Lors de ses déclarations prononcées lors de la séance plénière de la session de clôture de la 159^ème session du Conseil, le Directeur général a exprimé sa gratitude aux représentants pour leur engagement et le travail acharné qu’ils ont fourni pour parvenir à un consensus, conformément à la pratique établie à la FAO depuis 2012. Notamment en reconnaissant les efforts du Président indépendant du Conseil, Khalid Mehboob et des Amis de la présidence pour ce qui est de parvenir à un accord concernant l'âge de départ obligatoire à la retraite. Il a cité l'Ambassadeur Hisham Badr, Président du Groupe des 77 et de la Chine, notant qu'il n'est pas facile de parvenir à un consensus, «mais c'est la manière qui répond le mieux aux objectifs de l’Organisation.»

«Le maintien du consensus et le maintien de la relation de confiance entre la direction et les membres est la seule façon d’améliorer l’Organisation», a déclaré le Directeur général. M. Graziano da Silva a fait cependant observer que la FAO ne pouvait pas continuer à faire plus avec moins et que l'augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim, forcées à migrer dans des conditions désespérées, justifiait le fait que l'Organisation devait faire plus avec plus.

Le Conseil a salué les excellents résultats obtenus par l'Organisation pendant l’exercice biennal 2016-2017, comme cela avait été souligné dans le rapport sur l'exécution du programme (PIR). Toutefois, il a instamment prié tous les pays membres à effectuer l’intégralité des paiements de leurs contributions mises en recouvrement en temps voulu. A cet effet, le Directeur général a fait le constat de la difficile situation financière dans laquelle se trouve actuellement l’Organisation, en soulignant que 47 pour cent des contributions mises en recouvrement étaient impayées au 6 juin 2018 et que 62 pays avaient des arriérés remontant à 2017 et aux années précédentes s’élevant à 186 millions de dollars des États-Unis et à 130 millions d’Euros.

Le soutien des bailleurs de fonds s’avère indispensable pour être en mesure de poursuivre les activités essentielles dans les années à venir, comme dans le cas du Fonds vert pour le climat pour lequel le manque de fonds adéquats constitue une source de préoccupation du fait que cela pourrait saper les efforts de l’Organisation visant à appuyer les membres dans leur lutte contre les effets des changements climatiques.

La direction va continuer à suivre les recommandations du Conseil et des Conférences régionales s’agissant de la poursuite du renforcement des capacités des bureaux décentralisés de l’Organisation, là où la véritable lutte contre la faim sera remportée ou perdue.

Concernant les questions de ressources humaines, le Conseil a statué par consensus que le nouveau statut du personnel 301.9.5, en ce qui concerne les fonctionnaires de la FAO recrutés avant le 1er janvier 2014, prendrait effet le 1er juillet 2019.

Pour ce qui est des processus et des mesures en vigueur concernant le harcèlement sexuel, M. Graziano da Silva a réaffirmé son plein engagement quant à une FAO exempte de toute forme de harcèlement, en particulier toute forme de harcèlement sexuel, d’exploitation ou d’abus sexuels.  Il a réitéré cet engagement dans son discours de clôture, confirmant que l'Organisation mettrait en œuvre l'approche convenue par le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS), y compris d’effectuer une enquête interne en conformité avec la méthodologie commune établie au sein du système des Nations Unies.

Un nouveau protocole d'accord entre la FAO, le FIDA et le PAM sur une durée de 5 ans, a été signé le 6 juin par les Chefs des agences ayant leur siège à Rome. «Ce Protocole sera très important en vue d'améliorer davantage encore la collaboration, la coordination et les synergies entre les trois agences, surtout à l’échelon national. Il s’avère essentiel de travailler ensemble de manière étroite afin de mieux soutenir les pays membres dans la mise en œuvre du Programme de développement durable d'ici 2030,» a déclaré M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO.

Le Lauréat du Prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel a pris la parole devant le Conseil. L'artiste et activiste argentin avait un message direct «la faim est un crime dont nous devons venir à bout. L'humanité est en mesure de le faire.»