Réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts REDD+

Pour une gestion durable des ressources forestières et un développement résilient

La FAO et ses partenaires lancent une initiative novatrice afin d’appuyer les communautés rurales de l’Equateur

18/12/2019 Le Fonds National de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (FONAREDD) à travers les fonds de l’Initiative pour la forêt de l'Afrique centrale (CAFI) et le Royaume de Suède ont contribué à hauteur de 10 millions de dollars à un projet mené par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec le Fonds Mondial pour la Nature (WWF). Le Programme Intégré REDD+ pour un développement résilient basé sur des moyens d’existence durable dans la province de l’Equateur (PIREDD Equateur), d’une durée de quatre ans, vise à appuyer les communautés locales dans la gestion durable des ressources forestières afin de lutter contre la déforestation. Plus de 80 experts ont participé au lancement de ce projet novateur organisé les 27 et 28 novembre à Mbandaka, Chef-lieu de la province de l’Equateur. Cela a permis de clarifier les rôles et les responsabilités de chaque partenaire et également de finaliser le calendrier de mise-en-œuvre. Protéger le deuxième poumon vert de la planète La République démocratique du Congo (RDC) possède une superficie de 155 millions d’hectares de couvert forestier. Les forêts congolaises, au regard de leur grande étendue et de leur richesse exceptionnelle en ressources forestières et fauniques, sont une des locomotives du développement socio-économique et de réduction de la pauvreté des populations. De plus, elles contribuent de manière substantielle à l’équilibre environnemental mondial, national et local. Cependant, elles sont menacées de dégradation non seulement par des coupes non contrôlées, mais surtout par l’agriculture itinérante sur brulis, l’exploitation illégale et les feux de forêts. Environ 532 000 hectares de forêt sont perdus chaque année, entraînant ainsi des pertes importantes en matière de biodiversité. Préserver la biodiversité  Afin de contribuer à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, le projet adopte une approche participative et transparente à travers ses six composantes de mise en œuvre à savoir : 1) l’amélioration de la gouvernance, 2) l’aménagement du territoire, 3) la foresterie communautaire, 4) l’agriculture, 5) le bois-énergie et 6) le planning familial. Dans le cadre de ce projet, la résilience des communautés vulnérables sera notamment renforcée à travers l’appui au développement des cultures de rente (café, cacao, palmier) et la gestion durable de 480 000 hectares de forêts communautaires. Le transfert des droits relatifs à la gestion des forêts aux communautés locales aidera à améliorer l’accès aux bénéfices provenant des forêts, ce qui contribue à une meilleure reconnaissance de la valeur des forêts. Ce processus, bien mené et encadré, constitue une garantie pour une gestion durable des espaces forestiers concernés. Ce projet est porté par le Gouvernement Congolais pour contribuer aux efforts mondiaux de réduction de gaz à effet de serre et de lutte contre le changement climatique. Depuis 2009, la RDC s’est engagée dans le processus REDD+. Sa vision est basée sur la nécessité de mieux gérer et d’exploiter durablement la forêt afin de pouvoir contribuer au développement rapide du pays. La gestion rationnelle des forêts contribuera à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. Léguer une richesse inestimable aux générations actuelles et futures Les forêts sont essentielles à la survie des communautés rurales, y compris de nombreux peuples autochtones, et elles aident à fournir de l’eau propre aux terres agricoles. En outre, les femmes sont des acteurs clés dans la préservation des forêts. Elles ont en général des connaissances approfondies sur les aliments forestiers et consacrent beaucoup de temps à leur récolte et au ramassage du bois de feu.  En autonomisant les femmes dans le secteur forestier, le programme offrira des possibilités de développement importantes. Par ailleurs, la lutte contre le changement climatique est un élément central du travail de la FAO. Offrir des formations en techniques agricoles innovantes aux communautés locales permettra de renforcer la résilience de leur moyen d'existence et de réduire le taux de pauvreté. Initialement publié dans http://www.fao.org/republique-democratique-congo/actualites/detail-events/fr/c/1255823/

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