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Coopération Sud-Sud

Parvenir à la sécurité alimentaire grâce à la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire


23/06/2014

La semaine dernière, la coopération Sud-Sud (CSS) a fait l’objet d’un évènement organisé en marge du Conseil de la FAO, qui a vanté les mérites de la CSS comme un moyen efficace et économique de s'attaquer à l'insécurité alimentaire. Cette manifestation s’est penchée sur le rôle de la FAO en tant que facilitateur et a exprimé la nécessité d’élargir les partenariats. La CSS est une mise en commun et un échange de solutions de développement stratégiques – connaissances, expériences et bonnes pratiques, politiques, technologies et ressources – entre pays du Sud. La demande mondiale de CSS n’a jamais été aussi élevée.

Dans son allocution d'ouverture, le Directeur général a souligné qu'il s’était personnellement engagé à ce que la FAO porte la CSS vers de nouveaux sommets. Il a rappelé aux participants que la CSS brisait la dichotomie donateur-bénéficiaire et a invité tous les Membres qui le souhaitaient à partager leurs propositions de CSS. «A mon avis, chaque pays possède une expérience à partager avec son voisin, que ce soit dans le domaine de l'agriculture, de la sécurité alimentaire, de l'élevage, de la pêche ou de la gestion des ressources naturelles», a-t-il déclaré aux participants, parmi lesquels figuraient le Vice-Ministre chinois de l'agriculture, l’Ambassadeur de la République islamique d'Iran auprès de la FAO et le Vice-Président du Groupe des 77 et la Chine, ainsi que plus de 60 membres des représentations permanentes. 

La Chine a créé un fonds d’affectation spéciale de 30 millions de dollars à l'appui de la CSS et elle soutient plus de 25 pays en Afrique et en Asie, dans des domaines tels que l'aquaculture, l'élevage, l'irrigation et l'agro-industrie. Le Brésil fournit un appui à plus d'une douzaine de programmes de CSS pour un montant total d’environ 50 millions de dollars, notamment des programmes de renforcement des capacités à court terme et des programmes de concertation sur les politiques en matière d'agriculture durable, d'aquaculture, d'alimentation scolaire et de sécurité alimentaire dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Afrique. Le Maroc et la FAO viennent de signer un accord tripartite au profit de pays africains. Le secteur privé marocain s’est engagé à contribuer au financement de ce fonds.

«La coopération Sud-Sud n'est pas une fin en soi, mais un moyen d’élaborer des cadres de programmation nationaux, de concrétiser des initiatives régionales et d’atteindre des objectifs stratégiques», a déclaré M. Festus Akinnifesi, Chef de l'Équipe de la coopération Sud-Sud de la FAO. Il a mis en évidence le rôle de facilitateur joué par la FAO, qui met en relation les partenaires du Sud, agit en intermédiaire neutre, mobilise des ressources et s’assure de la qualité technique de la collaboration. Il a souligné que la FAO bénéficiait d’une forte présence au niveau des pays, ce qui lui permettait de mettre en adéquation l’offre et la demande.

Des intervenants du Brésil, d'Éthiopie et du Nigéria ont démontré, à travers des exemples concrets, qu’il était possible de partager les leçons tirées de nombreuses expériences, et que la réussite des partenariats dépendait largement de la volonté politique. Certains principes sont essentiels au succès des partenariats et le Brésil a ajouté que sa participation à la CSS était fondée sur la solidarité, le transfert de connaissances et la demande et qu’elle ne s’accompagnait d’aucune conditionnalité. Les intervenants ont expliqué le rôle de leur pays dans la CSS, non seulement en tant que prestataire ou bénéficiaire, mais également en termes de contributions financières. Par exemple, le Nigéria a récemment déboursé plus de 19 millions de dollars de ses fonds propres pour financer le déploiement de 650 experts et techniciens chinois.

M. Jong-Jin Kim, Directeur de la Division de la coopération Sud-Sud et de la mobilisation des ressources, a présenté différentes modalités de CSS, y compris le déploiement d’experts à long, moyen ou court terme, les visites d'étude et les formations, la concertation sur les politiques et le transfert de technologie. Il a également donné des exemples visant à illustrer des façons d’engager et de mobiliser des ressources. En outre, il a exposé l’idée d’un Dispositif de coopération Sud-Sud et triangulaire, visant à fournir des fonds de démarrage destinés au lancement de projets de CSS, et il a invité les partenaires financiers à y contribuer.

«Les membres du G77 reconnaissent et soutiennent l'importance croissante de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire en complément de la coopération Nord-Sud», a déclaré M. Seyed Aminollah Taghavi Motlagh, Vice-Président du Groupe des 77 et de la Chine. «Il est essentiel de maintenir et de renforcer l'unité entre les pays du Sud dans les années à venir et le G77 et la Chine ont hâte de renforcer leur collaboration avec la FAO à cet effet», a-t-il également souligné dans son intervention.

La coopération Sud-Sud a déjà permis de concrétiser des résultats tangibles et il est clair que tous les pays ont un rôle à jouer.

*Depuis 2012, des pays tels que l’Angola, le Tchad, le Nigéria, le Brésil, la Chine, le Chili, le Mexique, le Maroc, le Venezuela, Oman, l’Arabie Saoudite, l’Espagne, le Japon et l’Indonésie, ont contribué à la coopération Sud-Sud et à la coopération triangulaire.

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