FAO au Niger

Docteur Alio Hamza Djibril, un humanitaire au service des ménages vulnérables

Dr. Alio Djibril Hamza, chef du sous-bureau de la FAO Niger à Diffa, un des héros humanitaires célébrés à l'occasion de l'édition 2020 de la Journée mondiale de l'aide humanitaire
19/08/2020

Agé de 51 ans, Dr. Alio Hamza Djibril est un humanitaire travaillant à Diffa pour le compte de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) depuis 2018. Il a rejoint la FAO en 2017 et a commencé à travailler aux sous-bureaux de Zinder, puis de Maradi avant de demander et d’obtenir une affectation au sous-bureau de Diffa, une région qui vit, en plus des crises sécuritaires, des inondations et des déficits de production agricole et pastorale.

 A cause de l’insécurité, de nombreux travailleurs souhaitent quitter cette région, lorsque Dr Hamza y voit l’accomplissement de sa passion : servir les ménages vulnérables et les voir devenir résilients. « Ma plus grande satisfaction, c’est de voir les personnes affectées par les crises sécuritaires, les inondations, les déficits de production agricole et pastorale retrouver le sourire et la dignité » a-t-il confié.

 « Le plus difficile dans mes activités est le ciblage des bénéficiaires car le nombre de personnes très pauvres et pauvres dans le besoin est immense alors que les ressources pour l’assistance sont très limitées. Nous sommes obligés de limiter l’intervention à une partie et cela est très désolant », déplore-t-il.

 En novembre 2019, Dr Hamza était de la mission d’évaluation de l’équipe humanitaire qui a décidé d’accompagner les autorités locales sur la rivière Komandougou dont la crue exceptionnelle des eaux a inondé plusieurs villages et périmètres agricoles. « J’ai passé des nuits à revoir l’image choquante des ménages traversant les bras déferlants de la rivière Komadougou, sur des radeaux fabriqués à la hâte (bidons, tonneaux, etc) pour échapper à l’inondation de leur village et laissant derrière eux leurs maisons, leurs champs, leurs bétails et autres biens », a expliqué Dr Hamza.  Il dit avoir été tout aussi choqué à Gueskérou par le spectacle désolant des milliers de ménages parqués (hommes, femmes, vieux, jeunes, enfants), tous dans la détresse et la psychose d’attaques des groupes armés non étatique (GANES), ne sachant même pas où passer la nuit, en attendant l’aide humanitaire ».

Tout de même, Dr Hamza reste réconforté par les changements positifs obtenus sur le terrain avec les interventions du sous-bureau de la FAO dont il est le chef. Sa rencontre avec des nombreux bénéficiaires sortis de la pauvreté grâce aux appuis de la FAO le marque énormément. Parmi ces derniers, Dr Hamza n’oubliera jamais Mella Moustapha, 45 ans marié à une femme, père de 8 enfants, habitant le village de Dorsaram, commune de Mainé Soroa qui lui a témoigné toute sa reconnaissance en ces termes : « depuis que j’ai commencé à faire la culture du maïs en contre saison et même en pluviale, ma famille a rompu avec le cycle de période de soudure, et cela grâce à l’assistance de la FAO ». Face à ce témoignage, « je me suis senti directement honoré et au-delà mon organisation » s’est réjoui Dr Hamza.