Le 16 octobre 2020, le gouvernement a suspendu les droits pesant sur les importations de soja, de farine de soja et d’huile de soja jusqu'au 15 janvier 2021 et sur les importations de maïs en grains jusqu'au 31 mars 2021. Normalement, les importations de maïs et de soja provenant de pays ne faisant pas partie du Mercosur font l’objet d’un droit d'importation de 8 pour cent, tandis que celles de farine de soja et d’huile de soja sont soumises à un droit de respectivement 6 pour cent et 10 pour cent. Cette mesure vise à améliorer l'offre nationale et à limiter les hausses des prix. Les prix des produits à base de soja et du maïs ont fortement augmenté depuis la fin de 2019, malgré les récoltes record de soja et de maïs rentrées en 2020, sous l’effet principalement d'une hausse de la demande intérieure et à des fins d'exportation. La forte dépréciation de la monnaie nationale, qui à la mi-octobre avait perdu près de 40 pour cent de sa valeur par rapport à un an auparavant, a favorisé un accroissement de la demande étrangère. Selon les prévisions officielles, les semis de soja et de maïs devraient de nouveau croître en 2021, cependant des préoccupations demeurent quant à de possibles retards dans les opérations d’ensemencement en raison de conditions particulièrement sèches. La suspension temporaire des droits à l'importation fait suite à d'autres mesures (FPMA Politiques alimentaires et Synthèse de pays du SMIAR) adoptées par gouvernement ces derniers mois afin de faire face à la hausse des prix des céréales, y compris le riz et le blé.