FAO en République centrafricaine

La FAO met en place un champ en milieu carcéral à Berbérati pour améliorer l’alimentation des détenus

11/06/2019

Faciliter la réinsertion sociale des détenus et ex-enfants soldats

Exécuté par la FAO en partenariat avec les services déconcentrés du ministère de l’Agriculture et du développement rural et les ONG nationales sur financement de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA) à hauteur de 32 341 dollars US pour une durée de six mois, le « projet de création d’un champ pénal à la maison d’arrêt et de correction de Berberati et de pisciculture pour le Centre Kizito de Berberati » vise à améliorer la situation alimentaire des détenus et leur condition de vie, ainsi que des jeunes démunis et ex-enfants soldats d’une part, et d’autre part, de faciliter leur réinsertion future.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet qui est à son terme au mois de mai 2019, la FAO a procédé à la formation de 81 détenus de la maison d’arrêt et de correction de Berberati sur les techniques de production maraîchère et la culture du manioc, puis à celle de 25 enfants démunis et ex-enfants soldats du Centre Kizito sur les techniques de conduite d’élevage de poisson tilapia nilotica.  

Cette série de formations sanctionnées par la remise de certificats a été accompagnée par la remise aux bénéficiaires de :

  • ·        10 000 boutures de manioc ayant permis de couvrir une parcelle de 1 ha ;
  • ·         des semences maraîchères pour huit planches de 375 m2 à la maison d’arrêt;
  • ·        Des kits agricoles qui ont permis d’augmenter la superficie de la parcelle du Centre Kizito à 1 ha ;
  • ·        Des kits piscicoles qui ont permis de creuser un étang de 200 met la construction d’un micro barrage mobile pour sécuriser les étangs piscicoles en cas de décrue;

Donner un sens à la réinsertion sociale des détenus

Les crises sociopolitiques qu’a connues la République centrafricaine ont des nombreuses conséquences négatives sur les institutions étatiques en général et sur le fonctionnement du système judiciaire en particulier. Sur les 38 prisons officiellement reconnues en 2012, seules six sont en état de fonctionnement de nos jours. Le travail de la FAO auprès de ces détenus consiste principalement à favoriser l’offre alimentaire, repenser les besoins nutritionnels spécifiques des personnes détenues, et faire de l’alimentation un outil de réinsertion professionnelle et sociale. Une idée soutenue par l’administration pénitentiaire.

La maison d’arrêt de Berberati est un établissement pénitentiaire dans lequel il n’y a pas assez d’activités menées au profit des détenus. Elle héberge à ce jour plus de 80 détenus qui ont une volonté d’apprendre des métiers afin d’augmenter leurs capacités intellectuelles, morales et physiques.

L’administration pénitentiaire entend donner un sens à la réinsertion sociale des détenus dans le plan de développement local par la promotion d’activités de formation, d’éducation et de production en milieu pénitentiaire et mis sur pied un programme visant la réinsertion sociale des détenus à travers les cultures des vivres par un champ pénal et la formation à la pisciculture. Un plus, le procureur a créé un programme visant à former les jeunes démunis et enfants ex-soldats qui ont été impliqués dans des conflits et d’autres activités liées à la violence pour se réinsérer dans l’apprentissage de nouveaux métiers, où le Centre Kizito leur fournit une plate-forme pour entreprendre des activités agricoles et piscicoles.

A cet effet, le système de Corbeille d’Assistance de la MINUSCA-Berberati permet une approche coordonnée avec le gouvernement, la FAO, les ONG et d’autres acteurs intéressés à aider des activités liées à la sécurité et le développement en général. /Jean-Nestor Bobongo

Contacts :

Jean-Nestor Bobongo, Chargé de communication

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Rosmon Zokoué, Assistant en communication

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