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©Benedicte KurzenNOOR

Accès à la finance rurale

Les marchés agricoles mondiaux connaissent une croissance ininterrompue depuis ces 20 dernières années. Dans les pays en développement, l’augmentation de la demande et de l’offre a généré de nombreuses opportunités dans le secteur agroalimentaire. Cependant, les difficultés d’accès à la finance rurale, généralement dominée par des sources informelles, n’ont pas permis de concrétiser ce potentiel.
 
Assurer la promotion du développement de la transformation rurale grâce à un meilleur accès à la finance inclusive.

La FAO contribue à assouplir les contraintes qui entravent le développement des services financiers à l’intention des familles de petits agriculteurs, dont les femmes et les jeunes, et des petites entreprises agroalimentaires. Son but est d’augmenter l’investissement, de réduire les risques et d’assister les populations rurales pauvres.

La FAO aide les gouvernements à élaborer des politiques et des cadres réglementaires sur mesure favorables à l’inclusion financière des populations rurales, encourage les secteurs financiers à développer des approches innovantes ciblant les pauvres ruraux et facilite l’échange de connaissances et la coopération entre les pays.

Pour ce faire, elle collabore avec des gouvernements, des organisations de producteurs, des entreprises agroalimentaires et des institutions financières, notamment les quatre Associations régionales de crédit rural et agricole qu’elle a contribué à créer à la fin des années 1970.

Messages clés

  • Les ressources financières constituent un moteur essentiel du développement rural. Les politiques doivent s’attaquer aux contraintes qui pèsent sur l’offre et la demande financières rurales du fait de la présence dominante de prestataires de services financiers informels dans les milieux non urbains. Il existe une large marge d’amélioration de la flexibilité, de la diversité, du prix et de la portée des produits et des services financiers dispensés par les institutions financières formelles.
  • Les politiques visant à améliorer l’accès à la finance rurale et agricole (crédit, épargne, paiements, assurance et autres produits de gestion des risques) des différents organes gouvernementaux, notamment celles des ministères des Finances, de l’Agriculture et des Affaires sociales, ainsi que celles des banques centrales et des organismes de régulation des marchés financiers, doivent se compléter. Elles doivent également donner lieu à des initiatives en synergie avec des institutions financières et des entreprises agroalimentaires privées afin que les interventions publiques de réduction des contraintes qui pèsent sur les marchés financiers ruraux possèdent une échelle suffisante et soient rentables.
  • Les politiques doivent améliorer l’accès des femmes aux services financiers. Elles doivent être culturellement acceptables et tenir compte des conditions socioéconomiques qui déterminent les besoins financiers des femmes ainsi que des contraintes qui empêchent les institutions financières de soutenir leurs activités.
  • Les politiques doivent encourager et promouvoir les innovations qui améliorent la fourniture de produits et de services financiers répondant à la demande et axés sur les clients, aussi bien dans le domaine des TIC, des produits, des processus que des partenariats. Il convient également qu’elles en élargissent l’accès à un éventail plus large de clients ruraux, notamment à des segments de population exclus tels que les familles d’agriculteurs, les petites et moyennes entreprises agroalimentaires, les femmes, les jeunes et les peuples autochtones.
  • Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les politiques doivent s’efforcer de promouvoir l’accès et l’utilisation de divers services financiers aptes à aider les habitants des régions rurales à supporter l’impact de la crise, notamment les catégories les plus vulnérables (travailleurs informels, femmes et jeunes, par exemple). Ces services comprennent des dispositifs de transfert monétaire susceptibles d’assurer une résilience adéquate des moyens d’existence et la sécurité alimentaire de pans importants de la population rurale, ainsi que du crédit à court et moyen termes pour les micro-entreprises et les PME afin de les aider à faire face aux perturbations inévitables de leur activité liées au confirnement, à la limitation des déplacements et à la baisse de la demande qui en résulte. Cette réponse des politiques ne doit pas sous-estimer l’importance de la promotion d’un processus national global de numérisation des services financiers relatifs à l’offre comme à la demande de services.

Ressources mises en avant

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