Action contre la désertification

La Commission de l’Union africaine et la FAO renforcent leur soutien à l’initiative Grande Muraille Verte

Un Accord de coopération signé sur la mise en œuvre de l’Action contre la désertification


05/02/2016

Addis Abeba – Par à un accord signé ce jour, la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont renforcé leur partenariat en faveur de l’initiative Grande Muraille Verte, l’une des initiatives phare de l’Afrique dans la lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse.

Selon les termes de l’Accord, la FAO appuiera la CUA grâce à un centre spécial qui fournira une assistance dans la coordination, le suivi et l’évaluation, le renforcement des capacités, la mobilisation des ressources et la gestion des connaissances pour la mise en œuvre du projet « Action contre la désertification », un nouveau projet à l’appui de l’initiative Grande Muraille Verte.

« Depuis que les chefs d’État et de gouvernement africains ont approuvé l’initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel en 2007, la FAO a joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la désertification », a déclaré Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire à l’économie rurale et l’agriculture du CUA.

Patrick Kormawa, Coordinateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Est et Représentant auprès de la CUA, a déclaré: « Les dirigeants de l’Union africaine ont rendu possible cette formidable alliance à laquelle nous avons entrepris de contribuer avec un programme ambitieux, à grande échelle, de restauration et de gestion durable des terres au Sahel et au Sahara. »

Étendre la Grande Muraille Verte africaine

L’Action contre la désertification est une initiative du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour promouvoir la gestion durable des terres et restaurer les zones arides et les terres dégradées d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Cette initiative est mise en œuvre par la FAO et ses partenaires avec le financement de l’Union européenne dans le cadre du 10ème Fonds européen de développement (FED).

Le projet s’appuie sur l’Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, autour de laquelle s’activent plus de 20 pays africains, des organisations internationales, des instituts de recherche, la société civile et les organisations locales pour lutter contre les effets néfastes de la dégradation des terres et de la désertification au niveau social, économique et environnemental.

Avec un budget total de 41 millions d’euros, l’ACP, l’UE, la FAO et des partenaires tels que la Commission de l’Union africaine, le Mécanisme mondial de la CNULD, le Royal Botanic Gardens, Kew et la Région wallonne soutiennent six pays africains – le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Gambie, le Niger, le Nigeria et le Sénégal – ainsi que les Fidji et Haïti dans l’amélioration de l’état et la santé des paysages de production touchés par la désertification et la dégradation des terres.

Élargir l’approche

Les plans pour les efforts de restauration à grande échelle en Afrique de l’Ouest sont en cours d’élaboration par des experts en restauration de plusieurs pays africains. Ils consistent en l’utilisation des végétaux comme solution pour accroître la productivité des terres, améliorer la sécurité alimentaire, soutenir les moyens de subsistance et la génération de revenus des communautés et, plus important encore, aider à atténuer et s’adapter aux chocs environnementaux futurs et aux effets du changement climatique.

Un aspect clé de ces plans est l’approche de restauration, qui met les collectivités au cœur des efforts de restauration. Cette approche consiste notamment à consulter d’abord les communautés afin d’identifier les espèces végétales utiles dont elles ont besoin et qu’elles préfèrent pour la restauration afin d’améliorer leurs moyens de subsistance.

Élargir cette approche est essentiel pour réaliser la vision de l’initiative Grande Muraille Verte, celle de s’appuyer sur les meilleures pratiques. Cette approche de restauration a déjà été élargie au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où 120 communautés ont utilisé plus de deux millions de semences et de plants de cinquante espèces indigènes pour restaurer plus de 2 500 hectares de terre, au bénéfice de quelque 50 000 personnes.

Contacts:

FAO/Ethiopie
Tamiru Legesse | [email protected] |

FAO/Rome
Maarten Roest | [email protected] |