Renforcement de l'efficacité et de la durabilité des investissements hydroagricoles pour lutter contre la pauvreté

Le contexte

L'agriculture en Ethiopie est le moteur de l'économie. Elle représente près de 50 pour cent du produit intérieur brut, 60 pour cent des recettes d'exportation et 85 pour cent environ des emplois. Un peu plus de la moitié de la population rurale de 64 millions d’habitants vit dans la pauvreté.

L'agriculture en Ethiopie dépend essentiellement des précipitations naturelles qui sont extrêmement variables, aussi bien dans le temps que dans l'espace.

L'agriculture est dominée par de petites parcelles de moins d'un hectare pour environ 65 pour cent des exploitants, et de moins de 0,5 hectare pour quelque 40 pour cent d'entre eux. L'agriculture est essentiellement de subsistance ; toutefois, la production agricole a connu un essor considérable au cours de la dernière décennie grâce aux efforts déployés par le gouvernement pour améliorer la productivité par le biais de divers programmes d'appui et de vulgarisation.

Plus de 90 pour cent de la production agricole en Ethiopie est pluviale, et dépend de précipitations très variables aggravées par l'impact du changement climatique. Cela donne généralement lieu à d'importantes pertes de rendement dues au déficit de pluies durant les principales saisons de croissance, et à des pertes totales de récoltes occasionnelles dans les zones vulnérables. Par ailleurs, moins de 20 pour cent du potentiel d'irrigation du pays a été exploité, et les terres irriguées ne constituent que 7 pour cent des superficies cultivées totales. Ainsi, les politiques et stratégies de développement du pays misent sur la gestion de l'eau agricole pour garantir la sécurité alimentaire des ménages et la réduction de la pauvreté.