le gouvernement respecte la location de 10% du budget national à l'agriculture tel que c'était décidé au sommet de Nairobi au Kénya.

      Question 3 : il faut une franche volonté politique des décideurs et libérer les organisations de la société civile afin qu'elles jouent pleinement leur rôle de veille et de contrôle de l'action politique.

      Question 4 : Ces organisations citées doivent jouer le rôle de plaidoirie et d'éveil auprès des instances politiques et surtout sensibiliser les peuples de l'occident pour éviter le gaspillage alimentaire, proposer des voies de redistribution efficiente à travers le monde de sorte que ceux qui en ont trop cèdent à ceux qui ont peu ou pas du tout.

      To question 1, my hope is to see a decade with zero hunger, that there may be a better re-distribution of food supplies at global level because there is no shortage of food in the world; it is the distribution that is unjust. For my country, Togo, may the political decision makers dedicate more financial resources to agricultural production.

      To question 2, the program of UN institutions must necessarily include a dossier on restructuring, information and training for groups of agricultural production professionals, above all in developing countries and especially in Africa.

      In Togo, the emphasis should be on professionalization of agriculture, water control, mechanization and respect by the government for the allocation of 10% of the national budget to agriculture as agreed at the Nairobi Summit, in Kenya.

      To question 3:  a straightforward political will is needed from the decision makers and freeing of  the civil society organizations so that they can fully play their role of watching over and monitoring political activities.

      To question 4 : The mentioned organizations must play the role of defence and alertness towards political developments and in particular to make the West aware of the need to avoid food waste, to propose efficient re-distribution channels throughout the world so that those who have too much give to those that have little or nothing at all. 

       

       

       

       

       

    • English translation below

      Je pense que la gestion sociopolitique des jeunes Etats africains pose véritablement des problèmes fondamentaux auxquels viennent se greffer tous les autres. Pourquoi ?

      Les jeunes de  moins de 18 ans sont encore mineurs et n’ont de responsabilité que celle de leurs parents, or ces derniers sont confrontés eux-mêmes aux problèmes tels que :

      1-Famille nombreuse : les villageois sont souvent fortement polygames avec une pléthore de progénitures qu’ils sont incapables de supporter correctement en termes d’éducation tout court.

      2-Dans un système d’exploitation agricole très peu rentable,  difficile à appliquer et qui paraît être une corvée, les jeunes voient en l’agriculture un métier déshumanisant, salissant  rabaissant et dévalorisant, d’où leur refus d’aller vers l’agriculture. De ce fait, la main d’œuvre agricole manque cruellement dans les milieux ruraux, ce qui oblige les agriculteurs et surtout les agricultrices à intensifier le labour chimique par application d’herbicide total dans nos régions. D’ailleurs, la situation désastreuse de l’agriculture africaine s’est aggravée aujourd’hui avec les effets pervers du changement climatique dont les impacts sont évidents pour tout le monde, ce qui décourage davantage. Au Togo, cette tendance a amplifié l’exode rural et le système de transport en taxi moto communément appelé « zémidjan » dans les contrées les plus reculées du territoire et qui procure tranquillement le minimum de revenu à ces jeunes de moins et aussi de plus de 18 ans.

      3-Le chômage endémique des frères aînés de ces jeunes également les décourage à poursuivre leurs études ils se disent : « à quoi ça sert d’aller loin dans les études pour revenir conduire zémidjan ? »

      4- Pour les jeunes, les conséquences de tout cela sont d’ores et déjà l’oisiveté,  le vol, la tendance à la drogue, la divagation sexuelle avec une propension à devenir polygames comme leurs parents, la prison etc.

      Approche de solution.

      Les différents régimes politiques en Afrique doivent changer leur mode de gestion du territoire et aller vers une bonne gouvernance socio-économique par :

      • L’élaboration  et la mise en pratique d’une politique de natalité dans nos pays.
      • L’inclusion dans le système éducatif  scolaire des programmes d’éducation sexuelle dans un cycle convenable (primaire ou secondaire). Certes, en Afrique c’est un tabou de parler de sexe mais il est temps de faire entorse à la règle, en tout cas je crois que le résultat attendu est de voir les IST sensiblement diminués, d’appliquer un planning familial pour éviter de faire des enfants de manière intempestive, bref c’est de voir les familles africaines bien réglementées.
      • La revalorisation du métier agricole en allant vers une professionnalisation, une mécanisation de l’agriculture et une maîtrise de l’eau.
      • La déconcentration des structures éducatives en créant des collèges,  des centres de formation et d’apprentissage non seulement dans les villes mais aussi dans les préfectures et les grands centres ruraux capables d’accueillir et de former les jeunes ruraux in situ.

      En conclusion, les gouvernants des pays africains doivent impérativement aller vers un changement radical de mode de gestion de leur territoire en appliquant une bonne gouvernance, en organisant au mieux la société civile et en tirant meilleur profit des aides bilatérales et multilatérales par une gestion judicieuse, collégiale et transparente des ressource de nos Etats.

      I think that the socio-political administration of young African States in reality presents fundamental problems on to which all others are grafted. Why?

      The youth of less than 18 years of age are still minors whose parents remain responsible for them, and these latter are themselves confronted with problems such as:

      1. Large family: the people in the villages are often very polygamous with abundance of offspring which they are incapable of supporting adequately in terms of a too short education.
      2. In a system of agricultural exploitation which is not very profitable, difficult to implement and which seems to be drudgery, the youth see agriculture as a dehumanizing profession, dirty, denigrating and discredited; therefore they refuse to go into farming. Hence, there is a cruel lack of an agricultural manpower in the rural areas, which obliges the farmers and especially the women farmers to intensify the use of chemicals by the application of non-selective weed killers in our countryside. Incidentally, the disastrous situation of African agriculture is made worse today by the perverse effects of climate change whose effects are evident to everyone, which is yet more discouraging. In Togo, this trend has amplified the rural exodus and also the motorbike taxi transport system, commonly called "zémidjan", in the most remote areas of the country and which easily procures the minimum income to these youths of under and over 18 years old.
      3. The endemic unemployment of the elder brothers of these youths equally discourages them from continuing with their studies, saying to themselves: What is the good of studying for a long time if in the end you will be a driver of zémidjan?
      4. For the youth the consequences of all this are already idleness, theft, tendency to drugs, sexual promiscuity with a tendency to become polygamous like their parents, prison, etc.

      An Approach to a Solution.

      The different political regimes in Africa must change their way of administering their territories and move towards good socio-economic governance, through:

      • The development and implementation of a policy on the birth rate in our countries.
      • The inclusion in the school education system of sexual education programs at an adequate age (primary or secondary). Admittedly, in Africa it is a taboo to talk about sex, but it is time to break the rule, in any case, I believe that the expected result is to see the STDs noticeably reduced, to apply family planning to avoid having unplanned children, in short, to see African families well regulated.
      • The upgrading of the agricultural occupation towards a professionalization, a mechanization of agriculture and a system of control over water.
      • The decentralization of educational structures by creating colleges, training and apprenticeship centers not only in cities but also in the prefectures and the big rural centers able to receive and train the rural youth in situ.

      As a conclusion, governments of African countries really must move towards a radical change in the way they run their lands by applying good governance, organizing civil society as far as possible and taking advantage of bilateral and multilateral aid with a wise, collaborative and transparent administration of our States’ resources.

    • >> English translation below <<

      1-Quelle gouvernance régionale effective et efficiente pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition en Afrique de l’Ouest?

      Je crois que les politiciens dans tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest ont montré leur limite sur tous les plans, en conséquence, c’est la société civile qui puisse prendre le relai, mais comment ?

      En Afrique de l’Ouest, on peut trouver deux grandes organisations régionales : la CEDEAO et l’UEMOA. La CEDEAO traînant trop de pesanteurs politiques n’est pas très opérationnelle sur le terrain, par contre l’UEMOA aujourd’hui arrive à percer mieux en harmonisant les politiques économiques des Etats membres (infrastructure routière, la télécommunication, l’énergie électrique, le contrôle douanier, le programme régional de biosécurité PRB, etc).

      Cette tactique de l’UEMOA commence par faire ses preuves sur le terrain, elle doit faire cas d’école pour la CEDEAO afin de centraliser la gestion de la politique agricole régionale quitte à laisser les compétences nationales s’exprimer mais calquées sur un même et unique schéma régional inspiré par l’UEMOA. Le but final à atteindre devrait être l’unité dans la politique agricole, énergétique, communicationnelle et monétaire qui aura conféré à nos Etats une vraie souveraineté économique à l’instar des pays de l’Union Européenne.

      En définitive, je propose que la politique de mutualisation prônée par l’UEMOA soit étendue au niveau de la CEDEAO pour créer cet ensemble uni, solidaire et fort.

      2.       Quel rôle et quelle place pour les OSC/acteurs non étatiques (niveau de représentation et participation aux décisions) dans le dispositif institutionnel de mise en œuvre de l’ECOWAP et des politiques agricoles et de Securité Alimentaire et Nutrition en général tant au niveau national que régional?

      Avant de parler de rôle et de représentativité, il importe de parler d’organisation. Le constat amer est qu’aujourd’hui, la société civile n’est pas organisée dans nos pays, c’est pour cela qu’elle n’arrive pas à mener une action coercitive qui devrait être la sienne. Les OP sont tout de même un début mais il faut mieux que cela. Les petits exploitants surtout devraient s’organiser en plate-forme et en chaînes de valeur dans les différentes spéculations agricoles. Après ces plateformes et chaînes de valeur nationales vont à leur tour s’organiser en réseaux sous-régionaux. Avec le même model de structure et d’organisation, il y a forcément une unicité de gestion et d’action, c’est donc cette union dans les actions qui va leur conférer un potentiel de lobi et de groupes incontournables dans les prises de décisions qui engagent nos pays et les regroupements sous régionaux notamment dans la fixation des prix de denrées, les transactions commerciales et monétaires, la gestion de l’environnement, l’équité pollueur-payeur relative au changement climatique, la prise en compte de leur point de vue dans les négociations au niveau de l’OMC etc.

      D’ailleurs lors du prochain sommet mondial pour l’environnement qui se tiendra à Paris en fin d’année, de quelle voix l’Afrique allait-elle claironner avec cette inorganisation à laquelle nous assistons de nos jours ? Nos Etats n’ont tout simplement pas de voix, alors il est temps que notre continent si riche mais dernier, se réveille et s’organise en mettant un accent particulier sur le financement et l’organisation des petits producteurs de denrées alimentaires.

      3.       Quelle plateforme multi-acteurs et multi-secteurs pour faciliter le dialogue et les négociations sur les politiques, programmes et investissements, la redevabilité, etc. ?

      Je propose que les plateformes soient des plateformes thématiques spécifiques, exemple :

      Plateforme plantes à racine et tubercule, plateforme céréales, plateforme légumineuses, plateforme cultures de rente etc.

      D’autres acteurs non moins importants tels que les financiers, les fournisseurs d’intrants, la recherche et autres devraient être des acteurs transversaux à cheval sur les plateformes.  Evidemment les acteurs sont depuis le petit producteur de la denrée jusqu’au transformateur passant par le transporteur et le vendeur. Un certain nombre de pays de la sous-région ont une large expérience dans la mise en place, l’organisation et la gestion des plateformes et des réseaux, les autres pays pourraient s’en inspirer.

      Le plus important et incontournable d’ailleurs est que les plateformes s’organisent en réseaux régionaux et parler d’un seul langage lors des négociations. C’est à ce seul prix que les regroupements sous-régionaux et le continent africain va peser de tout son poids dans les différentes politiques en charge de la gestion économique et environnementale de la planète terre.

       

      Komlan ASSIGNON

      Laboratoire Défense des Cultures et Biosécurité

      Institut Togolais de Recherche Agronomique

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      1.      What will be an effective and efficient regional governance for Food Security and Nutrition in West Africa?

      I believe that politicians in all West African States have shown their limitations at every level, therefore, it is civil society that might take up the baton, but how?

      In West Africa, there are two big regional organizations: ECOWAS and the WAEMU [West African Economic and Monetary Union].  ECOWAS entails too many political considerations and is not very active in the field, whereas today the WAEMU has made a break through by harmonizing the economic policies of the member states (road infrastructure, telecommunications, electrical energy, customs control, the regional program of biosecurity PRB, etc.)

      This tactic of WAEMU is beginning by proving itself in practice; it must make a textbook case for ECOWAS in order to centralize the management of regional   agricultural policy in return for letting national authorities express their views but based on an identical and unique regional scheme inspired by WAEMU. The final objective to be achieved should be unity of agriculture, energy, communications and monetary policies which will have given to our States true economic sovereignty following the example of the European Union.

      In conclusion, I propose that the mutualization policy proposed by WAEMU should be extended throughout ECOWAS to create this united, supportive and strong unity.

      2.      What role and which place will have the non-state actors /civil society organizations (level or representation and participation in the decision s) in the institutional system of implementation of the ECOWAP and the agricultural policies and the NFS [National Food Security] in general both at national and regional level?

      Before talking about roles and representation, it is important to talk about organization. The bitter conclusion is that today, civil society is not organized in our countries; it is due to this that it does not get to take the coercive action which should properly belong to it. The PO are even so a beginning but better than that is required. The small farmers in particular should organize a platform and value chains in all the different agricultural profit centers. Afterwards these national platforms and value chains will in turn organize themselves into sub-regional networks. With the same model of structure and organization, there is inevitably  unity of management and action, it is therefore this coalition of  actions which will empower them as a  lobby and as groups that cannot be overlooked  in the taking of decisions that involve our countries and the sub-regional groups, particularly in the  setting of food products prices, commercial and monetary transactions, environmental management,  polluter –payer justice in respect of climate change and  getting their point of view respected in negotiations at the WTO  etc.

      Moreover, at the next World Summit for the environment, that will take placein Paris at the end of the year, with what voice will Africa speak out given the disorganization to which we are witnesses these days? Our countries quite simply do not have a voice and therefore it is time that our continent, so wealthy, but backward, awakens and gets organized by putting special emphasis on the funding and organization of small scale producers of foodstuff.

      3.      Which multi-actors and multi-sector platform should be used to facilitate dialogue and negotiations on policies, programs and investments, accountability, etc.?

      I propose that the platforms should be specific thematic platforms, for example:

      Platform for roots and tubers, cereals platform, legumes platform, cash crops platform, etc.

      Other equally important actors, such as financiers, suppliers of inputs, researchers and others should be fellow actors riding crosswise on the platforms.  Evidently, the actors are numbered from the small producers of food stuff to the processor, passing by way of the transporter and the seller. A certain number of countries in the sub-region have wide experience in the implementation, organization and management of platforms and networks, which could serve as models for other countries.

      The most important and furthermore unavoidable is that the platforms get organized in regional networks and talk with one voice during negotiations. It is only in this way that the sub-regional groups and the African continent will bring all their weight to bear in the different policies governing the economic and environmental management of the planet Earth.

      Komlan ASSIGNON

      Laboratoire Défense des Cultures et Biosécurité [laboratory for the protection of crops and biosecurity]

      Institut Togolais de Recherche Agronomique [Togolese Institute for Agricultural Research]