Institutionnaliser le droit à l’alimentation dans les programmes et stratégies à l’échelon sous-national
©FAO/Giulio Napolitano

Depuis janvier 2010, la FAO aide les gouvernements et la société civile en Ouganda, en Sierra Leone et en République-Unie de Tanzanie à faire usage de bonnes pratiques de gouvernance à l'heure de résoudre les problèmes d'insécurité alimentaire et de malnutrition par la planification du développement des districts et sous-districts.

Pourquoi mettre l'accent sur les pratiques de bonne gouvernance?

Les pratiques de bonne gouvernance sont indispensables pour garantir l’efficacité des interventions de sécurité alimentaire. Afin de lutter contre l'insécurité alimentaire et la malnutrition, la FAO recommande aux gouvernements d'améliorer la productivité agricole et parallèlement, d’accroître l'accès à des aliments adéquats, salubres, nourrissants et culturellement acceptables.
L’augmentation récente du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde prouve que les solutions techniques ne suffisent pas pour contrer l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Les solutions aux problèmes de la faim dans le monde sont susceptibles d’être plus efficaces si les groupes vulnérables participent directement à l'élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des actions liées à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Pour que ces groupes y participent pleinement, les processus de planification doivent être transparents et la population doit avoir des possibilités concrètes de tenir le gouvernement et ses partenaires responsables de leurs actions, leurs résultats et de l’utilisation des ressources publiques.
En mettant en outre l’accent sur le droit à l’alimentation et sur les pratiques de bonne gouvernance, nous espérons optimiser l’efficacité et l’efficience de la planification et la mise sur pied d'actions techniquement viables en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.

Pourquoi mettre l'accent sur l'échelon des districts et sous-districts ?

Le projet « Institutionnaliser le droit à l'alimentation par des stratégies et programmes à l’échelon sous-national » répond à une tendance mondiale à la décentralisation et au transfert de fonctions, de pouvoir de décision et de ressources de l’échelon national à celui des districts. Cette tendance soutient l'hypothèse selon laquelle les actions en faveur de la sécurité alimentaire peuvent, si elles s'articulent sur les priorités communautaires, réduire la prévalence élevée et persistante de la faim. Le district entretient des liens beaucoup plus étroits avec les groupes communautaires. Aussi, tout en se nourrissant des orientations et politiques globales élaborées par le gouvernement, le district peut être le niveau le plus adapté pour la planification du développement. En outre, l‘interaction étroite qui s'opère localement entre les fonctionnaires des districts et la société civile peut catalyser les effets positifs des bonnes pratiques de gouvernance dans la planification et la mise en œuvre d'activités liées à la sécurité alimentaire et à la nutrition.