Droit à l'alimentation

Les parlementaires africains priorisent le droit à l’alimentation

News - 03.06.2019

3 juin 2019, Rome – Renforcer les capacités des membres de l’Alliance parlementaire panafricaine pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PAPA-FSN) à créer un environnement favorable à l’atteinte de l’Objectif de développement durable 2 était l’objectif d’une formation multisectorielle de deux jours en Afrique du sud. L’atelier a eu lieu au Parlement panafricain (PAP) les 1er et 2 mars, à l’aube de la session des commissions permanentes du PAP. 

Avec la participation de plus d’une trentaine de parlementaires provenant de divers pays africains, des experts variés de la FAO ont expliqué comment leurs différents domaines d’expertise contribuaient à la réalisation progressive du droit à une alimentation adéquate en plus du rôle central qu’ont à jouer les parlementaires. Les sessions se sont penchées sur la nutrition et les systèmes alimentaires durables pour des régimes sains, la nature transversale des politiques en matière de genre et des politiques sociales, l’accès et le contrôle des ressources productives, le rôle des investissements responsables dans les systèmes alimentaires, ainsi que le budget pour l’atteinte de la faim zéro, alors qu’elles se sont toutes attardées au rôle fondamental des parlementaires à titre de législateur.  

La formation s’inscrit sous l’égide de la collaboration avec les parlementaires en Afrique, et particulièrement au sein d’un projet technique conjoint entre la FAO et le PAP. Plus précisément, grâce au travail avec les législateurs du PAPA-FSN, elle vise à renforcer leur capacité à effectuer le plaidoyer pour l’adoption et soutenir la mise en œuvre de lois-cadres sur le droit à une alimentation adéquate tout en faisant la promotion de l’inclusion du droit à l’alimentation dans les cadres juridiques nationaux.

Le travail avec les parlementaires en Afrique est une continuation de l’engagement démontré au niveau global en octobre 2018 lors du premier Sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnutrition et exprimé dans sa Déclaration finale, où l’équipe du droit à l’alimentation a joué un rôle clé lors des préparatifs pour le Sommet, pendant ainsi que suite à ce dernier.

Collaborer avec les parlementaires afin de réaliser le droit à une alimentation adéquate

Promu tout au long des Directives sur le droit à l’alimentation et indiqué plus particulièrement dans la Directive 6, une panoplie de parties prenantes ont un rôle critique à jouer et leur contribution est primordiale pour la réalisation progressive du droit à une alimentation adéquate. Au cours des dernières années, une attention particulière a été conférée à la collaboration avec l’une de ces parties prenantes : les parlementaires.

Les parlementaires ont un rôle central à jouer afin de s’assurer que les gens puissent s’alimenter avec dignité considérant leur travail en matière de législation, de budget et de contrôle, combiné à leur influence inégalée sur l’opinion publique. De plus, alors que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels requiert l’adoption de lois afin de garantir les droits qui y sont prévus, incluant le droit à une alimentation adéquate et le droit fondamental d’être à l’abri de la faim, il a été démontré que les améliorations en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle sont dues principalement aux politiques, aux programmes et aux cadres ancrés dans la législation.

L’insécurité alimentaire et la malnutrition en Afrique

La faim continue d’augmenter en Afrique, affectant les gains effectués lors des dernières années et menaçant les efforts du continent visant à éradiquer la faim et atteindre l’Agenda 2030. Les nouvelles données présentées dans Afrique vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et la nutrition indiquent que 257 millions de personne souffrent de sous-nutrition chronique et 59 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance. 

Des conditions économiques globales difficiles et la dégradation des conditions environnementales ainsi que – pour plusieurs pays – des conflits et des conditions climatiques précaires, sont des facteurs clés expliquant l’augmentation récente de l’insécurité alimentaire et des crises alimentaires aigues sur le continent.

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