Les femmes gardiennes principales de la diversité du bétail


Une nouvelle étude prône l’autonomisation des femmes pour assurer le succès des efforts de conservation des races

28/11/2012 - 

Les femmes éleveurs de bétail à travers le monde doivent être reconnues comme des actrices majeures dans les efforts visant à enrayer le déclin des races indigènes qui sont cruciales pour la sécurité alimentaire en milieu rural et la génétique animale, affirme une nouvelle étude de la FAO.

Pourtant, la contribution des femmes à l'élevage et à la conservation des races indigènes est mal documentée et sous-évaluée, soutient l'étude qui s'intitule : «Gardiennes invisibles : les femmes gèrent la diversité du bétail».

Sur les 600 millions d'éleveurs pauvres que compte la planète, près des deux tiers sont des femmes dont les hommes ont souvent migré vers les villes. Les femmes restent à la maison avec les enfants et vivent des cultures qu'elles plantent et du petit bétail indigène qu'elles élèvent, notamment des poulets, des chèvres ou, peut-être, des vaches.

Les races indigènes sont adaptées aux conditions locales souvent rudes. Elles sont résistantes aux maladies, se contentent du fourrage qu'elles trouvent sur place et, généralement, prennent soin d'elles-mêmes. Ces races ne produisent pas beaucoup de viande, de lait ou d'œufs, mais nécessitent peu de soins de la part des femmes rurales pauvres.

Ces races sont également une mine de matériel génétique irremplaçable. Elles ont souvent des caractéristiques telles que la résistance aux maladies,  qui peuvent être précieuses pour les programmes de sélection. Dans un monde menacé par le changement climatique, les races qui sont résistantes à la sécheresse, à la chaleur extrême ou aux maladies tropicales sont d'une importance majeure.