FAO au Gabon

Appui aux Activités des femmes rurales au Gabon. La FAO accompagne une Coopérative dans la transformation du manioc en semoule

Photo: © FAO
23/09/2020

Libreville, 23 Septembre 2020- Dans le cadre de ses activités de soutien à l’autonomisation des femmes rurales au Gabon, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) a déployé une partie de ses activités pour soutenir les femmes rurales Gabonaises notamment dans l’accroissement de la chaine de valeur Manioc.  Les racines de manioc ont traditionnellement toujours constitué l’apport calorique dans l’alimentation des populations du pays. Cependant, la très forte urbanisation de la population Gabonaise s’est traduite par un changement de leur alimentation.   La consommation de céréales importées tels que le Riz et le blé utilisé pour la fabrication du pain, conjuguée à l’offre limitée et saisonnière des produits locaux a rendu le pays dépendant vis à vis des importations de manioc du Cameroun et du Congo pour combler le déficit.

Le Manioc présente plusieurs atouts et débouchés au Gabon, les racines de manioc constituent traditionnellement la base de l’alimentation, sa demande croissante sur le marché local contraint le pays à l’importer alors que le Gabon dispose de conditions climatiques favorable à sa production suffisante. Aussi, les pertes post production concourent elles aussi à limiter l’offre sur le marché. Sur la base de ce constat, l’organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) s’est engagée à soutenir les productrices et transformatrices du manioc au Gabon, c’est dans ce contexte que la Coopérative Ntam O ne Bingokom, dans le district de Bikodom, province du woleu - Ntem, a bénéficié d’un appui technique de la FAO.

Madame Zue, Présidente de la Coopérative a notamment bénéficié de plusieurs formations sur la normalisation du processus de transformation, un aspect important dont les transformatrices doivent tenir compte. Cet aspect a été mis en exergue lors d’une formation technique sur les procédés de transformation agroalimentaire, dispensée par des structures spécialisés dans la transformation des produits agricoles au Burkina Faso.

La FAO a facilité la mise en contact direct de ces transformatrices et des experts maîtrisant déjà ce savoir-faire. Aujourd’hui la coopérative a franchi un palier important en mettant sur le marché des produits tels que la farine et la semoule de manioc encore appelés Gari ou foufou, l’obtention de ces produits se fait au terme d’un processus complexe dont les femmes de la coopérative maitrisent les étapes, à la grande satisfaction de tous : « En suivant les formations dispensées par la FAO, j’ai pu mettre à jour des règles d’hygiène indispensables à la fabrication du gari que nous mettons sur le marché. » nous confie madame Zue., présidente de la coopérative.

Pour sa part, Huguette Biloh Essono, Chargée du programme Gabon à La FAO confie : « nous sommes très satisfait de l’appropriation des connaissances que dispensons à ces transformatrices, parce que leurs activités participent concrètement à la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Gabon » Pour plusieurs raisons, la transformation agricole apparaît comme un excellent moyen de réduire les pertes post-récole et d’améliorer la chaîne de valeur de certains produits, tels que le manioc, la banane, Dans cette optique, depuis mai 2016, la FAO accompagne les transformateurs, majoritairement des femmes, dans le renforcement de leurs capacités techniques, organisationnelles et matérielle, afin d’améliorer durablement le secteur de la transformation agricole.