La FAO au Tchad

Le Tchad et la RCA renouent le dialogue sur la Mobilité pastorale

@FAOTchad
06/12/2019

 N’djaména — Face à la montée en puissance des conflits, une réponse commune le long des divers corridors traditionnels de pastoralisme est envisagée au niveau institutionnel.

Les mouvements de transhumance entre la RCA et le Tchad sont parmi les plus importants au monde selon un rapport de l'International Crisis Group de 2016, d'où l'urgence de relancer une concertation institutionnelle bilatérale de suivi et de gestion des flux de transhumance

Initiée dans le cadre du projet de restauration de la Paix et du Dialogue entre les Communautés affectées par la Transhumance Transfrontalière entre le Tchad et la RCA , cette rencontre a permis aux participants d'échanger sur plusieurs thématiques dont la gestion durable des terres et des ressources naturelles, le manque d'infrastructure, les tensions intercommunautaires, la question de renforcement des capacités des acteurs en terme de suivi et gestion des mouvements transhumants au niveau des deux pays ainsi que   l'analyse de la dimension sécuritaire de la transhumance transfrontalière RCA/Tchad.

Le Tchad occupe le 3ème rang en Afrique en matière d'élevage avec ses 94 millions de têtes de bétail, selon les résultats définitifs du recensement général de l'élevage. Le poids socio-économique du cheptel Tchadien se situe entre 14 et 20% du PIB national tandis qu'en RCA, l'élevage représente globalement près de 20% du PIB national.

Dans le cadre des activités de la Commission Mixte bilatérale, depuis 2012, date de la dernière réunion de la sous-commission chargée du développement rural et de l’élevage, aucun dialogue institutionnel sur les conflits liés à la transhumance transfrontalière n’a pu se tenir en vue d’apporter une réponse coordonnée et durable aux problèmes des populations. La fermeture de la frontière entre la RCA et le Tchad a contribué à aggraver cette situation.

Selon Mansour N’diaye, Représentant de la FAO au Tchad :  “La résolution des conflits entre acteurs ruraux est une priorité nationale, les retards souvent observés dans les itinéraires traditionnels amplifient l’apparition d’autres types de tensions liées à la surexploitation des ressources naturelles ou le déficit important d’infrastructures rurales de base comme les couloirs de transhumance et les puits pastoraux ”.

Le manque de dialogue sur la transhumance a contribué à une augmentation de la violence. Celle-ci provoque des changements dans les couloirs de transhumance traditionnels. Tout à côté, l’accroissement des variabilités climatiques de ces dernières années sont à l’origine d’impacts négatifs conséquents sur les écosystèmes naturels ainsi que sur les moyens d’existence agro-sylvo-pastoraux.

Pour M. N’diaye : “C’est un projet qui soutien et renforce les efforts des deux états pour asseoir une véritable cohésion sociale en utilisant des outils basés sur des principes de participation et d’inclusion afin de revitaliser le dialogue politique ”.

 Vers un mécanisme de régulation commune

Pour le Ministre de l’Elevage et des Productions Animales, Gayang Souare « Cette réunion va permettre de procéder à une analyse approfondie des textes règlementaires relatifs à la transhumance transfrontalière et de mieux réfléchir sur des nouvelles bases allant dans le sens d’une régulation commune inter-Etats pouvant servir de modèle pour la

CEMAC et la CEEAC ”. La mise en œuvre conjointe de ce projet par les deux pays est facilitée grâce au soutien généreux à hauteur de USD 3000000 du Fonds pour la consolidation de la paix, placé sous la supervision de Secrétaire général des Nations Unies.

La résilience des populations vulnérables dans le domaine de la prévention et de la gestion des conflits transfrontaliers liés à la transhumance font partie des priorités de la FAO au Tchad. En plus d’autres initiatives pour promouvoir la paix et le dialogue intercommunautaire, depuis Janvier 2019, l’organisation mène en partenariat avec le Fond des Nations Unies pour la consolidation de la paix, un projet similaire d’une durée de 18 mois entre le Chad (Kanem) et le Niger (Diffa).

 

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