FAO à Haïti

La FAO intensifie ses efforts sur la parité de genre, le renforcement des mécanismes de redevabilité et la protection contre l’exploitation et les abus sexuels en Haïti

Atelier interne virtuel sur la Politique Spéciale sur l’Égalité des Sexes (PSES), les 27 et 28 octobre 2020.
05/11/2020

La lutte pour la parité de genre, le principe de redevabilité envers les communautés affectées et la protection contre l’exploitation et les abus sexuels s'inscrivent au cœur de la lutte de la FAO.

Depuis mars 2012, la FAO s’est dotée d’une Politique Spéciale sur l’Égalité des Sexes (PSES), dont l’objectif consiste à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes pour une production agricole et un développement rural soutenus en vue d’éliminer la faim et la pauvreté dans le monde. Presqu’une décennie après l’adoption de ce document, la FAO maintient son engagement et veille à sa stricte application dans les pays où l’institution intervient.

Consciente de la nécessité d’optimiser les approches prenant en compte l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PEAS), les violences basées sur le genre (VBG) et la redevabilité envers les populations affectées (RPA) dans ses actions, la représentation de la FAO en Haïti a organisé, les 27 et 28 octobre, un atelier interne virtuel dans le but de sensibiliser ses employés sur ladite politique et d’accélérer sa mise en œuvre effective au sein du bureau pays.

« Le document de la politique sert de cadre de référence à tous nos efforts pour assurer l’égalité des sexes au niveau de toutes nos interventions techniques », a souligné M. José Luis Fernández, Représentant de la FAO en Haïti. Depuis sa nomination à la tête de la Représentation fin 2019, ce dernier a entamé une série de réformes, dont un changement de méthode de travail aujourd’hui plus axée sur les résultats, la transparence, l’évaluation continue de performance du staff.

Plaidoyer pour la parité de genre et la protection des bénéficiaires dans l’action humanitaire

Mme Ilaria Sisto, gender et development officer à l’ESP (Inclusive rural transformation and gender equity), une section à la FAO qui s’occupe des questions relatives à l’équité de genre, migration, etc., a passé en revue la réforme de la PSES, revenant sur ses quatre principaux objectifs et l’urgence d’intégrer les considérations sexospécifiques dans toutes les facettes des travaux de l’institution.

« Les VBG sont un problème répandu et menaçant la vie, exacerbé par pauvreté, les risques naturels ou les conflits », explique-t-elle, affirmant qu’elles affectent négativement la santé, la résilience et la capacité de production des survivants, et ont un impact dévastateur sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

« Cette séance s’inscrit dans le cadre des efforts de la FAO pour faciliter l’intégration systématique du genre dans les politiques et les programmes nationaux d’investissement agricole et dans la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », précise le Représentant de la FAO en Haïti.

Un autre aspect abordé dans l’atelier est la problématique de l’exploitation et des abus sexuels (EAS) dans l’action humanitaire. Dans son approche, Mme Georgina Echegoyen, HR associate à RLC, office de la FAO en Amérique latine et les Caraïbes, a défini l’EAS comme étant un « type de violence basée sur le genre dans les contextes de l’aide humanitaire, en particulier contre les bénéficiaires », ajoutant que ladite violence est sous-jacente aux problèmes de pouvoir et à l’inégalité entre les sexes.

Pour contenir la perpétuation de tel comportement en milieu humanitaire, particulièrement au sein des organismes des Nations Unies, le Comité permanent inter-organisations (CPI)/IASC a instauré le principe de redevabilité envers les populations affectées (RPA), qui consiste à rétablir un équilibre dans les relations de pouvoir entre humanitaires et communautés locales.

Le Comité définit la RPA comme : « un engagement actif des acteurs et organisations humanitaires d’utiliser leur pouvoir de manière responsable en tenant compte des populations qu’ils assistent et vis-à-vis desquelles ils devront rendre des comptes et seront tenus responsables. » L’application de ce principe rendrait plus résilientes les femmes et faciliterait leur autonomisation dans la lutte contre la faim et la pauvreté.

« L’action pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes est une priorité de la FAO en Haïti », a fait savoir le Représentant, tout en prévenant d’un plan de renforcement de la dimension genre dans l’ensemble du cycle de projet, et l’assurance de développement de plans de réduction des risques de catastrophes sensibles au genre.

En accélérant la mise en œuvre de la PSES, la FAO en Haïti est résolue à éliminer les inégalités entre les sexes et à rendre plus autonomes et résilientes les femmes, conformément à l’engagement de « ne laisser personne de côté », et contribue du même coup à la réalisation de l’objectif plus global des Nations Unies concernant les droits de l’homme et la justice sociale.

Pour plus d’informations, contactez: Websder Corneille

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