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Les importants résultats obtenus par la FAO soutiennent ses futures actions

Mario Lubetkin a donné un entretien au cours duquel il a fait le point sur les résultats des sessions des organes directeurs de la FAO qui ont eu lieu la semaine dernière

 

Quels ont été les résultats des réunions du Comité du programme et du Comité financier de la FAO de la semaine dernière?

Les résultats des réunions des Comités de gouvernance de la FAO montrent très clairement qu’ils soutiennent les activités de l'Organisation. Les membres ont rapidement atteint un consensus quant à la soumission du budget au Conseil en avril et à la Conférence en juillet. Cela constitue un signal très important de l'appui des pays à l'orientation stratégique du Directeur général. Nous sommes tous conscients du fait que la situation internationale est très complexe et que ces décisions permettent à la FAO de renforcer ses 5 objectifs stratégiques.

En outre, l'approbation d'une résolution qui évalue positivement le premier rapport quantitatif sur les capacités techniques de notre organisation, confirme que, malgré les restrictions économiques imposées à l'Organisation pendant toutes ces années, la capacité technique a été renforcée tout au long de cette période. La FAO a adapté ses capacités techniques en fonction des nouveaux défis auxquels elle est confrontée, tels que le changement climatique, la nutrition ou les migrations, tout en conservant son rôle historique en tant qu'institution politique d'excellence. Ces rapports quantitatifs sont très utiles et continueront de nous aider à perfectionner notre travail.

Nous pensons qu'il était symbolique qu’en marge des réunions du Comité du programme et du Comité financier, soit organisé un événement très important, auquel ont participé de nombreuses délégations de pays arabes, en vue d’enrayer la propagation du charançon rouge des palmiers (un ravageur qui provoque plusieurs millions de dollars de pertes dans le monde entier). Cela prouve que lorsque nous portons une attention particulière à la gestion administrative et au dialogue avec les pays membres, nous assurons notre rôle, qui consiste à aider les pays touchés à trouver des solutions à des situations aussi graves que ce fléau.

Nous ne pouvons pas non plus oublier que, la semaine dernière, nos collègues de Madagascar ont reçu le Prix d'excellence des agences de l’ONU basées à Rome pour leur travail intense et fructueux contre la famine et la sécheresse. Le Directeur général a rendu hommage à ses homologues du PAM et du FIDA dont les mandats arrivent à leur fin et avec lesquels il collabore activement pour lutter contre la faim et l'insécurité alimentaire.

La semaine dernière, le Secrétaire général des Nations Unies et le Directeur général de la FAO ont annoncé publiquement la nomination du nouveau Directeur exécutif du PAM, qui prendra ses fonctions dans les jours à venir.

Outre le Conseil en avril, quel est le programme de la FAO pour les mois qui viennent?

Le monde est confronté à de nombreux problèmes graves, notamment en ce qui a trait à la sécurité alimentaire. Cette semaine, nous avons eu la visite d’une délégation du Gouvernement russe qui a annoncé une contribution économique importante pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Outre cette réunion avec le Directeur général, la délégation a passé une journée entière à travailler activement avec nos techniciens spécialisés.

Aujourd'hui, la FAO reçoit la visite du Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), William L. Swing, qui vient pour discuter des approches communes relatives aux questions de migration. Nous sommes tous conscients du fait que les conflits et la famine sont les principaux facteurs des migrations massives auxquelles le monde assiste actuellement. De nombreux pays ont demandé de l’aide à la FAO en vue de s'attaquer à cette situation complexe en mettant en œuvre des solutions réalistes et novatrices visant à inverser cette tendance.

Certainement une semaine intense...

Ce n’est que le début de la semaine. Le Prince Charles de Galles, nous rendra visite mercredi. Il a déclaré être intéressé par notre travail en Somalie, que nous présenterons conjointement avec le PAM et le FIDA. Ensuite, des membres de la direction lui donneront un aperçu de nos plans d'action et des résultats des projets mis en œuvre.

Ces derniers mois, d’éminents Présidents, ministres, dirigeants de la société civile et hommes d'affaires sont venus à la FAO. Ils s’intéressent toujours plus à nos activités et souhaitent renforcer leur engagement à l'égard de notre travail.

Par exemple, le Président de Fidji est venu à la FAO pour rencontrer les dirigeants de certaines des grandes institutions chargées de lutter contre le changement climatique. Au cours de sa visite, il a discuté avec nos directeurs et experts, ainsi qu'avec nos États membres, et a convenu d'augmenter les actions communes visant à s’attaquer aux effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire. Le Président de Fidji assurera également la présidence de la 23ème Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 23) qui aura lieu à Bonn cette année.

Notre orientation stratégique étant d'aider les pays à atteindre les Objectifs du développement durable (ODD), en particulier l’ODD 2 (Éliminer la faim d'ici 2030), il apparaît clairement que les partenariats s’avèrent à ce stade indispensables si nous voulons accroître le potentiel et multiplier les résultats de l'Organisation.

En même temps, nous sommes tout à fait conscients qu’il n’est pas suffisant de faire seulement preuve de bonne volonté ou d’obtenir quelques tendances ou résultats positifs. Comme le Secrétaire général des Nations Unies l’a fait remarquer il y a quelques semaines, nous devons nous préoccuper davantage de l’évolution de situations telles que la famine qui touche d'importantes zones de la Somalie, du Soudan du Sud, du Yémen et du Nigeria.

En outre, de concert avec plusieurs partenaires importants, nous avons lancé un rapport en mars, à Bruxelles, qui met en garde contre le nombre alarmant de personnes dans le monde (108 millions) qui sont en situation d'insécurité alimentaire sévère. Ils viennent s'ajouter aux quelque 800 millions de personnes qui souffrent de la faim et aux plus de 600 millions de personnes qui souffrent d’obésité. Ces données soulignent, en particulier devant les États membres et les partenaires internationaux, les grands enjeux auxquels la FAO est confrontée, surtout dans le domaine de la nutrition.

Pour cette même raison, le Directeur général a décidé de se rendre au Nigéria et au Tchad cette semaine pour vérifier la situation en personne et prendre de nouvelles mesures d'urgence. Il travaillera avec des équipes spécialisées en vue de trouver des solutions à cette situation dramatique et de trouver des axes concrets de développement.

Avec un si grand nombre d'initiatives et de résultats en seulement quelques semaines, serez-vous en mesure de vous préparer convenablement pour les événements à venir, comme le Conseil en avril et la Conférence en juillet?

Il faudrait beaucoup de temps pour présenter tous nos projets de ces prochains mois ainsi que les visites importantes que le Directeur général devra effectuer dans différentes parties du monde, mais tout ce que la FAO est en train de faire maintenant préparera la voie pour le Conseil et la Conférence. De nombreux ministres et autres dignitaires ont déjà confirmé leur présence au Conseil, et en particulier à la Conférence. Le Premier Ministre italien et président en exercice du G7, Paolo Gentiloni, a déjà annoncé qu’il prononcerait un discours d’ouverture, et le Pape François a confirmé qu’il recevrait tous les délégués de la Conférence. C’est clairement le signe que le rôle de la FAO est de plus en plus reconnu au niveau international car les activités de l’Organisation débouchent sur des résultats concrets.