FAO en République centrafricaine

La situation d’insécurité alimentaire reste préoccupante en République centrafricaine

05/03/2018

Environ 184,6 millions de dollars US requis pour répondre aux besoins alimentaires urgents en 2018

Selon les résultats de l’Enquête nationale sur la sécurité alimentaire (ENSA) effectuée à la fin de l’année 2017, l’accès à la terre ne garantit pas la population de pratiquer l’agriculture. Faute de revenus suffisants auprès des ménages, l’accès aux aliments reste un grand défi et entraîne une détérioration de l’accès de la population à une nourriture saine, nutritive et suffisante ; 17% de la population ont un score de consommation pauvre alors que 28% d’entre elle ont un score de consommation alimentaire limite.

Les besoins financiers exprimés par l’ensemble des partenaires du secteur sécurité alimentaire dans le cadre du plan de réponse humanitaire sont de l’ordre de 184,6 millions de dollars US pour assister un million de personnes contre 1,4 millions qui font face à l’insécurité alimentaire.

Dans un pays où 75% de la population s’appuient sur l’agriculture  pour couvrir leur consommation alimentaire et assurer une part importante de leurs revenus, une attention particulière doit être accordée à la relance du secteur agricole à travers l’appui aux petits producteurs ruraux, l’accompagnement des activités de résilience et l’entrepreneuriat agricole.

En faveur d’une assistance alimentaire pour les déplacés

En 2017, le cluster n’a pu mobiliser que 29% des ressources financières requises pour répondre aux besoins alimentaires. Pour l’année 2018, le cluster estime qu’il est plus que nécessaire de mobiliser des ressources suffisantes auprès des partenaires financiers.

Selon le dernier rapport de la commission mouvements des populations, en janvier 2018,un total de 633 332 personnes déplacées a été enregistré sur l’ensemble du territoire centrafricain. Cet effectif est composé de 224 808 personnes réparties sur 73 sites de déplacés internes, de 459 724 personnes estimées dans des familles d’accueil et 9 400 estimées en brousse.

Des déplacés ont été victimes d’abus de protection et d’incidents graves alors qu’ils essayaient d’aller chercher de la nourriture dans les champs. Plus de 50% des déplacés internes ont été obligés de quitter leur lieu d’origine plus de trois fois en 12 mois. Des rapports d’évaluation indiquent que la plupart des déplacés internes n’ont pas pu assurer les récoltes agricoles du fait de l’attaque des groupes armés et ne savent quoi faire pour la campagne agricole 2018 faute de semences.

Sans une assistance en semences et outils en quantité suffisante, le cluster estime que les conditions alimentaires et nutritionnelles des déplacés internes pourraient s’empirer.

Contacts :

Jean-Nestor Bobongo

Communication FAOCF Bangui

Email : [email protected]

Ernest-Moïse Mushekuru

Coordinateur du cluster Sécurité alimentaire

Email : [email protected]