La FAO au Tchad

Insécurité alimentaire: La FAO appuie agriculteurs et éleveurs pour renforcer les moyens de subsistance des populations touchées par la crise du Lac Tchad.

12/03/2018

Déstockage des animaux contre aliments de bétails, mise à disposition de la viande séchée pour enfants malnutris, femmes enceintes et/ou allaitantes et appui à la production maraichère des groupements des femmes et vaccination de bétails, tels sont les appuis de la FAO pour augmenter la résilience des populations touchées par la crise dans la région du Lac Tchad.

Depuis le début de la crise dans la région du Lac  Tchad, la FAO appuie les réfugiés, et les personnes déplacées ainsi que des populations hôtes à mettre en place des dispositifs pour atténuer l’impact de la crise, renforcer la résilience et la sécurité alimentaire des communautés touchées par le conflit, afin d’améliorer leurs conditions de vie.

Grâce à la stratégie de réponse globale de la FAO à la crise du Lac Tchad, les projets élaborés par la FAO sont essentiellement axés sur la production maraichère, les cultures pluviales, la transformation et la conservation des produits agricoles et d’élevage.

Selon Joli Bonheur, de l’Antenne de la FAO à Bol, des semences et des outils sont mis à la disposition des groupements de femmes pour leur permettre de produire de la nourriture pour la consommation et pour la vente.

Adje Gombo, présidente du groupement des femmes Mar- Irbou raconte : « la production maraichère a changé ma vie  et celles des autres familles membres de notre groupement. Notre Famille mange des aliments variés et nous arrivons à couvrir les besoins de base».

Pour Kadji Modou du groupement des femmes de Kolom Grenoum, les semences, les forages et les motopompes que la FAO leur a donné pour la production est un appui de grande valeur pour sa communauté. « Grâce à l’appui de la FAO, nous arrivons à varier l’alimentation familiale, nous pouvons soigner nos enfants avec les bénéfices de nos ventes et nous pouvons aussi envoyer nos enfants à l’école ».

Satisfaites de leurs productions, les femmes des différents groupements, issues des populations réfugiées, déplacées et hôtes n’entendent pas s’en tenir à la production. Elles ont aussi appris à transformer leurs produits avec l’appui technique de la FAO.

La Transformation et la conservation pour une agriculture durable et rentable

Les femmes  de Mar- Irbou et celles de Koloum Grenoum que nous avons rencontrées nous racontent la nécessité pour elles de transformer et de conserver leurs produits.

«Les marchés hebdomadaires sont situés loin de notre village et il est souvent difficile de pouvoir écouler toutes nos récoltes au moment indiqué. Transformer et conserver nos produits est une nécessité pour notre alimentation, ainsi que le bien-être de notre famille. Car, à tout moment, nous avons quelque chose à vendre pour les besoins de la famille », explique Halimé du groupement Mar-Irbou.

Les femmes des groupements appuyés par la FAO sont aussi dotées de machines à moudre la farine. Elles expriment leur satisfaction : «  ces moulins sont d’une très grande utilité pour nous au village. Avant, nous étions obligées d’aller en ville pour moudre la farine ou d’attendre le jour du marché pour le faire. Mais aujourd’hui, nous le faisons à un moindre coût, cela nous permet aussi d’entretenir  le bon fonctionnement du moulin », explique la présidente du groupement de Koloum Grenoum dans le Lac.

Grace au projet de la FAO financé généreusement par la Suède, les populations bénéficiaires dans la région du Lac, particulièrement les femmes, voient leurs conditions de vies s’améliorer et leur activités économiques se diversifie et prospérer.