FAO au Gabon

Les experts de la FAO visitent les activités d’un maraicher et semencier.

Photo: © FAO
23/09/2020

Libreville, 23 Septembre 2020- Pierre Allogho Ove, est maraicher et semencier dans le quartier Nkok, dans le deuxième arrondissement de la commune de NTOUM.  Dans son énorme concession, il fait de la culture hors sol de la tomate, du piment et des aubergines en utilisant des martiaux de récupération tels que des bouteilles plastiques et les matériaux locaux comme du bambou.
En plus du maraichage, Pierre Allogho Ove fait partie des rares semenciers connus au Gabon.
En Février 2019,  ce passionné d’agriculture s’est rendu à la représentation au Gabon de l’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation, pour solliciter des conseils techniques en vue de démarrer un projet de multiplication de plantes. Un an plus tard, grâce à sa volonté et aux conseils techniques des experts de la FAO, il est parvenu à développer mille quatre cent pieds (1400) de plantes constituées de citrus (citrons, orangers, mandariniers, pamplemoussiers), de manguiers, d’avocatiers, corossoliers, de safoutiers (atangatiers).

Pour parvenir à ces résultats, il utilise le marcottage comme technique de multiplication végétative. Le marcottage est une méthode de multiplication des végétaux par le développement de racines sur une partie aérienne d'une plante mère. Le marcottage est souvent utilisé pour cloner les plantes ligneuses, dont le bouturage est difficile. Pour multiplier ses manguiers et safoutiers, Pierre Allogho Ove utilise donc cette technique pour obtenir des résultats appréciables.

La visite des experts de la FAO sur ce site a également permis à son exploitant de faire état de nombreux accueils et contraintes reconcentrés, notamment le manque d’un petit équipement pour augmenter les capacités opérationnelles de l’exploitation « il me manque des arrosoirs, des pelles et brouettes pour optimiser mes activités, si la FAO peut m’appuyer dans ce sens-là, ce serait un vrai soulagement pour moi. Je profite aussi de cette opportunité pour inviter mes compatriotes Gabonais à s’investir dans l’agriculture, parce que la terre ne ment, elle vous rend au centuple ce qui lui donnez ».

Au terme de cette visite, Francois Owono Mve expert, à la FAO a exprimé sa satisfaction « nous sommes vraiment impressionnés par le travail abattu en un an par monsieur Allogho, d’autant qu’il évolue dans un segment de l’agriculture jusque-là très peu développé au Gabon, le marcottage, nous encourageons son initiative et étudieront des possibilités de l’accompagner convenablement ».

Avec une population à majorité citadine, dépendant d’importations pour satisfaire ses besoins alimentaires, la promotion des techniques de marcottage des plantes pourrait contribuer à la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pallier à la dégradation des espaces forestiers et des sols et réhabiliter les plantes en voie d’extinction.