Adapter l'irrigation au changement climatique (AICCA)

Le contexte

La Gambie est un des pays les plus pauvres au monde. En 2013, elle figurait au 172ème rang sur les 187 pays pris en compte par l'Indice de développement humain (IDH) des Nations Unies, avec un produit intérieur brut (P.I.B.) par habitant de quelque 422 dollars en 2014.

L'agriculture est le deuxième secteur économique, représentant environ 30 pour cent du P.I.B. et employant 44 pour cent de la population active du pays. Elle a donc un grand potentiel de réduction  de la pauvreté et devra accroître ses niveaux de productivité qui sont actuellement très faibles. La forte dépendance à l'égard des précipitations et les bas niveaux d'investissements privés sont deux des facteurs à l'origine de cette faible productivité agricole. Les systèmes d'exploitation des hauts plateaux souffrent le plus de la répartition irrégulière et insuffisante des pluies. Le développement des systèmes d'irrigation et de drainage est par conséquent essentiel pour libérer le potentiel agricole du pays.

On estime qu'1 pour cent seulement des terres cultivées sont irriguées. Quelque 90 pour cent de la production provient de plus de 500 000 petits agriculteurs dépourvus de ressources et ayant un accès limité aux techniques de conservation et de gestion de l'eau.

Le riz et les légumes sont généralement cultivés dans les plaines par les femmes, tandis que les hommes cultivent les céréales secondaires et les arachides sur les hautes terres. Le mil et les arachides sont les récoltes principales, représentant chacune 30 pour cent environ de la production du pays, devant le riz (16 pour cent), le sorgho (8 pour cent) et le maïs (7 pour cent).

La faible productivité du secteur est une des causes de la pauvreté rurale du pays. L'incidence de la pauvreté est plus élevée dans les zones productrices d'arachides.