Portail des membres de la FAO

La FAO fournira au Conseil de sécurité de l’ONU une analyse de la situation de sécurité alimentaire

Le Directeur général s’est rendu à New York plus tôt cette semaine pour parler devant le Conseil de sécurité de l’ONU sur le rôle de la FAO et le lien entre les initiatives de sécurité alimentaire et les efforts de durabilité de la paix.


01/04/2016

Le Directeur général s’est adressé aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) mardi, il s’agissait de la première apparition de la FAO devant l’organe principal des Nations Unies responsable de la paix mondiale et des affaires de sécurité.

Organisé par les gouvernements d’Espagne et de l’Angola – les derniers à présider le CSNU durant le mois de mars – l’évènement à aider à faire de la lumière sur les liens qui portent les efforts de sécurité alimentaire dans les communautés vulnérables dans un contexte plus large de développement et paix durables dans plusieurs conflits en cours dans le monde. Réunis sous la formule Arria, une méthode de travail informelle utilisée pour discuter des sujets urgents reliés à la paix et au développement avec la présence d’experts externes, les membres du Conseil ont engagés des discussions ouvertes durant cette réunion qui s’est concentrée principalement sur la sécurité alimentaire, la nutrition et la paix.

C’est dans ce contexte que le Directeur général et l’Ambassadeur Gaspar Martins de l’Angola ont convenu que la FAO fournirait au membre du CSNU un rapport périodique, tous les trois mois sur l’état de l’insécurité alimentaire dans les pays touchés per les conflits qui sont en priorité sur l’agenda du Conseil de sécurité. Entre autres, le rapport inclura les derniers développements sur les pays comme la Syrie, le Soudan du Sud et la République centrafricaine.

En insistant sur l’importance de l’investissement dans la résilience et la sécurité alimentaire, le Directeur général a souligné la relation étroite entre les sociétés en situation de sécurité alimentaire et la prévention des conflits

« Je suis fier d’avoir la FAO présente dans cette discussion et nous sentons faire partie de votre équipe sur ce chemin contre la faim », a déclaré l’Ambassadeur.

Ainsi, en fournissant de la nourriture et de l’aide agricole durant les périodes précaires de stabilisation entravées par l’insécurité alimentaire au Yémen et en République centrafricaine et en venant en aide aux agriculteurs syriens qui luttent pour réobtenir une production pré-conflit, Graziano da Silva a souligné la position unique de la FAO et les efforts actuels pour venir en aide à ces communautés qui font face à des moyens de subsistance incertains.

Bien que les relations entre la faim et les conflits soient complexes et non linéaires, l’insécurité alimentaire est un facteur qui peut contribuer à la déstabilisation des sociétés et aggraver l’instabilité politique », a déclaré le Directeur général en mettant l’accent sur le rôle de l’alimentation et l’agriculture en période de conflit.

En outre, le récent partenariat entre la FAO et la Colombie soutient les projets de développement rural pendant que le pays se prépare à un traité de paix qui cherche à mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de 50 ans et qui représente la position stratégique de la FAO en soutien aux efforts de paix à travers des mesures inclusives pour préserver les pratiques agricoles durables et l’accès et la disponibilité de nourriture pour tous. En soutenant les moyens de subsistance ruraux, nous pouvons aider à réunir les communautés post-conflit, qui peuvent à leur tour récolter les « dividendes de la paix » du développement et de la paix durables, en croit le Directeur-général.

L’insécurité alimentaire dans ces pays et dans d’autres peut aussi être évaluée à travers des mécanismes d’alerte rapide comme le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) et le Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR). 

“Là où la faim menace la paix, nous devons contribuer à l’atténuation des risques à travers des approches de sécurité alimentaire sensibles aux conflits » a conclu le Directeur général, en encourageant les membres du CSNU à s’engager dans des coopérations entre eux et avec la FAO pour mener à terme l’Agenda de développement 2030, même par des temps où des conflits sensibles menacent les efforts de paix.

Au cours de sa visite à New York, le Directeur général a également rencontré le Chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Il a confirmé la collaboration avec la FAO en vue du Sommet humanitaire mondial qui aura lieu à Istanbul au mois de mai, particulièrement dans les efforts concernant le changement climatique et la résilience, incluant le lancement prochain d’un système d’alerte précoce de la FAO pour les événements qui menacent les moyens d’existence comme le phénomène El Niño.

Partagez