Programme FAO-UE FLEGT

Réunion à Bruxelles afin d’évaluer les progrès accomplis concernant les efforts visant à ralentir la déforestation et mettre un terme à l’exploitation illégale

03/07/2017

Plus de 200 représentants de pays producteurs et consommateurs de bois, du secteur privé et de la société civile, des communautés autochtones, ainsi que des États membres et des délégués de l’Union européenne (UE), la Commission européenne et des organisations internationales ont participé à la conférence organisée à Bruxelles du 21 au 23 juin par la Commission européenne. Cette conférence était consacrée aux problèmes de la déforestation et de l’exploitation illégale. 

L’objectif de la première partie de la conférence, centrée essentiellement sur l’exploitation illégale et le Programme FLEGT, était de présenter les recommandations clés émanant de l’évaluation du Plan d’Action UE FLEGT, de présenter le projet de plan de travail FLEGT pour 2017–2020 et d’en discuter, d’échanger sur les expériences et les leçons tirées relatives à la mise en œuvre du Plan d’Action, et enfin d’identifier la manière de renforcer les résultats et d’intensifier leur effet. 

Le Gestionnaire du Programme FAO-UE FLEGT, Robert Simpson, a modéré une des trois sessions organisées en parallèle, intitulée « Travailler en partenariat avec les pays producteurs de bois ». M. Simpson a souligné l’importance d’établir un dialogue avec les pays fournisseurs de bois. « Nous devons comprendre que les pays fournisseurs essayent constamment de s’adapter à des circonstances en évolution permanente. Une politique forte et des partenariats techniques peuvent aider à faire face aux nouveaux défis, » a-t-il affirmé. Des représentants d’Indonésie, de Colombie et de la République démocratique du Congo ont discuté de la réalité des négociations d’un Accord de partenariat volontaire (APV), de l’octroi des autorisations FLEGT et de l’appui du Programme FLEGT.

Parallèlement se tenait une séance intitulée « Le secteur privé : renforcer sa contribution à la réalisation des objectifs FLEGT » et une autre intitulée « Mesures du côté de la demande (Règlement Bois de l’UE, coopération bilatérale avec d’autres pays importateurs ou producteurs) ».
À la fin de la session consacrée à l’exploitation illégale, Roberto Ridolfi, Directeur pour la croissance et le développement durables à la DG Coopération internationale et développement, a résumé les points essentiels :

  • Il est important de reconnaître la valeur du Programme FLEGT et de garantir qu’il fonctionne.
  • Le succès du FLEGT n’est pas uniquement lié aux autorisations.
  • Le FLEGT contribue à créer des partenariats politiques et techniques relatifs à la gouvernance forestière, il n’est pas un simple engagement dans un projet. Il est à la base de partenariats entre l’UE et des pays partenaires, et aussi entre des parties prenantes dans les pays partenaires. 
  • Il subsiste des questions quant à la manière de renforcer les APV, tout en restant souple et réaliste par rapport aux différentes situations et restrictions.
  • Le Règlement bois de l’UE (RBUE) est un élément clé du FLEGT. Il doit être considéré comme essentiel également pour les APV et pour la coopération bilatérale avec des pays tels que la Chine. Mais nous devons nous atteler à l’amélioration de sa clarté, en particulier depuis que le RBUE commence à influencer positivement le comportement des opérateurs. Ceci s’applique à la fois au bois importé et au bois domestique. 
  • Promouvoir des approches de type RBUE avec d’autres acteurs mondiaux tels que les Chine entre autres est indispensable pour amplifier l’impact du programme FLEGT au-delà des limites du marché de l’UE.
  • Il est difficile de réaliser des progrès dans des domaines d’action du FLEGT quand les ressources sont incertaines. L’UE et les pays partenaires doivent y être davantage attentifs.
  • La transparence est capitale pour améliorer la crédibilité et la confiance. Le secteur privé est affecté par le manque de transparence du secteur forestier. Le secteur privé, et pas uniquement les ONG, souhaite des améliorations au niveau de la transparence. 
  • Les synergies entre la certification et les APV sont de plus en plus souvent mises en évidence et devraient être davantage développées.
  • Une ingénierie financière innovante est nécessaire pour permettre au secteur forestier d’attirer des investissements à grande échelle. 
  • Le caractère informel des petites et moyennes entreprises est un problème à grande échelle, qui nécessite un appui spécifique. 

La dernière partie de la conférence, consacrée à la déforestation, visait à présenter les problèmes relatifs à la déforestation et à la dégradation des forêts au niveau mondial, à discuter les initiatives existantes émanant des gouvernements, du secteur privé et des organisations de la société civile afin de faire face à la déforestation, et d’échanger des idées sur les actions que l’Union européenne pourra prendre à l’avenir.

Liens connexes :
Tackling Deforestation and Illegal Logging Conference