Peuples Autochtones

La FAO appelle au respect des droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources


26/04/2018 - 

Du 16 au 27 Avril 2018 a lieu la Dix-septième Session de l’Instance Permanente des Nations Unies sur les Questions Autochtones autour du thème : “Droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources”. Compte tenu du lien direct de ce thème avec le mandat de la FAO, le Directeur Général, José Graziano da Silva, a délivré unmessage-vidéodans lequel il souligne le besoin de lutter contre l’extrême pauvreté à laquelle font face les peuples autochtones dans le monde, pour réaliser les Objectifs de Développement Durable.

“En dépit de l’immensité des cultures, de la spiritualité et des savoirs traditionnels des peuples autochtones, leurs droits collectifs sur leurs terres ancestrales, territoires et ressources n’ont pas été respectés, comme le prévoyait la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones signée en 2007”, dit-il. 

En effet, bien que beaucoup reste à faire pour la reconnaissance des droits collectifs des peuples autochtones, des expériences concrètes de reconnaissance des droits coutumiers existent, et ont été présentées durant l’évènement parallèle organisé par la FAO et Rights and Resources: “Accès collectif des peuples autochtones à la terre: droits fonciers et expériences venues d'Asie".

Cet évènement parallèle a fourni une opportunité de discuter des problématiques émergentes relatives aux droits collectifs aux terres, des interventions couronnées de succès, et des instruments utiles comme les Directives Volontaires pour une Gouvernance Responsable des Régimes Fonciers applicables aux Terres, Pêches et aux Forêts (VGGT – acronyme anglais).   

Jeunes et femmes autochtones : des alliés clefs contre la faim et la malnutrition

En complément de sa déclaration, la FAO a souligné le rôle clef que joue l’échange intergénérationnel de savoirs pour garantir le respect du droit à aux terres, territoires et ressources, et à la préservation des systèmes alimentaires autochtones. En ce sens, la FAO a travaillé avec le Caucus Mondial des Jeunes Autochtones pour assurer que les jeunes sont engagés dans des discussions internationales autour du développement durable et de la réalisation des ODD.  

Comme résultat de ce travail, le Coordinateur de l’Equipe Peuples Autochtones de la FAO, Yon Fernandez-de-Larrinoa, a annoncé: “Après une année de travail avec le Caucus Mondial des Jeunes Autochtones, nous nous attendons à la première session du Forum des Jeunes Autochtones en 2019”. 

Une autre annonce majeure de cette session de l’IPNUQA a été la présentation de l’Initiative de la “Chaise Violette” par Présidente de l’IPNUQA, Mariam Wallet Aboubakrine. L’Initiative de la “Chaise Violette” est un appel à action, promue par la Campagne Globale “#FemmesAutochtones, Femmes Visibles” qui appelle les Gouvernements, organisations et universités à promouvoir la participation des femmes autochtones dans tout forum ou espace de dialogue qu’ils accueillent en relation avec les politiques publiques et les interventions de développement.

Cette initiative vise à garantir que les femmes autochtones aient une voix dans les espaces de prises de décision. Ainsi, la “Chaise Violette” rappelle que chaque fois que des femmes autochtones manquent à la discussion sur les politiques, une partie de la population, ou environ 185 millions de femmes dans le monde, est laissée pour compte et mise en situation de vulnérabilité.

La Campagne Globale, mise en œuvre par la FAO, le FIFA, et NOTIMIA – acronyme espagnol, a été présentée plus en détail le Vendredi 20 au cours de l’évènement parallèle : “L'autonomisation des femmes autochtones pour réaliser l’objectif Faim Zéro”. Cet évènement a présenté les efforts conjoints et les avancements récents sur la reconnaissance des droits des femmes autochtones, en particulier avec la Déclaration politique du Forum de Haut-Niveau “Autonomiser les femmes autochtones pour éradiquer la faim et la malnutrition en Amérique latin et les Caraïbes”.  

Approuvée par 13 pays dans la région, cette déclaration esquisse un agenda conjoint pour les Gouvernements, les organisations des femmes autochtones, et d’autres parties-prenantes, pour travailler à la réalisation de l’ODD 2 : Faim Zéro. 

En 2018, la Campagne Globale continuera à sensibiliser sur les défis auxquels les femmes autochtones font face et sur le besoin d’avancement sur des politiques culturellement appropriées en contexte de sécurité alimentaire, de nutrition et de régime foncier. Jusqu’à présent, la campagne a rassemblé le soutient de 68 organisations de plus de 30 pays différents dans le monde. Impliquez-vous et aidez-nous à rendre visible les femmes autochtones dans la lutte contre la faim et la pauvreté !

Rejoignez la campagne #FemmesAutochtones !