FAO au Niger

La FAO soutient 40 000 ménages d’éleveurs et d’agriculteurs vulnérables avec 2 415 tonnes d’aliments bétail et 387 tonnes de semences pluviales améliorées

Vue de la remise des intrants aux bénéficiaires dans la région de Maradi
02/09/2020

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis à la disposition de ménages vulnérables d’éleveurs et d’agriculteurs des semences pluviales résilientes et de l’aliment bétail. Ces intrants vont leur permettre de poursuivre leurs activités de production durant la campagne agricole et pastorale de l’année 2020 qui intervient dans un contexte de la pandémie de la COVID-19. Cette action s’inscrit dans le cadre des activités agricoles d’urgence et de la réponse à la soudure pastorale des projets de l’Organisation.

Cet appui qui est composé de 2 415 tonnes d’aliments bétail et 387 tonnes de semences pluviales améliorées a touché plus de 40 000 ménages vulnérables soit plus de 280 000 personnes réparties dans toutes les régions agricoles et pastorales du Niger.

Ces intrants agricoles ont été financés par les six projets suivants :

  • Soutien à la protection des moyens d’existence des populations vulnérables affectées par l’insécurité alimentaire aiguë dans les régions de Tahoua et de Tillabéry, financé par la Belgique ;
  • Renforcement de la résilience des communautés de la région de Tillabéry affectées par des crises, sur financement de la France ;
  • Appui à la préservation des moyens de subsistance des ménages ruraux vulnérables en situation d’urgence, financé par les fonds CERF (Central Emergency Response Fund) des Nations Unies ;
  • Promotion d’une transhumance pacifique dans la région du Liptako Gourma, financé par les fonds PBF (Peace Building Fund) des Nations Unions ;
  • Appui d’urgence aux ménages vulnérables affectés par les inondations, le déficit fourrager et céréalier et la crise sécuritaire au Niger en 2019, financé par la FAO ;
  • Renforcement de la résilience des moyens de subsistance en cas de crise prolongée qui est un programme des Agences basées à Rome, financé par le Canada.

En recevant ces semences pluviales et l’aliment bétail, les bénéficiaires des différentes localités n’ont pas manqué d’exprimer toute leur satisfaction et leur remerciement à la FAO pour son appui qui leur redonne de l’espoir dans une situation d’accès difficile aux intrants à cause de l’insuffisance de leurs moyens. « Je viens de perdre plus de 30 têtes de brebis suite à la crise pastorale. Le son de blé de la FAO est un grand soulagement pour moi car il me permet de sauver le reste de mon troupeau surtout les géniteurs » a confié Oumarou yacouba, 70 ans, chef de famille pastorale de 10 personnes, éleveur de la vallée de la Tarka dans la région de Maradi.

Dans les régions de Tahoua, Maradi, Zinder et Diffa où se sont déroulées des cérémonies officielles de lancement des activités agricoles d’urgence et de réponse à la soudure pastorale des projets de la FAO, les autorités locales ont salué l’initiative et ont remercié la FAO pour son appui, qui intervient dans un contexte où des défis limitent les populations à accroitre leurs productions agricoles et pastorales.

Pour le secrétaire général du Gouvernorat de la région de Maradi M. Sani Sanoussi, cette action de la FAO permettra « d’assister des milliers de personnes qui peinent à s’approvisionner en intrants agricoles et pastoraux de qualité. En effet, de nombreux facteurs incluant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et toutes les conséquences qui en découlent rendent chaque jour plus difficiles les conditions de production des ménages les plus vulnérables ».

Le Représentant de la FAO au Niger M. Attaher Maiga a, quant à lui, affirmé  que « le sens de notre appui est non seulement de faire en sorte que le contexte de la pandémie de la COVID-19 ne soit pas un facteur d’aggravation de l’état de vulnérabilité des ménages d’agriculteurs et d’éleveurs mais aussi de les soutenir pour leur permettre de poursuivre leurs activités de production, afin de renforcer leur résilience dans un contexte de crise sanitaire qui ne manque pas d’influer  négativement  sur leurs moyens d’existence ».

Au Niger, en avril 2020, le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires a revu les priorisations, avec ses partenaires techniques, dans le cadre du Plan de soutien aux populations vulnérables pour pouvoir répondre efficacement à la COVID-19. Les résultats indiquent que globalement 4,2 millions de personnes étaient estimées en insécurité alimentaire aiguë pendant avril-mai 2020, et 5,6 millions pendant la période juin-août 2020. Une cible de 2,7 millions de personnes pour la période juin-août 2020, dont 2,4 millions dans les zones rurales a été priorisée.