FAO en République démocratique du Congo

Gestion durable de l’agriculture: des experts nationaux formés à l’utilisation de l’outil bilan carbon ex-ante (EX-ACT) développé par la FAO

© FAO/Catherine Claude
22/02/2021

La RDC est en phase d’élaboration d’une politique agricole nationale durable, afin de contribuer à l’atteinte de l’effet 1 du Plan d’Investissement REDD+, à savoir : « les investissements agricoles sont respectueux de la forêt et améliorent les moyens d’existence des populations rurales, y compris des personnes vulnérables et marginalisées ». En effet, depuis 2009, le pays s’est engagé dans le processus de Réduction des Effets due à la Dégradation et à la Déforestation (REDD+).  En vue de mettre en œuvre la stratégie nationale et le plan d’investissement y relatifs, la RDC a reçu des financements de la part de l’Initiative des Forêts d’Afrique Centrale (CAFI) à hauteur de 190 Millions USD, à travers le Fonds National REDD+ (FONAREDD).

Avec cet appui financier,et à travers leprojet Gestion durable de l’agriculture (GDA), la FAO accompagne le Ministère de l’Agriculture dans l’élaboration et la mise en œuvre de ladite politique agricole ainsi que dans la capacitation des acteurs étatiques et non étatiques pour construire et renforcer un environnement favorable à la définition, à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des programmes et politiques agricoles durables. L’un des outils identifiés à cet effet, est l’EX-Ante Carbon Balance (EX-ACT).

 

Des experts nationaux outillés pour l’utilisation de EX-ACT V.9 

Développé  par la FAO, l’outil Ex-Ante Carbon-balance Tool (EX-ACT) est un système d'évaluation qui aide les concepteurs de projet à estimer et à hiérarchiser les activités offrant des avantages économiques et en termes d'atténuation des effets du changement climatique. Il fournit des estimations de l'impact des projets, programmes et politiques de développement agricole et forestier sur le bilan carbone. Dans le cadre du renforcement des capacités des parties prenantes du projet GDA, du 15 au 19 février 2021, une vingtaine d’experts nationaux provenant de plusieurs structures impliquées dans le projet ont été formés à l’utilisation de l’outil de bilan carbone ex-ante (EX-ACT V.9). 

Selon le Représentant de la FAO en RDC, Aristide Ongone Obame, « l'agriculture intelligente contribue à la réalisation des ODD, car elle intègre les trois dimensions du développement durable (économique, social et environnemental) en abordant conjointement la sécurité alimentaire et les défis climatiques. Ainsi, en RDC, la maîtrise de l’outil EX-ACT permettra d'identifier les options susceptibles d'améliorer la résilience et d'atténuer le carbone, tout en évaluant l'impact des politiques et des projets sur les revenus des agriculteurs ».

«Les programmes appuyés par le FONAREDD ont globalement deux objectifs : La réduction des émissions et l’amélioration des revenus des bénéficiaires. Le deuxième objectif est d’habitude renseigné facilement, cependant le premier nous oblige de recourir aux démarches méthodologiques qui ne rencontrent pas l’unanimité. De ce fait, l’outil EX-ACT nous permettra d’établir le bilan en gaz à effet de serre d’un programme de façon très simple, juste avec des données d’activités à la portée des programmes » a expliqué Samson Kamunga, chargé de suivi-évaluation du FONAREDD.

Au cours de cet atelier, la FAO a partagé avec les participants, des informations sur l’outil et sur comment obtenir, analyser et suivre le bilan carbon, à travers des exercices pratiques réalisés par ces derniers.  

Bellarmin Nkwakwimbi, Expert de la Cellule Technique du projet GDA au ministère de l’agriculture et participant à la formation, estime que l’outil EX-ACT fait partie des solutions durables pour assurer la production agricole et ainsi garantir la sécurité alimentaire. Il permet également d'évaluer l'additionnalité d'un projet vers l'accomplissement d'un développement durable.

La maîtrise et l’utilisation de l’outil EX-ACT par les experts congolais revêtent ainsi un caractère stratégique, au moment où la RDC met en œuvre le processus REDD+ avec l’appui de ses partenaires dont la FAO.