Adapter l'irrigation au changement climatique (AICCA)

Le contexte

La Côte d'Ivoire est un des pays les plus pauvres au monde. En 2013, elle figurait au 171ème rang des 187 pays de la liste de l'Indice de développement humain (IDH) des Nations Unies. En 2014, son produit intérieur brut (P.I.B.) était d'environ 1 546 dollars par habitant.

L'agriculture est le moteur principal de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté dans le pays. Le secteur assure environ 22 pour cent du P.I.B. du pays et emploie quelque 34 pour cent de la population active.

La Côte d'Ivoire dispose d'un énorme potentiel agricole. Les terres arables sont estimées à 17 millions d'hectares, tandis que les terres irriguées couvrent environ 430 685 ha, dont 56 560 (13 pour cent) déjà équipées et 32 484 ha irriguées.

Le modèle de croissance adopté par le pays repose sur la promotion de cultures d'exportation telles que le café, le cacao, le caoutchouc, l'huile de palme et le coton. La nature extensive de la production a eu des conséquences négatives sur les forêts du pays, l'accroissement de la production ayant été obtenu aux dépens de la couverture forestière.

La productivité du secteur agricole souffre du manque de contrôle de l'eau, des bas niveaux des technologies de mécanisation et de gestion, du manque d'accès aux intrants et du faible niveau d'investissements publics.

Cette faible productivité agricole est une des causes à l'origine de la pauvreté rurale. L'incidence globale de la pauvreté dans le pays est d'environ 46 pour cent, majoritairement concentrée dans les zones rurales.