Coopération Sud-Sud et coopération triangulaire

Le Mali bénéficie de la coopération sud-sud pour le développement du secteur rizicole


Le projet est financé par la République bolivarienne du Venezuela et mis en œuvre par la FAO

La FAO, le Ministère de l’Agriculture et les parties prenantes du secteur rizicole malien se réunissent pour échanger sur la promotion de systèmes rizicoles plus efficaces, durables et productifs

20/03/2017 - 

20 mars 2017, Mali - Réaliser des systèmes rizicoles plus efficaces, durables et productifs afin d’accroître la sécurité alimentaire des petits exploitants maliens, tel est le thème de l'atelier de lancement du projet GCP/RAF/482/VEN intitulé: « Partenariat pour le Développement de Systèmes Rizicoles Durables en Afrique Subsaharienne» qui a eu lieu à Bamako le 16 mars 2017, au sein de la Direction de Finance et du Matériel (DFM) du Ministère de l’Agriculture.

Financé par la République bolivarienne du Venezuela, le projet appuiera les principaux producteurs de la région, et notamment les pays suivants: Bénin, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Kenya, Mali, Nigéria, Sénégal, République unie de Tanzanie et Ouganda, à travers la promotion de partenariats, le renforcement des capacités des parties prenantes du secteur rizicole ainsi que l’achat d’équipements agricoles en appui aux petits exploitants.

L’atelier de lancement, auquel onte participé les représentants de la Direction Nationale de l’Agriculture, du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), de la Direction Nationale du Génie Rural (DNGR), de l’Institut d’Economie Rurale (IER), de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC), du Service Semencier National (SSN) Ségou, de la  Coordination Nationale des Organisations Paysannes, de l’Association Semencière du Mali (ASEMA), de la Plateforme Nationale des Producteurs de Riz au Mali (PNPR-M), du  Centre National de Spécialisation Riz (CNS-Riz), de l’Office du Niger (ON), de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCM) et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), a permis d’informer et sensibiliser les principaux acteurs du secteur rizicole malien et d’identifier les priorités du pays dans le cadre du projet.

Développement du secteur rizicole au Mali

A l'occasion de la cérémonie d’ouverture de l'atelier, Seydou Keita, Conseiller Technique  du Ministère de l'agriculture, a rappelé le contexte dans lequel la riziculture malienne se développe, en mettant en évidence l’importance du riz en termes de production, de consommation, de génération de revenus, notamment pour les petits exploitants, mais aussi en évoquant les instruments législatifs visant à organiser la politique agricole du pays. Dans son allocution, M. Keita a également mentionné les potentialités et les contraintes liées à plusieurs facteurs tels que la présence de cours d’eau au Mali et l’urbanisation rapide.

Intervenant au nom du bureau de la FAO au Mali, Modibo Touré, Assistant de la Représentante, a souligné l'importance du riz pour la sécurité alimentaire et rappelé les défis auxquels ce secteur est confronté : « Bien que des progrès considérables aient été réalisés au Mali, le pays continue de dépendre fortement des importations pour répondre aux besoins croissants de consommation de riz ».

Cristina Alderighi, Chargée de Programme de l’Unité de Coopération Sud-Sud (CSS) de la FAO, a donné un aperçu général du projet, rappelant que la CSS a émergé comme un véhicule majeur pour soutenir le processus d’échange de connaissances, de technologies et d’expériences entre les pays du Sud. Les axes d’intervention ainsi que le plan de travail pour la composante Mali ont été présentés par Demba Diallo, Coordonnateur national du projet et, par la suite, ils ont été validés au cours de l’atelier. Plus particulièrement, le projet mettra l’accent sur les priorités suivantes: i) la promotion de systèmes de production rizicole efficaces soutenus par la promotion de l’adoption des meilleures pratiques et la mise à l’échelle de technologies prouvées et testées; ii) la réalisation de modèles agroalimentaires développés le long de la chaîne de valeur du riz pour une production et une productivité accrues; et  iii) la réduction des pertes après-récolte et l’amélioration de la qualité des grains.

En conclusion, des recommandations ont été formulées pour le bon déroulement du projet au Mali, notamment i) Faire ressortir les produits attendus pour les études à réaliser ; ii) Exprimer les quantités de semences à produire ; iii) Appuyer la commission d’homologation et d’inscription des variétés au catalogue national ; iv) Organiser des séances de dégustation des nouvelles variétés diffusées : et v) Prendre en compte dans les sketchs la promotion du riz étuvé.

Les défis auxquels le secteur rizicole est confronté

Le riz représente la première source d’énergie alimentaire en Afrique de l’Ouest et troisième en Afrique Subsaharienne.  La consommation de riz augmente plus que tout autre aliment de base dans la région, soit environ 5,5% par an.  Malgré le grand potentiel du continent africain en matière de production rizicole, l’écart entre l’offre et la demande persiste et la plupart des pays africains continuent de dépendre des importations pour répondre à leurs besoins croissants de consommation de riz, ce qui actuellement représente un coût annuel de 5 milliards USD.  Cette situation pose un sérieux problème de sécurité alimentaire et les pays africains doivent œuvrer pour faire face à certains défis tels que : a) limiter les importations; b) augmenter la productivité; c) réduire les pertes après-récolte; d) améliorer la qualité des semences et e) introduire des variétés de riz à haut rendement comme solution pour stimuler la faible productivité des cultures.  

Compte tenu du contexte, le projet permettra le partage de technologies et innovations entre les pays bénéficiaires aussi bien que le renforcement des capacités et facilitera l’accès des petits exploitants, en particulier les femmes et les  jeunes, aux intrants et petits équipements agricoles.

Plus d’informations: 

Site web de la FAO pour la Coopération Sud-Sud 

10 questions clés pour comprendre la Coopération Sud-Sud

Portail de la Coopération Sud-Sud de la FAO