Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Le premier cycle des Projets du Fonds de partage des avantages du Traité associe les agriculteurs aux scientifiques et le terrain aux laboratoires.

14/03/2011

Des récits ont été recueillis lors du premier cycle des Projets du Fonds de partage des avantages du Traité et sont présentés dans un ensemble de «fact sheets» maintenant disponibles en ligne sur le site Web du Traité. Les onze destinataires des subventions ont été annoncés lors de la Troisième session de l'Organe directeur et les projets biennaux arrivent maintenant à mi-parcours. Outre leur travail primordial sur le terrain, qui concerne non seulement les principales plantes cultivées de la planète, mais également des variétés moins connues mais tout aussi importantes et les espèces spontanées qui leur sont apparentées, les projets ont créé des opportunités de dialogue en associant des agriculteurs et des scientifiques et en les encourageant à comparer et à partager leurs connaissances, réunissant les meilleures pratiques issues du savoir traditionnel des agriculteurs et des technologies modernes des chercheurs. Les exemples ci-après mettent en évidence deux de ces projets.

Kenya : amélioration de l'éleusine cultivée puis réimplantation en plein champ

Bien que l'éleusine cultivée soit une des principales cultures traditionnelles en Afrique de l'Ouest, sa productivité a décliné ces cinquante dernières années, principalement du fait que les agriculteurs emploient toujours des variétés locales non améliorées et des méthodes traditionnelles d'ensemencement. Le Projet du Fonds fiduciaire pour le partage des avantages du Traité a mené une enquête de départ sur la production de l'éleusine cultivée dans la région et a mis en place des plantations expérimentales dans l'Ouest du Kenya afin d'identifier et de croiser les génotypes de cette plante. Dès la première année du projet, l'un des croisements s'est révélé résistant à la Striga hermontheca et deux croisements se sont montrés résistants à la verse et aux maladies et ont fourni un rendement supérieur à celui des variétés non améliorées.

Inde : un groupe de femmes prend en charge l'intégralité de la chaîne alimentaire, des champs au marché

Un groupe autonome de femmes créé en Inde par le Projet de partage des avantages du Traité a non seulement amélioré la nutrition familiale et la sécurité alimentaire en adoptant et en produisant des variétés locales de manioc à haut rendement et résistantes à la sécheresse que le projet a permis d'identifier, mais il a également réussi à prendre en charge toute la chaîne alimentaire, depuis les champs jusqu'au marché. Les membres du groupe ont travaillé ensemble pour mettre sur le marché de nouveaux produits à base de manioc, comme des pains ou des gâteaux de manioc, réussissant parfois à quadrupler leurs revenus. Elles ont aussi répandu l'utilisation de matériel végétal, qu'elles ont partagé avec leurs voisins. En plus des femmes du groupe, des agriculteurs locaux ont reçu ce matériel végétal et ces semences de variétés améliorées afin d'étudier leur adaptabilité dans leurs exploitations respectives.

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