La FAO au Tchad

L’Union européenne et la FAO viennent en appui au Gouvernement pour améliorer l’efficacité des politiques publiques en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’Agriculture durable (SANAD)

@FAO Tchad
25/10/2019

A travers la mise en place d’instruments tels que la Politique Nationale de Nutrition et d’Alimentation, le Tchad a mis en route des actions pour lutter contre la faim et la malnutrition. Malgré cela, environ 20% des tchadiens souffrent d’une sous-alimentation chronique et 24,7% des enfants de moins de cinq ans sont en insuffisance pondérale. Pour faire des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques, un facteur clé de changement à travers le programme « FIRST », l’atelier national de validation de l’étude sur l’analyse de l’efficacité des politiques publiques en matière de sécurité alimentaire, nutritionnelle et d’agriculture durable (SANAD) s’est tenu à la Maison de la Femme de N’Djaména. Cette étude a été réalisée avec l’appui technique et financier de l’Union Européenne et de la FAO. Il a connu la participation de tous les acteurs clés à savoir le Gouvernement, le secteur privé, les organisations des producteurs, les organisations féminines, les associations des jeunes et les acteurs provinciaux. L’étude a listé quelques goulots d’étranglement qui limitent la qualité de certains documents de politiques ainsi que l’efficacité de leur mise en œuvre. Au terme des travaux , des actions prioritaires ont été définies pour remédier à la situation.

Miser réellement sur l’Agriculture durable et les femmes pour transformer le Tchad

Pour contribuer au renforcement des capacités de mise en œuvre des politiques au niveau local, les femmes constituent une puissante force de changement. Elles occupent une place fondamentale dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agro-pastoraux et de la pêche. Cependant, elles ne bénéficient pas équitablement des revenus de leur travail. Sans elles, toute stratégie pour développer une agriculture familiale intensive et durable est vouée à l’échec. La création d’un système de financement basé sur des subventions et des facilités dans l’octroi de crédits, le renforcement de l’accès aux ressources productives à travers un plaidoyer auprès des chefs traditionnels détenteurs des terres ou la promotion d’un accès équitable à la formation agricole, aux technologies sont quelques mesures qui peuvent être prises par le Gouvernement dans ce sens. Dans un contexte de changement climatique,  le Tchad pourrait privilégier les aménagements permettant une gestion optimale des ressources en eau par les producteurs  dans leurs petites exploitations. L’amélioration de l’Agriculture locale et son attractivité ne peuvent être assurées que par l’approvisionnement régulier des intrants de qualité, à des coûts raisonnables pour les producteurs et la mise en place d’une stratégie nationale en la matière.