FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Madagascar : Plan stratégique phytosanitaire et Avant-projet de législation phytosanitaire présentés aux donateurs et partenaires

Production de semences de paddy à Ranomainty - Mananjary, Est de Madagascar © FAO, 2016
22/09/2017

Antananarivo, 22 septembre 2017 : A Madagascar comme ailleurs, les organismes nuisibles tels que les mouches des fruits occasionnent des pertes aux cultures estimées à plusieurs millions d’ariary. Le risque lié à l’introduction de nouveaux organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux augmente avec la mondialisation des échanges et la circulation facilitée des personnes et des marchandises. « Au-delà de nuire à la production agricole alimentaire du pays, le manque de contrôle des organismes nuisibles réduit les possibilités d’accès aux marchés étrangers par les opérateurs malagasy » a fait remarquer Rivo RAKOTOVAO, Ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage.

 

Le cas de Madagascar en matière de loi phytosanitaire ne fait pas exception par rapport aux autres pays en développement

La législation phytosanitaire malgache actuellement en vigueur date de 1986. Ne correspondant plus ni aux traités internationaux ratifiés par Madagascar ni aux réalités économiques et commerciales du monde actuel, cette loi est considérée comme devenue obsolète. Depuis en effet « de nouvelles normes phytosanitaires, les seules qui soient reconnues par le droit du commerce international ont vu le jour » a souligne Patrice TALLA TAKOUAM, Représentant de la FAO à Madagascar. La FAO ainsi que les compétences juridiques nationales en collaboration avec les parties prenantes se sont investies dans l’élaboration d’une nouvelle législation phytosanitaire adaptée au contexte juridique et technique de Madagascar.

 

Aujourd’hui, avec le travail entamé depuis janvier 2017, Madagascar ne fera pas non plus exception face à l’évolution du monde de la protection phytosanitaire.  Madagascar arrive à un tournant au cours duquel les capacités phytosanitaires ont été évaluées par rapport à ce dispositif international renouvelé ; une nouvelle législation et une stratégie formulées. Ces préalables constitueront une base importante pour asseoir la modernisation progressive des mécanismes de protection phytosanitaire, non seulement aux frontières mais à travers le pays tout entier, en vue d’une production agricole durable vers la sécurité alimentaire et nutritionnelle des agriculteurs et consommateurs malgaches. Ce mécanisme permettra également à Madagascar une ouverture accrue aux marchés sous régional, régional et international, améliorant ainsi le niveau de vie des agriculteurs. Une protection phytosanitaire renforcée sera également le gage d’une meilleure résilience aux changements climatiques. Ce travail constitue un pas assuré vers la réalisation des objectifs de développement durable et ceux de la déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l'agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie.