Améliorer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne en soutenant la réduction progressive de la trypanosomose transmise par la mouche tsé-tsé

La FAO et le Gouvernement italien soutiennent l'Union africaine en vue de réduire l'impact de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose dans 38 pays africains.

Points clés

La FAO met actuellement en œuvre un projet, financé par le gouvernement italien à hauteur de 1 million d’USD, qui vise à améliorer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne en soutenant la réduction progressive des trypanosomoses transmises par les glossines (mouches tsé-tsé). Les trypanosomoses africaines sont des maladies parasitaires qui affectent les humains et les animaux. La forme animale, appelée nagana, et la forme humaine, appelée maladie du sommeil, menacent la santé, les moyens de subsistance et les perspectives de développement de millions de personnes. Les trypanosomoses empêchent également une utilisation optimale des terres les plus fertiles en Afrique sub-saharienne. Actuellement, le projet aide en priorité six pays: l'Éthiopie, le Kenya et l'Ouganda en Afrique de l'Est; le Burkina Faso, le Ghana et le Mali en Afrique de l'Ouest.

En Ethiopie, la FAO met à l'essai un ensemble de mesures intégrées et innovantes visant à améliorer la santé animale et à stimuler la production animale dans les zones infestées par les glossines. Des clôtures de protection pour les élevages, une amélioration de l’alimentation des animaux et des pratiques d'élevage plus efficaces contribueront à augmenter la production et la productivité, entrainant des effets positifs sur la sécurité alimentaire et la génération de revenus supplémentaires pour les populations rurales pauvres.

Le renforcement des capacités et l'assistance technique en faveur des pays touchés sont axés sur:

  • La mise à disposition de méthodes et d'outils d'évaluation des risques, telles que la cartographie numérique des zones où sévissent la mouche tsé-tsé et les trypanosomoses. Par ailleurs, un Atlas des régions infestées par la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase animale africaine est en cours d’élaboration pour appuyer la prise de décision fondée sur des données probantes.

  • L'identification des domaines d’intervention prioritaires et la mise à l’essai de technologies innovantes et abordables visant à réduire l'impact de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose et à soutenir l'agriculture durable et le développement rural.

Le projet a déjà permis le renforcement des capacités de 120 personnes provenant de 13 pays touchés par la trypanosomose, qui ont reçu des formations sur la gestion de données, la gestion des risques et les systèmes d'information géographique (SIG) pour la planification, l'exécution et le suivi des interventions sur le terrain. En outre, un grand nombre de parties prenantes aux niveaux national et international ont pu bénéficier d’un support technique avancé.

Le projet soutient le développement, la mise à l’essai et la diffusion de technologies innovantes qui visent à renforcer le rapport coût-efficacité et l'impact des interventions sur le terrain contre les trypanosomoses. L'innovation est encouragée au niveau du terrain (par exemple, les clôtures de protection pour animaux) et au niveau de la planification, de la gestion et du suivi des interventions sur le terrain. L'accent est mis sur les technologies de l'information et les SIG. L'harmonisation, la diffusion et le partage des données entre les pays concernés sont également encouragés et facilités, en vue de favoriser des interventions régionales cohérentes et en synergie.

La FAO appuie les efforts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de ses partenaires, en vue d’éliminer la trypanosomose humaine africaine (TAA, couramment appelée maladie du sommeil). Les activités conjointes FAO/OMS ont débouché sur l'élaboration d’un l'Atlas des glossines et des TAA qui permet aux organisations de surveiller les populations à risque et leur couverture par les systèmes de santé dans les pays touchés. Un comité d'experts de l’OMS a reconnu que l'Atlas de la trypanosomose humaine africaine revêtait une importance fondamentale pour le contrôle et l'élimination de cette maladie.

Le projet cherche également à autonomiser les institutions et les pays africains, en vue de constituer des équipes de personnes qualifiées et motivées dans les pays touchés, en mesure de guider la planification, la mise en œuvre et le suivi des interventions sur le terrain contre les trypanosomiases. À cette fin, la FAO soutient les scientifiques africains en vue de les aider à produire des publications scientifiques de haut niveau, pour assurer la qualité des activités de terrain et maximiser la diffusion des informations dans les pays touchés et l’adoption des bonnes pratiques.

Travailler en partenariat
La FAO fournit son assistance aux pays touchés en étroite collaboration avec d'autres organisations internationales mandatées pour lutter contre les trypanosomiases en Afrique. La Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose (PATTEC) de l'Union africaine (UA) bénéficie notamment d’une assistance directe et prioritaire. Par ailleurs, la FAO, l'OMS et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) travaillent en étroite collaboration dans le cadre du Programme de lutte contre la trypanosomiase africaine (PLTA).

Le projet prévoit de multiplier et de diversifier ses réalisations en diffusant les technologies innovantes auprès d’un plus grand nombre de pays et de parties prenantes. Il prévoit également de consolider ses résultats en assurant un suivi adéquat des activités de renforcement des capacités.

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