Alimentation et agriculture durables

Favoriser les transitions vers une agriculture durable au Sénégal

Le Fonds multidisciplinaire de la FAO facilite la transition agroécologique et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national du Sénégal
15 July 2020

Faire face à la menace que constituent le changement et la variabilité du climat

Le secteur agricole sénégalais, qui emploie 60 pour cent de la population rurale, est menacé: le changement et la variabilité du climat entraînent une augmentation des températures, des variations dans la quantité et la fréquence des précipitations, davantage de sécheresses et la salinisation des terres arables et de l’eau douce. La sécurité et la résilience des populations rurales vulnérables, qui sont les plus exposées aux effets de ces phénomènes, sont en danger.

Afin de s’attaquer aux conséquences du changement et de la variabilité climatiques, le Sénégal s’engage à établir ses contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre d’un processus multipartite inclusif centré sur des éléments essentiels comme, par exemple, la mesure, la notification et la vérification, la collecte de données et le renforcement des capacités institutionnelles et techniques nécessaires à la mise en œuvre des CDN.

Que sont les CDN?

Les CDN sont des engagements pris par les pays pour réduire leurs émissions nationales et s’adapter aux conséquences du changement climatique. L’Accord de Paris exige des pays qu’ils préparent, communiquent et mettent à jour leurs CDN. 

Agir en faveur d’un changement positif

À la suite de deux colloques internationaux sur l’agroécologie organisés en association avec la FAO à Dakar, en 2015, et à Rome, en 2018, le Sénégal a mis en place, avec le soutien de la FAO et d’autres partenaires, différents projets visant à promouvoir l’adoption d’approches climato-résilientes dans l’ensemble du pays.

Citons par exemple les Journées multipartites pour le développement de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest, organisées par la Task force multi-acteurs pour la promotion de l’agroécologie au Sénégal (TaFAé), la signature d’une charte des villes vertes par plus de 50 autorités locales qui se sont ainsi engagées à promouvoir l’agroécologie, mais aussi l’organisation, avec plusieurs partenaires parmi les organisations de la société civile, mais pas seulement, d’ateliers régionaux et nationaux. 

Intégrer les approches durables

Afin d’accélérer et de faciliter la promotion et l’adoption, dans l’ensemble du pays, d’approches agroécologiques visant à renforcer la résilience face au changement climatique et à ses effets, une plateforme nationale pour le développement de l’agroécologie a été mise sur pied: la Dynamique pour la Transition Agroécologique au Sénégal (DyTAES). La plateforme favorise un dialogue constructif et le partage des connaissances entre toutes les parties prenantes clefs et met en évidence les résultats et l’impact de l’agroécologie sur les fronts de la lutte contre le changement climatique et du renforcement de la résilience.

Développer les connaissances et la résilience

Avec le soutien du Fonds multidisciplinaire, des ateliers consacrés à l’agroécologie ont été organisés dans les six «zones agroécologiques» désignées dans le pays et ont réuni des communautés d’agriculteurs, des autorités locales et nationales, des organisations non gouvernementales (ONG), des organisations de producteurs, des universités et d’autres parties prenantes.

Ces ateliers ont été l’occasion d’effectuer des visites sur le terrain afin d’évaluer le degré d’application des principes de l’agroécologie et de réunir les communautés locales au sein d’assemblées mises sur pied pour poser des diagnostics participatifs et mener des enquêtes quantitatives dans le but de formuler des recommandations et d’établir une feuille de route sur la transition agroécologique dans la région. 

Autonomiser les communautés

Une consultation multipartite a permis de fournir un cadre aux interactions et aux synergies entre les différentes catégories de parties prenantes, ce qui a conduit à la rédaction d’un document intitulé «Contribution aux politiques nationales pour une transition agroécologique au Sénégal». Les spécificités régionales, les expériences, les préoccupations et les contributions des différentes catégories d’acteurs ont été prises en compte tout au long du processus.

À la suite de cette consultation, les participants ont commencé à partager leurs expériences et ont mis en place un cadre de dialogue citoyen à parties prenantes et à niveaux multiples afin de satisfaire les besoins de tous ceux qui interviennent dans la transition vers l’agroécologie.

Favoriser les progrès

À l’instar d’autres initiatives du Fonds multidisciplinaire, le travail réalisé au Sénégal a permis d’associer l’expertise de la FAO et celle de ses pays partenaires afin de donner une plus grande marge d’action aux institutions et aux communautés.

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