Maroc

Épizootie de la fièvre aphteuse en Afrique du Nord : la détection précoce et confiance de la liberté

10/03/2016

Avant 2014, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie n'avaient notifié aucun cas de fièvre aphteuse et cela depuis 1999. Cependant, en mai 2012, ils ont été reconnus par L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) comme pays membres avec un programme officiel de contrôle de la fièvre aphteuse approuvé.

Indemnes de fièvre aphteuse avec vaccination depuis 15 ans, la Tunisie en Avril 2014 et suivie par l'Algérie en Juillet 2014 ont signalé des foyers de fièvre aphteuse dans de nombreux endroits.
En 2015, de nouveaux foyers ont été identifiés durant le mois de Mars en Algérie et la maladie a ensuite été détectée au Maroc à la fin d'Octobre.

Pour répondre à l'incursion de la fièvre aphteuse dans la région, les pays ont mis en œuvre différentes mesures de contrôle pour limiter la propagation de la maladie et une campagne de vaccination d'urgence.

La mise en œuvre d'une surveillance ciblée et continue parmi la population animale sensible en Algérie, Tunisie et au Maroc est nécessaire pour donner confiance dans la liberté de la maladie et donner des preuves d'efficacité des mesures de contrôle préalablement mises en œuvre.

Dans les régions comme l'Afrique du Nord (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie), où les estimations du nombre de petits ruminants est de 85 millions et 14 millions de grands ruminants, le contrôle des mouvements d'animaux est un problème. La perméabilité de la frontière dans la région d'Afrique du Nord et l'instabilité politique dans certaines régions restent des éléments clés pouvant influer le contrôle de la maladie.

La mise en œuvre d'une surveillance basée sur les risques dans les zones à haut risque est considérée comme essentielle pour détecter précocement une incursion possible de la maladie afin de réagir rapidement et de mettre en œuvre des mesures de contrôle pour réduire sa propagation.

L'objectif de l'atelier tenu à Rabat (Maroc) est d'établir un système capable de fournir la confiance continue de la liberté de la maladie, et qui puisse améliorer les chances de détecter une épidémie à un stade précoce.

L'atelier est organisé à l'initiative de La Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD) avec l'appui technique et opérationnel de la FAO et l'OIE.