L'Emploi rural décent

Les migrations

La grande majorité des personnes qui migrent dans le monde, dont le nombre est estimé à 763 millions, se déplacent à l’intérieur de leur pays, plutôt qu’à l’étranger. Elles se déplacent d’une région rurale à une autre ou quittent les campagnes pour les villes. Les personnes décident d’émigrer pour de nombreuses raisons. Bien souvent cependant, la principale motivation est d’échapper à des situations de détresse causées par la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la pénurie d’emplois, la compétition accrue pour des ressources en terres et en eau qui se raréfient, etc. Au cours des prochaines décennies, tout porte à croire que les facteurs démographiques, la mondialisation et le changement climatique renforceront les pressions migratoires, tant à l’intérieur des pays que d’un pays à l’autre.

Les conséquences des migrations créent des défis mais aussi des opportunités pour la sécurité alimentaire, l’agriculture durable et le développement rural. Ainsi, d’un côté les pertes en capital humain et en main d’œuvre agricole peuvent avoir un impact négatif sur la production agricole et les disponibilités alimentaires, mais d’un autre côté, les migrants peuvent échapper à des conditions de vie déplorables, réduire la pression sur les ressources dans les endroits qu’ils quittent, et accroître les ressources des  familles restées sur place, en leur envoyant des fonds. Les stratégies visant à favoriser les liens économiques entre les zones rurales et urbaines ; à accroître et diversifier les possibilités d’emploi rural, en particulier pour les femmes et les jeunes ; à aider les pauvres à mieux gérer les risques grâce à une protection sociale ; et à mettre à profit les envois de fonds des travailleurs migrants pour investir dans le secteur rural, peuvent être efficaces pour améliorer les moyens d’existence et réduire les migrations induites par des situations de détresse.

Rôle de la FAO :

Si elles sont correctement gérées, les migrations peuvent avoir des conséquences très positives aussi bien pour les migrants que pour leurs communautés, leurs pays d’origine et de destination. La FAO cherche à exploiter ces possibilités pour réduire la pauvreté rurale et l’insécurité alimentaire. La FAO s’efforce en particulier de :

  • Mieux démontrer l’impact de la migration et des envois de fond des travailleurs sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence ruraux. La FAO génère des connaissances sur les facteurs, les schémas et l’impact des migrations, pour éclairer les politiques qui ont une incidence sur les conditions de vie des migrants, sur leurs communautés et sur leurs pays.
  • Renforcer le dialogue stratégique et la coordination entre les principaux secteurs et parties prenantes. La FAO travaille en étroite collaboration avec les gouvernements et la société civile, notamment avec des organisations de producteurs et des réseaux de migrants, pour promouvoir des options permettant de remédier aux causes profondes de la migration. Elle facilite aussi l’inclusion de questions migratoires dans les stratégies en faveur de l’agriculture et du développement rural.
  • Contribuer plus systématiquement à des mécanismes de coopération internationale tels que le Groupe mondial sur la migration. La FAO agit en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Fonds International de  développement agricole (FIDA), la Banque Mondiale et l’Organisation Internationale du Travail (OIT), pour promouvoir les migrations au service  du développement.

Facts and figures

  • In 2019, there were 272 million international migrants, comprising 3.5% of the global population. This figure refers to the stock of migrants and includes all the people who were living in a country other than where they were born (UN DESA PD, 2019/IOM, 2019). 

  • The number of internal migrants, globally, is higher than international migrants, at over a billion  internal migrants according to the estimates from the 2018 SOFA. In low-income countries, internal migrants are five times more likely to migrate internationally relative to individuals who have not migrated at all (FAO, 2018).

  • Women account for almost half of all international migrants (UN DESA PD, 2019/IOM 2019).

  • One-third of all international migrants are aged 15-34 (UN DESA PD, 2017).

  • In 2019, 79.5 million people worldwide were forcibly displaced by conflict and persecution, including nearly 26 million refugees, 4.2 million asylum-seekers and 45.7 million internally displaced persons. 40 percent of the world’s refugees are children. 80 percent of the world’s displaced people are in countries or territories affected by acute food insecurity and malnutrition (UNHCR, 2019).

  • 40 percent of international remittances are sent to rural areas, indicating the rural origin of a large share of international migrants (IFAD, 2017).

  • In the first half of 2020 alone, disasters displaced 9.8 million people and remained the leading trigger of new internal displacements globally (IDMC, 2020b).

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