FAO au Sénégal

Capitaliser les bonnes pratiques et expériences réussies, perspectives

La Chine a ainsi transféré des compétences en matière d’agriculture, de pêche, d’élevage et d’environnement. Vingt-deux experts et techniciens chinois ont séjourné à Kaolack, Louga et St Louis pendant 2 ans pour contribuer au développement de l’agriculture sénégalaise en partenariat avec des homologues sénégalais et des producteurs. Les domaines d’intervention de l’assistance chinoise dans les 3 régions ont porté sur :

Maitrise de l’eau et Riziculture à Dagana

- La restauration des terres, la maîtrise de l’eau et l’horticulture à Kaolack

- La pisciculture à Richard Toll

- L’horticulture et l’élevage à Louga

Bonnes pratiques en riziculture irriguée

Les bons résultats des essais menés sur le riz à Dagana sont à démultiplier au vu de l’enjeu de la céréale dans la stratégie de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. En effet, les techniciens chinois ont mené des démonstrations sur le repiquage du riz irrigué avec des résultats satisfaisants (9T/ha). Toutefois, la vulgarisation de l’expérience n’a pu se faire car la méthode de repiquage n’est pas pratiquée dans la zone par les producteurs qui sont plus habitués au semis direct à la volée.

Constatant cette situation, les techniciens chinois ont appuyé les producteurs avec la méthode de semis direct qu’ils pratiquent en améliorant les itinéraires techniques notamment la quantité de semences à l’hectare. Un essai de démonstration sur le semis direct à la volée a été fait en utilisant différentes quantités de semences : 90, 75, 60 et 45 kg/ha ; contrairement à celle utilisée par les producteurs de la zone qui est généralement de 120 kg/ha. Les résultats ont montré que la quantité de 75 kg/ha était la quantité idéale avec un rendement de 11 T/ha. Les densités de plants de riz recommandées à l’hectare sont de 22,5 poquets/m2, soit 4pieds/poquet avec 16,5 cm d’écartement entre poquets sur la ligne et 26,5 cm entre les lignes.

La lutte contre les mauvaises herbes a été testée avec les méthodes chimique (emploi d’herbicides) et physique (gestion du plan d’eau au niveau de la parcelle de riz).

La fertilisation du riz et la gestion de la lame d’eau tout au long des stades culturaux sont des facteurs clefs de bon rendement en riz irrigué. Malheureusement, l’apport d’engrais optimal à l’hectare n’est pas à la portée des producteurs du fait de son coût très élevé. Des conseils ont été prodigués pour une utilisation accrue de la fumure organique.

Bonnes pratiques en aquaculture

Un des facteurs contraignants de l’essor de l’aquaculture au Sénégal est la disponibilité d’aliment d’élevage de bonne qualité. Les aliments importés ont un coût prohibitif. La fabrication d’aliments utilisant des produits locaux a connu des résultats encourageants, ceux-ci pourraient être fabriqués en régie industrielle par des usines locales.

A noter également : d’autres techniques de productions d’alevins, d’incubation du tilapia et du poisson chat, l’établissement de procédures normalisées d’exploitation de l’élevage du poisson chat, l’amélioration de la capacité de production d’alevins avec 3000 alevins produits en 2012. Ces résultats à consolider et pérenniser pour renforcer le secteur aquacole au Sénégal.

Bonnes pratiques: les voyages d’études

Deux voyages d’étude en Chine ont eu pour objectif principal le renforcement des capacités de techniciens sénégalais. Grâce à ces deux séjours, les techniciens ont pu : i) obtenir une bonne compréhension de la macro-politique et des expériences et techniques de la Chine en matière de développement social, notamment au niveau de l’agriculture, de l’environnement, de l’aquaculture et de l’élevage ; ii) profiter d’échanges d’expériences et d’appropriation de techniques innovantes éprouvées en Chine dans les domaines de la sécurité alimentaire et de l’agriculture, notamment le rôle des unités de transformation des produits agricoles.