Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial (SIPAM)
Visite touristique guidée. © FAO/Lena Gubler.

Foire Aux Questions

1. Quelle est la signification du sigle SIPAM?

1. Quelle est la signification du sigle SIPAM?

SIPAM signifie « Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial ».


Les SIPAM sont définis comme des « Systèmes remarquables en matière d’utilisation de terres et de paysages qui sont riches d’une biodiversité globalement importante et qui résultent de la coadaptation entre une communauté, avec ses besoins et ses aspirations à un développement durable, et son environnement ».

2. Quand le concept de SIPAM a-t-il été formulé?

2. Quand le concept de SIPAM a-t-il été formulé?

La FAO a présenté le SIPAM en tant qu’initiative commune avec divers partenaires à l’occasion du Sommet Mondial pour un Développement Durable (Johannesburg, 2002) et a bénéficié des ressources du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), d’abord pour la conceptualisation initiale du projet, puis pour le financement du projet SIPAM complet.

Les principaux partenaires sont l’UNESCO, la Convention des Nations-Unies pour la Biodiversité, l’Université des Nations-Unies, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, le Programme des Nations-Unies pour le Développement, le Fonds Christensen, Bioversity International, l’Allemagne et les gouvernements des pays pilotes.

3.Quels sont les objectifs des SIPAM?

3.Quels sont les objectifs des SIPAM?

Le projet SIPAM est un projet en partenariat qui cherche à établir les bases d’une reconnaissance globale et nationale des sites, la conservation dynamique et la gestion durable de systèmes de patrimoines agricoles et des biodiversités, des systèmes de savoirs et des cultures associés.


L’objectif principal poursuivi par les SIPAM est le développement pris dans le sens d’une amélioration des revenus, du bien-être et des perspectives d’avenir des communautés locales. Il concerne tout particulièrement les jeunes générations et cherche à renforcer leur identité et à développer leur fierté par rapport à leur propre patrimoine agricole, à leurs systèmes de savoirs et à leur culture.


Mais le genre de développement que le programme SIPAM cherche à promouvoir n’est pas un développement à n’importe quel prix. Ce programme cherche également à préserver un niveau élevé en matière de fournitures de biens et de services par les écosystèmes et il assure la promotion d’une gestion des ressources naturelles validée du point de vue environnemental (et qui a prouvé sa durabilité, du fait d’un large éventail de pratiques de gestion ingénieuses).


L’obtention d’une reconnaissance internationale n’est pas l’objectif principal du programme SIPAM, mais elle constitue un moyen d’assurer la pérennité du soutien accordé à ces systèmes remarquables.

4. Quelles sont les stratégies d’intervention des SIPAM?

4. Quelles sont les stratégies d’intervention des SIPAM?

La stratégie adoptée par le projet afin de soutenir la conservation et la gestion adaptative des SIPAM consiste à prévoir des interventions à trois niveaux distincts :

  1. Au niveau global: l’intervention facilitera la reconnaissance internationale du concept de SIPAM qui est centré sur la notion d’une agro-biodiversité globalement significative et elle validera et disséminera les leçons tirées des activités du projet dans le pays pilote ainsi que les meilleures pratiques.
  2. Au niveau national: le projet assurera une prise en compte effective du SIPAM dans les plans et les politiques sectoriels et intersectoriels.
  3. Au niveau local et du site: le projet portera sur la conservation et la gestion adaptative au niveau de la communauté.

5. En quoi consiste l’approche de la conservation dynamique?

5. En quoi consiste l’approche de la conservation dynamique?

Le terme de « patrimoine agricole » de l’acronyme SIPAM est mal interprété par de nombreux lecteurs qui l’associent au concept de musée. Or, le programme ne cherche pas à créer des musées ni à maintenir en l’état le paysage actuel ou les méthodes présentes de gestion des ressources naturelles. Au contraire, le programme prévoit le renforcement de la capacité des communautés locales et des peuples autochtones à réagir en utilisant des mécanismes endogènes face à des changements écologiques, économiques, sociaux et culturels. Pour ces raisons, le programme SIPAM stimule « la conservation dynamique de systèmes agricoles vivants et évolutifs », grâce : 

  • à la conservation sans fossilisation ;
  • au renforcement de ce qui existe déjà sur place, comme les systèmes de gestion élaborés par les acteurs locaux et les cultures qui sont à la base de la durabilité et de la résilience des SIPAM ;
  • à une approche centrée sur les agriculteurs et basée sur une participation proactive impliquant la communauté ;
  • à la définition de politiques et d’environnements normatifs favorables aux SIPAM ainsi qu’à la mise en place de systèmes incitatifs à tous les niveaux ;
  • à l’intégration des savoirs et des sagesses locaux et du savoir agro-écologique moderne en vue d’une gestion des ressources naturelles effective ;
  • à l’amélioration de la viabilité du système et de la réduction des risques ;
  • à la production de synergies entre les activités conduites localement et un environnement juridique comme politique incitatif conduisant à des bénéfices partagés ;
  • à l’obtention d’une reconnaissance de ces systèmes aux niveaux régional, national et international, en particulier en ce qui concerne leur capacité à satisfaire les besoins des populations concernées, à préserver des biodiversités d’importance globale ainsi que les paysages que ces systèmes produisent, ce qui constitue une contribution essentielle au patrimoine agricole mondial.

6. De quelle façon l’initiative SIPAM réussira-t-elle à atteindre ses objectifs de développement durable malgré la globalisation, le changement du climat et l’augmentation de sa variabilité?

6. De quelle façon l’initiative SIPAM réussira-t-elle à atteindre ses objectifs de développement durable malgré la globalisation, le changement du climat et l’augmentation de sa variabilité?

Le programme SIPAM apporte son soutien à des communautés locales constituées de petites exploitations familiales traditionnelles ainsi qu’à des peuples autochtones qui gèrent les cinq capitaux ruraux dans une perspective d’évolution dynamique.

Le concept de « soutien » doit être compris dans le sens d’un accompagnement des initiatives prises par les communautés locales constituées de petites exploitations familiales traditionnelles et de peuples autochtones – et non pas dans le sens d’une substitution à ceux-ci ou à une prise de décision à leur place.

Dans un contexte de changement du climat et d’augmentation de sa variabilité, la croissance de la production de l’agriculture, en particulier en matière d’alimentation, nécessite : 1) Une intensification durable et une diversification ; 2) L’utilisation de technologies compatibles avec la préservation de l’environnement ; 3) L’optimisation de l’utilisation des ressources et de son efficacité. De ce fait, l’initiative SIPAM promeut une approche basée sur la « gestion adaptative » afin d’explorer et de développer de nouveaux processus dans les domaines de l’économie et de la gouvernance pour améliorer les conditions d’existence et les pratiques actuelles, de façon à induire un développement agricole et rural durable, autrement dit, qui améliore les biens et les services fournis et se traduit également par d’autres effets globalement importants, en particulier en matière de la diversité culturelle et des systèmes de savoirs locaux. Ainsi, les processus du développement promus seront certainement différents de ceux observés actuellement et ils pourraient comporter des éléments nouveaux et modernes qui préservent les fonctionnalités et les principales valeurs de ces agro-écosystèmes. Enfin, l’initiative SIPAM apporte son soutien aux communautés d’agriculteurs traditionnelles vivant dans et autour des SIPAM afin de renforcer la gouvernance sociopolitique et d’améliorer les processus économiques (écotourisme, marchés de niche et nouvelles opportunités en matière d’emploi). L’initiative aide ainsi ces communautés à répondre au défi de la globalisation et leur permet de profiter des opportunités d’un mode de vie moderne, tout en préservant des agro-écosystèmes d’une importance mondiale.

 

 

7. Quels sont les cinq atouts des systèmes agraires? Que faut-il entendre par capital naturel, capital humain, capital social, capital physique, capital financier?

7. Quels sont les cinq atouts des systèmes agraires? Que faut-il entendre par capital naturel, capital humain, capital social, capital physique, capital financier?

L’approche SIPAM s’efforcera d’être cohérente avec celle basée sur la distinction de cinq capitaux pour les systèmes ruraux. Ces capitaux sont définis comme suit :
Le capital naturel : ressources naturelles et services fournis par la nature (élimination de déchets, pollinisation, protection contre les tempêtes, fourniture de ressources en eau, vie sauvage) ;


Le capital humain : compétences, connaissances, capacité à travailler, santé. Au niveau d’une unité de production, il s’agit du travail disponible en quantité et en qualité, ce qui dépend notamment de la santé ;


Le capital social : Les réseaux sont organisés de façon verticale (bienfaiteurs/bénéficiaires) et/ou horizontale (entre des personnes partageant les mêmes intérêts). Ce capital améliore la capacité des populations à travailler ensemble et peut faciliter leur accès à des institutions plus importantes (en particulier à des institutions politiques). Le capital social comprend aussi les relations de confiance qui peuvent diminuer les coûts de transaction et qui sont à la base de réseaux informels pour le crédit ou d’autres formes de solidarité. Lorsque la société civile est structurée en groupes solides, il lui est plus facile d’influencer les décideurs politiques et de s’assurer que ses intérêts sont pris en compte dans la législation.


Le capital physique : Ce sont les infrastructures, autrement dit, les changements apportés à l’environnement physique afin de permettre à la population de satisfaire ses besoins de base et d’être plus productive (en particulier grâce à des outils). Les infrastructures comprennent les routes, les marchés, les maisons d’habitation et les ateliers, le système assurant l’alimentation en eau, le système sanitaire et les équipements permettant d’accéder à l’information.

Le capital financier : Il s’agit des ressources que la population utilise comme épargne et comme revenu.

 

 

8. Quels sont les critères pour évaluer une gestion adaptative et des processus dynamiques?

8. Quels sont les critères pour évaluer une gestion adaptative et des processus dynamiques?

La réflexion en cours permet de proposer les critères suivants pour évaluer la gestion adaptative et les processus dynamiques :

  • un système de production qui satisfait les besoins alimentaires essentiels des familles rurales et produit même des surplus destinés à être vendus sur des marchés extérieurs ;
  • une forte biodiversité animale et végétale, tant pour les espèces sauvages que (et surtout) pour les espèces cultivées (cultivars et races animales). Cette biodiversité ne doit pas être jugée seulement sur le nombre d’espèces (biodiversité quantitative) mais aussi sur le caractère endémique ou rare de certaines espèces (biodiversité qualitative) ;
  • une résilience par rapport aux aléas climatiques ou a la capacité à restaurer la situation initiale après une catastrophe, comme résultat du travail ingénieux et patient des agriculteurs concernés. Elle résulte d’une construction de savoirs et de savoir-faire basés sur l’expérience locale qui permettent de minimiser les contraintes climatiques locales les plus contraignantes (sécheresse, engorgement en eau des sols, aléas concernant les cultures ou les troupeaux, etc.) et de composer avec elles;
  • Une certaine flexibilité dans la gestion des systèmes des ressources naturelles et des paysages, de façon à permettre des ajustements permanents afin de prendre en compte les paramètres économiques et l’évolution des structures sociales locales (les rapports de pouvoir entre les différents groupes sociaux concernés, la délocalisation et la dévalorisation de socio-cultures, l’immigration à grande échelle, etc.) ;
  • Des systèmes de production agricole dont l’une des caractéristiques est la présence d’un riche ensemble de savoirs et de savoir-faire locaux, diversifiés, pertinents et ingénieux.

En tant que programme international, l’initiative SIPAM considère que des résultats positifs ont été atteints lorsque l’on observera des améliorations de la sécurité alimentaire et de l’agro-biodiversité, une meilleure résilience et la poursuite de la fourniture de biens et de services par l’écosystème.

9. Au niveau d’une communauté rurale, quels facteurs sont généralement à la base d’une gestion durable des terres et des ressources naturelles?

9. Au niveau d’une communauté rurale, quels facteurs sont généralement à la base d’une gestion durable des terres et des ressources naturelles?

Afin d’être durable, la gestion des terres sur le territoire d’une communauté doit être basé sur un large consensus social concernant l’accès aux ressources naturelles et à la terre ainsi que sur les modalités de l’affectation de la terre. C’est la communauté, et seulement celle-ci, qui doit être responsable des décisions et des indispensables actions collectives, ceci afin d’assurer une continuité avec la gestion assurée à titre individuel (par les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les chasseurs, les cueilleurs, etc.). Les pratiques individuelles d’exploitation de ressources naturelles (équipements et techniques de gestion) sont des éléments d’un système plus vaste dont le pilotage est assuré par la communauté.


Par ailleurs, la communauté doit être consciente de la fragilité des ressources naturelles et du risque que constitue leur épuisement. Elle doit affirmer son intention déterminée à en assurer une gestion durable et en bon père de famille.
Il est donc crucial que la communauté soit consciente de ce qu’elle constitue :

  • Une communauté de destins. Les hommes et les femmes qui la constituent doivent se sentir responsables du futur des ressources naturelles de leur territoire;
  • Une communauté responsable d’un territoire clairement défini. La communauté se sent concernée par ce qui se passe à l’intérieur des limites de son territoire. Ces limites doivent être reconnues par les communautés voisines de façon à éviter des conflits qui sont extrêmement préjudiciables à l’utilisation durable des ressources naturelles. Ce sens de la responsabilité peut être formulé comme un sens du patrimoine.

L’Etat ne peut pas se substituer à la détermination pour agir des communautés locales constituées de familles d’agriculteurs traditionnels.

10. Pour quelles raisons faut-il intervenir là où les populations locales utilisent déjà des techniques de gestion des terres et des ressources naturelles ingénieuses et durables?

10. Pour quelles raisons faut-il intervenir là où les populations locales utilisent déjà des techniques de gestion des terres et des ressources naturelles ingénieuses et durables?

Les organismes de coopération internationale qui travaillent dans les pays en développement interviennent habituellement:

  • Dans les situations d’urgence (catastrophes naturelles et en particulier sécheresses, guerres conduisant au déplacement de personnes qui deviennent des réfugiés plus ou moins acceptés dans les pays d’accueil, etc.);
  • Dans des situations où la dégradation sérieuse des ressources naturelles est sérieuse, leur objectif étant de réhabiliter le sol par différents moyens et avec le concours des populations locales. Celles-ci acceptent de participer si on le leur demande, tout particulièrement quand elles reçoivent en échange une aide sous la forme vivres;
  • Le plus souvent, les actions prévues par ces organismes sont constituées de projets sectoriels (reboisement, productions vivrières, intensification de la production agricole, création ou réhabilitation d’un périmètre irrigué, réhabilitation d’une zone protégée, conservation des eaux et des sols, etc.). Nous avons pu observer ces dernières années une évolution vers davantage de pluridisciplinarité et une meilleure compréhension des besoins et des désirs des populations locales. Ceci est particulièrement vrai pour les projets de gestion des terres, ceux concernant la gestion des ressources naturelles ainsi que le développement local. Mais ces projets sont souvent mis en place dans des contextes difficiles dans lesquels des pratiques inadaptées ont diminué la capacité de production de l’environnement local et où les populations concernées se trouvent elles-mêmes dans une situation de plus en plus précaire.

Certes, nous pouvons nous interroger sur la nécessité d’intervenir là où les choses se passent plutôt bien ! Cependant, ces systèmes sont souvent soumis à des menaces qui varient d’une situation à une autre. Des exemples de facteurs de développement et de défis sont:

  • La population et l’urbanisation;
  • Les ressources naturelles et le changement climatique (réduction et adaptation);
  • La science et la technologie;
  • Les marchés et la commercialisation;
  • Des politiques et des institutions  inadaptées;
  • La globalisation et les migrations;
  • La dégradation des terres.

11. Avec quels genres de partenaires locaux le projet SIPAM va-t-il collaborer?

11. Avec quels genres de partenaires locaux le projet SIPAM va-t-il collaborer?

De la même façon que la plupart des programmes mis en œuvre par les agences des Nations-Unies, l’Initiative SIPAM collabore avec les gouvernements nationaux par le relais d’institutions focales nationales et avec la participation proactive des organisations locales et nationales concernées par le SIPAM. Il s’agit des organisations de la société civile, des autorités traditionnelles, des organisations de jeunes, des organisations de femmes, des chercheurs, des groupes de producteurs et des coopératives, des organisations agricoles réellement représentatives, et enfin et surtout, des communautés locales d’agriculteurs. Il n’existe pas de limitation en ce qui concerne le nombre d’acteurs ou d’organismes avec lesquels l’Initiative SIPAM pourra collaborer. Il s’agit d’une initiative en vue d’un partenariat global, elle encourage de nombreux acteurs à participer en utilisant une démarche ascendante, intégrée et intersectorielle et en favorisant les externalités positives et en réduisant celles qui sont négatives.

12. Quels genre de politique est favorable à la conservation dynamique d’un SIPAM et au développement agricole et rural durable?

12. Quels genre de politique est favorable à la conservation dynamique d’un SIPAM et au développement agricole et rural durable?

  • Etre centrée sur les populations et basée sur leurs droits ;
  • Adopter une perspective intégrée et territoriale ;
  • Réduire les disparités de la répartition du pouvoir en améliorant la gouvernance ;
  • Développer les capacités de gestion et d’adaptation au changement ;
  • Construire des institutions autonomes aux niveaux local et national ;
  • Réorienter les politiques de développement au niveau national ;
  • Etablir les bases d’un nouvel ordre économique international au niveau global.

13. Quels sont les avantages de l’utilisation des systèmes de savoirs agricoles traditionnels?

13. Quels sont les avantages de l’utilisation des systèmes de savoirs agricoles traditionnels?

Pour un certain nombre de raisons, les avantages des systèmes de savoirs agricoles traditionnels sont supérieurs à ceux des savoirs technologiques modernes pour les raisons suivantes :

  • Les systèmes de savoirs traditionnels sont basés sur des connaissances locales ;
  • Ils constituent une alternative effective au savoir-faire occidental ;
  • Ils sont surtout qualitatifs et basés sur l’expérience ;
  • Ils ont une composante intuitive ;
  • Ils sont holistiques ;
  • D’un point de vue spirituel, ils sont basés sur une cosmologie spécifique ;
  • Ils incorporent une éthique et des valeurs sociales locales ;
  • Ils sont basés sur des observations empiriques et résultent d’un tri des faits par essai et erreurs ;
  • Ils sont basés sur des données qui ont été produites par les gestionnaires des ressources eux-mêmes ;
  • Ils sont basés sur des séries de données qui, pour un endroit donné, ont été produites sur une durée longue.

14. Comment les sites des SIPAM seront-ils choisis ainsi que ceux des systèmes candidats?

14. Comment les sites des SIPAM seront-ils choisis ainsi que ceux des systèmes candidats?

En se basant sur les exemples de SIPAM évoqués ci-dessus, il s’avère que la sélection d’un SIPAM prend en compte de nombreux critères. Les principaux critères à prendre en compte sont les suivants:
Critères concernant le système :

  1. L’ingéniosité du système et son caractère remarquable;
  2. Le caractère exceptionnel de ses caractéristiques (biodiversité et fonctionnement de l’écosystème, sécurité alimentaire et des moyens d’existence, organisation sociale, culture, cosmovisions et systèmes de valeurs associées, systèmes de savoirs et techniques paysannes spécifiques);
  3. L’histoire avérée de la durabilité (viabilité et durabilité économique, capacité d’adaptation, durabilité humaine et écologique);
  4. Importance globale.

Critères contextuels:

  1. Représentativité;
  2. Menaces externes;
  3. Pertinence des politiques et du développement.


Intégration du projet :

  1. éligibilité du pays (pays membre de la FAO) et capacité du pays à en assurer le pilotage;
  2. Potentiel de cofinancement approuvé par le gouvernement;
  3. Approche du projet.

15. Le programme SIPAM sera-t-il mis en œuvre dans des pays industrialisés?

15. Le programme SIPAM sera-t-il mis en œuvre dans des pays industrialisés?

Oui. L’initiative SIPAM n’exclut pas les pays industrialisés et ceux développés, cependant seuls les pays en développement membres de la FAO sont éligibles pour l’obtention d’une aide financière. Il existe, dans les pays de vieille civilisation agraire (Japon, pays européens), de nombreux «paysages construits, de patrimoines culturels et de paysages sacrés» qui remplissent les conditions pour être classés et reconnus comme SIPAM. L’initiative SIPAM travaille pour organiser une collaboration technique avec ces sites et pour promouvoir l’échange d’informations ainsi que le partage des expériences et des leçons tirées de la gestion de ces paysages et patrimoines.