FAO au Gabon

La FAO renforce les capacités techniques du Gabon dans l’inventaire des pesticides dangereux et hautement dangereux pour la santé humaine et la viabilité environnementale.

Photo: © FAO
13/06/2019

13 juin 2019, Libreville – La situation des pesticides en circulation au Gabon ainsi que les préparations de pesticides extrêmement dangereux ont été examinées par les différents acteurs nationaux en lien direct ou indirect avec la distribution et l’utilisation de ces produits. Cette activité soutenue par la FAO se tenait dans le cadre d’un atelier de validation de validation qui s’est tenu à Libreville au Gabon le 13 Juin 2019.

Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la composante Gabon du projet sous-régional de « renforcement des capacités des Pays à identifier et à faire le suivi des incidents relatifs aux Préparations Pesticides Extrêmement Dangereuses (PPEDs) et Hautement Dangereuses (HHPs, Highly Hazardous Pesticides) et à promouvoir les alternatives nécessaires à ces pesticides ».

Initié à la demande conjointe des Gouvernements du Cameroun, du Gabon et de la Guinée Equatoriale ce projet est en phase avec les prescriptions de la Convention de Rotterdam. Adoptée en 1998, cette dernière est un instrument international de promotion et d'échange d’informations sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international. Dans son article 6, la Convention décrit une procédure de classification de Pesticides Extrêmement Dangereux (PPEDs), capables de causer d’importants problèmes de santé publique et d’environnement dans les Pays en voie de développement ou à économie en transition, dépourvus d’infrastructures appropriées pour contrôler l’importation et l’utilisation de ces produits chimiques sont particulièrement vulnérables.

En effet, la croissance spectaculaire de la production et du commerce des produits chimiques au cours des trois dernières décennies a suscité des inquiétudes concernant les risques potentiels posés par les produits chimiques dangereux et les pesticides.

A la Convention de Rotterdam viennent s’ajouter d’autres instruments internationaux régissant l’utilisation des produits chimiques, notamment la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants et la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination. Ensemble, ces trois instruments forment un cadre général qui aide les pays à mieux gérer les risques dérivant des produits chimiques et des pesticides pendant tout leur cycle de vie.

L’assistance fournie par la FAO dans ce contexte consiste à promouvoir une meilleure gestion des risques liés à ces produits et le cas échéant proposer des alternatives écologiquement sûres et á coûts limités, aussi bien pour les grands que pour les petits producteurs.

Au Gabon, la FAO a diligenté depuis 2018, des missions de terrain pour identifier les pesticides utilisés sur le territoire national notamment dans les provinces du Haut–Ogooué, du Woleu-Ntem ainsi que dans la province de l’Estuaire.

Lors de son propos de circonstance à l’ouverture de l’atelier, la Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Aubierge Moussavou épouse IGOUWE a remercié la FAO pour son appui et a souligné : « la réduction liée à l’utilisation des pesticides dangereux est au cœur des préoccupations du gouvernement qui soutient et encourage le développement des solutions alternatives à cette pratique ».

Pour sa part, le Représentant du Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Lionel Kinadjian a réitéré la disponibilité de la FAO à accompagner le Gouvernement dans l’atteinte des objectifs communs. « La FAO va poursuivre sa collaboration avec le Gouvernement gabonais à travers ce projet dans le cadre de la mise en place d’un système de contrôle pour le respect des normes alimentaires et de production agricole, qui tiennent compte des exigences environnementales selon une approche participative et inclusive avec les différents acteurs impliqués dans les chaines de valeurs agricoles ».

Le déroulement des travaux s’est ensuite appesanti sur l’analyse des données collectées auprès des producteurs, revendeurs, importateurs et centres de santé. Ces données ont ensuite été consolidées par des informations complémentaires transmises par les parties prenantes impliquées dans le domaine phytosanitaire. L’ensemble des données ainsi collectées a permis de finaliser la liste des pesticides en circulation au Gabon d’une part, et celle des préparations pesticides extrêmement dangereuses et hautement dangereuses d’autre part qui ont fait l’objet de cet atelier de validation.