Maroc

La FAO participe au Forum sur les Contributions Déterminées au Niveau National, conférence organisée sous le label de la COP22

29/06/2016

- Rabat. Lors du « Forum sur les Contributions Déterminées au Niveau National » qui a eu lieu les 28 et 29 juin, Monsieur Michael G. Hage a mis l’accent sur les points suivants :

Version en anglais à la fin du texte

L’Accord de Paris est un jalon déterminant dans la riposte internationale aux changements climatiques. Pour la première fois, tous les pays se sont engagés à prendre des mesures. Ceci est important, car un défi planétaire tel que les changements climatiques nécessite une véritable riposte mondiale.

L’Accord de Paris a été rendu possible grâce aux CPDN. Le succès à long terme de cet accord dépendra de la mise en œuvre effective, du suivi et du reporting des CDN.

La communauté internationale doit accroître son appui à la mise en œuvre des CDN maintenant. Il ne s’agit pas seulement d’une nécessité politique, mais aussi d’un impératif moral. Les pays en développement ressentent déjà les effets du changement climatique, notamment à travers l’irrégularité des précipitations, des périodes de sécheresse prolongée et la pénurie croissante de l’eau.

L’analyse de la FAO montre que les secteurs de l’agriculture sont l’une des principales priorités des CDN. Parmi les CPDN présentées par les pays en développement, environ 90 pour cent comportent des contributions en matière d’adaptation dans les secteurs de l’agriculture. Le chiffre correspondant pour l’atténuation est d’environ 80 pour cent. C’est là un signal très fort adressé à la communauté internationale : les secteurs de l’agriculture occupent une place centrale dans la riposte aux changements climatiques.

L’action pour le climat dans les secteurs de l’agriculture est non seulement un impératif politique et moral ; c’est aussi une opportunité. Les investissements dans le développement agricole peuvent générer de meilleures retombées bénéfiques sur les plans climatique, économique, social et environnemental, que dans pratiquement tout autre secteur. A titre d’exemple, en appuyant le développement rural à travers une agriculture plus productive, plus résiliente et plus durable, nous pouvons soutenir l’adaptation aux changements climatiques, augmenter durablement les revenus en milieu rural, améliorer la sécurité alimentaire, promouvoir l’autonomie des femmes rurales, renforcer la gestion des sols, de l’eau et des autres ressources naturelles vitales et réduire les pressions qui aggravent le déboisement. Ceci n’est qu’un exemple de la manière dont les secteurs de l’agriculture peuvent contribuer à l’agenda relatif au climat et aux objectifs du développement durable (ODD).

La communauté internationale admet de plus en plus l’importance et le potentiel des secteurs de l’agriculture et agit en conséquence. Dans ce sens, la nouvelle Initiative (TRIPLE-A) du Royaume du Maroc : Adaptation pour l’Agriculture en Afrique, constitue une importante contribution. De leur côté, les institutions financières internationales et les bailleurs de fonds bilatéraux accroissent eux aussi leur soutien. Alors que l’Agenda d’action Lima-Paris a contribué à sensibiliser davantage à l’importance des secteurs de l’agriculture, le Plan d’action mondiale pour le climat peut, lui, aider à accorder davantage d’importance à ces secteurs (et à leurs représentants).

Les Ministres de l’agriculture de 46 pays africains ont reconnu que les changements climatiques représentent une menace pour la réalisation du droit à l’alimentation et ont adopté le 8 avril 2016 à Abidjan une déclaration ministérielle sur la sécurité alimentaire et les secteurs d’activités agricoles face aux changements climatiques. Les Ministres de l’agriculture de la région du Proche Orient ont adopté une déclaration ministérielle similaire.

La FAO soutient déjà ses Etats membres dans la mise en œuvre de leurs CDN et dans la transition vers une agriculture productive, résiliente et durable. La FAO se réjouit de la perspective de travailler dans ce sens avec d’autres membres de la communauté internationale.

La FAO tient à réaffirmer sa volonté à consolider le rôle actif du ‘Plan d’action mondiale pour le climat’ et de contribuer à sa durabilité en annonçant des actions et des initiatives concrètes. La FAO prévoit entre autres de lancer un ‘Cadre mondial pour traiter le problème de la pénurie de l’eau dans l’agriculture’.

 

English version :
 
  • The Paris Agreement is a landmark achievement in the international response to climate change. For the first time, all countries have committed to take action. This is important, as a global challenge such as climate change requires a truly global response.
  • The Paris Agreement was made possible by the INDCs. The long-term success of this agreement will depend on effective implementation, monitoring and reporting of the NDCs.
  • The international community must scale up support for NDC implementation nowThis is not only a political necessity, but also a moral imperative. Developing countries are already feeling the effects of climate change, including variable rainfall, prolonged drought and increasing water scarcity.
  • FAO analysis shows that the agricultural sectors are among the foremost priorities in the INDCs. Among INDCs submitted by developing countries, about 90 percent include adaptation contributions in the agricultural sectors. The corresponding figure for mitigation is about 80 percent. This is a strong signal to the international community: the agricultural sectors are central to the response to climate change.
  • Climate action in the agricultural sectors is not only a political and moral imperative. It is also an opportunity. Investments in agricultural development can deliver greater climate, economic, social and environmental co-benefits than almost any other sector. For example, by supporting rural development to engage in more productive, resilient and sustainable agriculture, we can support climate change adaptation; sustainably increase rural incomes; improve food security; empower rural women; enhance the management of soils, water and other vital natural resources; and ease the pressures that drive deforestation. This is just one example of how the agricultural sectors can bridge the climate agenda and the SDGs.
  • The international community increasingly recognizes the importance and potential of the agricultural sectors, and is responding accordingly. The Kingdom of Morocco’s new Adaptation for Agriculture in Africa (TRIPLE-A) Initiative will make an important contribution. The International Financial Institutions and bilateral donors are also scaling up their support. While the Lima-Paris Action Agenda helped build awareness of the importance of the agricultural sectors, the Global Climate Action Agenda can bring these sectors (and their representatives) even more prominently into the fold.
  • The Ministers of Agriculture of African countries (46 countries), recognized that climate change is a threat to realizing the right to food and adopted a Ministerial Declaration on Food security and the agricultural sectors in a changing climate, on 8 April 2016 in Abidjan. The Ministers of Agriculture of the Near East Region adopted the same kind of Ministerial Declaration.
  • FAO is already supporting its Member States to implement their NDCs and make the transition toward productive, resilient and sustainable agriculture. FAO looks forward to working with other members of the international community to make this happen.
  • FAO wants to reaffirm its willingness to consolidate the active role in the "Global Action Agenda for Climate" and to ensure its sustainability through the announcements of concrete actions and initiatives. Among others FAO plans to launch a Global Framework on ‘Coping with water scarcity in Agriculture’.