Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

UN CONGRÈS MONDIAL SUR LA BIODIVERSITÉ SE TIENT EN AFRIQUE

Geraldine Mukeshimana, Ministre de l'agriculture et des ressources animales, République du Rwanda

31/10/2017

Renforcer la conservation et l'échange des cultures

Kigali, Rwanda, 30 octobre 2017 - Des délégués du monde entier se sont réunis à Kigali pour l'ouverture de la septième session de l’Organe directeur du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (GB-7), inauguré par le Ministre rwandais de l’agriculture et des ressources animales, S.E Gerardine Mukeshimana.

«Des systèmes agricoles et alimentaires plus productifs et diversifiés sont nécessaires pour répondre  aux demandes croissantes et changeantes des consommateurs», a déclaré Mme le Ministre Mukeshimana, en parlant de la nécessité de nourrir une population mondiale croissante.

"Tout cela se déroule dans un contexte de changements climatiques incessants, de variabilité climatique et de limitation des ressources naturelles", a-t-elle déclaré, ajoutant que "la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité sont plus que jamais une préoccupation commune de tous les pays".  Elle a également évoqué l'importance d'améliorer le Système multilatéral et a lancé un appel aux pays membres à présenter un mécanisme clair et mutuellement acceptable pour la répartition des avantages.

"Le Traité international est l'une des réalisations dont la FAO est la plus fière", a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, par message vidéo. «La diversité génétique des plantes nous aide à développer de meilleures cultures, plus nutritives et plus résilientes», a-t-il déclaré, parlant de l'importance de la conservation de la biodiversité agricole mondiale. "Nous devons faire en sorte que cet héritage soit préservé. C'est crucial pour l'avenir de notre planète. " a-t-il ajouté en mettant l’accent sur le rôle du Traité international de la FAO.

"D'ici 2050, nous devrons nourrir 10 milliards de personnes", a déclaré le  Sous- directeur général de la FAO, René Castro-Salazar. "Le Traité international constitue un pont important entre la nature, l'agriculture et les êtres humains", a-t-il déclaré. "Nous, à la FAO, sommes engagés à réaliser les objectifs de développement durable, en particulier pour éradiquer la faim."

"Sans semences, il n'y aurait pas d'agriculture. Les ressources phytogénétiques sont la matière première de tous nos aliments végétaux", a déclaré Kent Nnadozie, Secrétaire par intérim du Traité international. Il a ajouté: "Ils jouent un rôle primordial dans l'agriculture, la lutte contre le changement climatique et pour assurer la sécurité alimentaire future. En fait, ce sont ces défis mondiaux qui ont conduit à l'établissement du Traité international il y a près de 13 ans. Aujourd'hui, c'est un honneur pour moi de signaler que le Système multilatéral d'accès et de partage des avantages du Traité international fonctionne bien et nous permet d'échanger plus de 4 millions de paquets de semences et autres matériels de culture dans le monde à un taux moyen de 1000 échantillons par jour."

Jean-Christophe Gouache, Président de la Fédération internationale des semences, a également pris la parole lors de l'inauguration de même que  l'ambassadeur Timothy Fischer, vice-président du conseil d'administration du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures; et Marjory Jeke, une agricultrice du Zimbabwe.

"Nous avons réussi à prendre soin de ces cultures avant que vous soyez nait", a déclaré Mme Jeke, et elle a partagé son expérience personnelle en tant que petite agricultrice dont la vie s'est améliorée grâce au Fonds fiduciaire pour le partage des avantages. Elle a demandé à l’Organe directeur d'augmenter le Fonds fiduciaire pour le partage des avantages, et a déclaré: "Nous avons besoin de votre soutien pour préserver ces cultures pour nous et pour le reste du monde, maintenant et dans le futur."

Au cours de la semaine, les 144 pays membres du Traité international prendront des décisions importantes sur la manière de renforcer davantage la conservation des cultures, l'échange de semences au-delà des frontières nationales pour aider les agriculteurs et les scientifiques du monde entier à adapter leurs cultures aux changements climatiques et au partage équitable de ces avantages.

L'éventuelle amélioration de la liste des cultures couvertes par le Système multilatéral d'accès et de partage des avantages du Traité international, qui comprend actuellement plus de 1,5 million de matériels végétaux, est l'un des principaux thèmes abordés lors de la réunion de Kigali de cette semaine, de même que les mécanismes de financement nécessaires pour assurer la stabilité.

Le Traité international contribue à la réalisation d'une série d'objectifs de développement durable (ODD). Il contribue directement à la réalisation de l'ODD 2, à la promotion d'une agriculture durable et à l'élimination de la faim, et à l'ODD 15 - qui vise à arrêter la perte de la diversité biologique. En outre, les programmes et les activités soutenus par le Traité international contribuent également à la réalisation de l'ODD 5, qui vise à réaliser l'égalité des sexes; à l'ODD 13, qui soutient des projets de lutte contre le changement climatique et à l'ODD1, qui traite de l'éradication de la pauvreté.

 

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