Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Le Traité international fête ses quinze ans

23/07/2019

 Tout commence par un germe

Le Traité international (@Plant Treaty)est l’un des traités qui rencontrent le plus de succès. Il compte à présent 146 Parties contractantes dont l’Union européenne[1]. La FAO a récemment reconnu le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture  comme l’un de ses «10 principaux couronnements».

Durant les 15 années écoulées depuis son entrée en vigueur[2], le Traité international est devenu de fait le fleuron des travaux normatifs de la FAO en matière de biodiversité agricole. Le Traité réunit des pays et des organisations partenaires du monde entier pour conserver et utiliser de manière durable les précieuses ressources phytogénétiques du monde, à la fois sous forme de semences de plantes assurant les besoins alimentaires et nutritifs, et sous forme d’informations vitales concernant les semences et autres matériels végétaux. Les Parties contractantes et les donateurs, notamment l’Union européenne, se sont félicités des travaux du Traité international visant à conserver ces ressources naturelles inestimables, en particulier dans les pays en développement et les centres de la diversité biologique des cultures.

Malgré sa relative jeunesse, le Traité international compte à son actif un certain nombre d’acquis remarquables. Les plus notables parmi ceux-ci sont un Système multilatéral d’accès et de partage des avantages, pleinement fonctionnel, un Fonds fiduciaire pour le partage des avantages efficace, un Système mondial d’information qui connaît une croissance rapide et des travaux concernant les Droits des agriculteurs.

  1. Le Système multilatéral d’accès et de partage des avantages: C’est actuellement le plus grand pool de gènes au monde, avec plus de 2,4 millions d’accessions de matériel phytogénétique échangées dans le monde à un rythme moyen impressionnant de 1 000 transferts par jour! Le Système multilatéral du Traité international est actuellement le mécanisme mondial le plus systématique et le plus vaste pour assurer un accès régulier et facilité au matériel phytogénétique. Ce matériel est mis à la disposition des obtenteurs et des scientifiques qui aident les agriculteurs à relever les défis que représentent le changement climatique, les parasites et les maladies.
  2. Le Fonds pour le partage des avantages: très sollicité, ce Fonds a déjà aidé un million de personnes dans les pays en développement par le biais de 61 projets de développement agricole menés dans 55 pays en développement répartis sur trois cycles de projets. Le 4e cycle de projets débutera au second semestre de 2019 et comprend 20 autres projets menés dans 29 pays en développement. À ce jour, le Fonds pour le partage des avantages du Traité international a investi plus de 20 millions de dollars américains, avec au moins 6 millions de dollars supplémentaires alloués au quatrième cycle de projet. Depuis sa création, le Fonds pour le partage des avantages reçoit beaucoup plus de propositions de projets méritant un appui que de ressources disponibles. À sa huitième session, l’Organe directeur examinera une stratégie de financement mise à jour pour assurer un flux plus prévisible et régulier de ressources financières et autres et permettre au Traité international de continuer à soutenir des programmes utiles, notamment ceux qui reposent sur le Fonds pour le partage des avantages.
  3. Le Système mondial d’information: offre une source unique pour tous les besoins en données relatives aux ressources phytogénétiques en utilisant un « langage commun » normalisé qui relie des systèmes d’information autrement hétérogènes. Le Système mondial d’information du Traité international se développe rapidement, permettant la collecte, la compilation et l’échange d’informations sur les ressources phytogénétiques dans le monde.
  4. Droits des agriculteurs: Le Traité international est le premier instrument international juridiquement contraignant qui reconnaît spécifiquement l’énorme contribution des communautés autochtones et des agriculteurs au développement et à la gestion des ressources phytogénétiques depuis des millénaires. En tant que tel, il ouvre la voie pour la concrétisation des  droits des agriculteurs et appelle toutes les parties contractantes à préserver et à promouvoir les droits des petits agriculteurs et des communautés autochtones.

La huitième session biennale de l’Organe directeur du Traité international se tiendra cette année au siège de la FAO à Rome et réunira toutes les Parties contractantes du 11 au 16 novembre. La session officielle sera précédée de deux jours de consultations régionales et interrégionales et d’une célébration du 15e anniversaire du Traité. Les sessions de l’Organe directeur sont des événements décisionnels au cours desquels les travaux du dernier exercice biennal sont passés en revue et des décisions clés sont prises en ce qui concerne l'orientation future des travaux.

Il est prévu que plus de 700 délégués et parties prenantes participent à cette session de l’Organe directeur et prennent des décisions cruciales qui guideront les travaux futurs du Traité international. Parmi les points critiques inscrits à l'ordre du jour figurent: un éventuel amendement à apporter au Traité international afin d'élargir la liste des cultures visées à l'annexe 1; et la mise à jour de la stratégie de financement en vue d'établir une assise financière plus globale et durable pour la mise en œuvre du Traité international, y compris son Fonds pour le partage des avantages.

#ItAllStartsWithTheSeed #PlantGeneticResources #Biodiversity #FoodSecurity #BenefitSharing

@PlantTreaty

 

 

L’année 2019 marque deux étapes importantes dans l’histoire du Traité international :

  • 15e anniversaire de son entrée en vigueur
  • 8e session de l’Organe directeur
 
 
 
 
 


[1]À partir du 8 juillet 2019

[2] Le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture a été adopté par la 31ème session de la Conférence de la FAO le 3 novembre 2001 et est entré en vigueur moins de trois ans plus tard, le 29 juin 2004, après avoir été ratifié par 45 Parties contractantes.

 

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