Renforcement de l’engagement en faveur de la nutrition et de la sécurité alimentaire


La FAO elle-même intensifie son action en matière de nutrition

08/06/2013 - 

Londres/Rome - Le Directeur général de la FAO M. José Graziano da Silva a salué les nouvelles promesses de financement, les nouveaux engagements et objectifs qu'ont annoncés les représentants de gouvernements, du secteur privé et de la société civile lors de la réunion de haut niveau sur la croissance organisée à Londres aujourd'hui.

«Je me réjouis du Pacte mondial sur la nutrition pour la croissance conclu lors de cette rencontre. La FAO travaillera avec tous les gouvernements impliqués à la réalisation de leurs objectifs de sécurité alimentaire et de nutrition», a déclaré M. Graziano da Silva.

«Le coût de l'inaction est trop élevé», a-t-il insisté. «La malnutrition tue des millions de personnes chaque année et nuit à des milliards d'autres. Elle coûte près de 5 % du PIB mondial en termes de manque à produire et de santé.»

Le Directeur général de la FAO a également rappelé combien l'Organisation a intensifié son action en faveur de la nutrition au cours des 18 derniers mois. L'Organisation a en particulier déployé sur le terrain des experts supplémentaires pour mieux répondre aux besoins des pays et mettre en œuvre une nouvelle stratégie.

«Par notre nouvelle stratégie nutritionnelle, nous travaillons à améliorer la nutrition à travers l'ensemble des actions de l'Organisation. Et pour la première fois, les avancées relatives à la nutrition figureront tout en haut de notre tableau de résultats. À compter de 2014, nous suivrons et rendrons compte d'une part nettement plus importante des mesures de la FAO concernant tous les aspects liés à la nutrition», a-t-il assuré.

La réunion Nutrition for Growth: Beating Hunger through Business and Science a été co-organisée par les autorités britanniques et brésiliennes en coopération avec l'association caritative britannique Children's Investment Fund Foundation (CIFF). Les participants étaient de hauts représentants de la société civile, du secteur privé et des pouvoirs publics d'une trentaine de pays, la plupart issus du Mouvement du renforcement de la nutrition (SUN).

Cette réunion s'inscrivait en marge du sommet du G8 qui se tiendra à Lough Erne, en Irlande du Nord, les 17 et 18 juin 2013 sous la houlette du gouvernement britannique actuellement à la présidence du G8.

Systèmes alimentaires

«Nous ne pouvons espérer améliorer la nutrition sans améliorer la sécurité alimentaire - laquelle requiert de meilleurs systèmes alimentaires», a souligné le Chef de la FAO. C'est d'ailleurs le principal message de la publication phare qu'a lancée l'Organisation cette semaine à Rome: «Surmonter la malnutrition sous toutes ses formes - sous-alimentation, carences en micronutriments, obésité - nécessite de prendre des mesures appropriées dans les différents systèmes alimentaires, mais aussi en matière de santé publique, d'éducation ou de protection sociale», a ajouté M. José Graziano da Silva.

Le Directeur général de la FAO a souligné l'importance de mieux évaluer la faim et la malnutrition. En ce sens, l'Organisation s'attache à développer le projet Voices of the Hungry pour un nouveau suivi, plus rapide et plus précis de la faim et de l'insécurité alimentaire partout dans le monde.

Partenariats

M. José Graziano da Silva a insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, en incluant la société civile, le secteur privé, les pouvoirs publics, la communauté scientifique et les organisations multilatérales.

Vice-président du Groupe de travail de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale, M. Graziano da Silva a ajouté que le système des Nations Unies se rapproche du défi Faim zéro qu'a lancé le Secrétaire général M. Ban Ki-moon l'an dernier lors de la Conférence Rio+20.

Le Directeur général de la FAO a fait remarquer que la seconde Conférence internationale sur la nutrition (CIN-2) prévue à Rome en novembre 2014 est co-organisée, entre autres, par la FAO et l'OMS. «La CIN-2 consolidera les bases pour une coordination politique et une coopération internationale plus efficaces» entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé et d'autres partenaires