La FAO au Tchad

La Belgique soutient la FAO pour assister les femmes cheffes de ménage avec des enfants menacés par la malnutrition aiguë sévère au Tchad

@ OXFAM
25/07/2019

http://www.fao.org/emergencies/fao-in-action/stories/stories-detail/en/c/1202457/

http://www.fao.org/emergencies/la-fao-en-action/histoires/histoire-detail/fr/c/1202460/

La province du Batha est l’une des plus enclavée et exposée aux phénomènes climatiques extrêmes qui varient d’une année à l’autre. Au Tchad, il n’y a qu’une seule saison de production par an. Ainsi, les effets de la variabilité climatique rendent la sécurité alimentaire précaire, dans un pays touché par une extrême pauvreté généralisée.

Par conséquent, les familles se partagent les tâches et sont contraintes de se séparer, afin que les hommes puissent amener les animaux des zones de pâturage aux marchés, tandis que les femmes s’occupent des enfants et de l’approvisionnement en nourriture. L’alimentation des ménages n’est pas diversifiée et ne peut couvrir de manière adéquate leurs besoins de base. Les taux de malnutrition aigüe globale atteignent près de 17 pour cent, soit près du double du seuil de prévalence établi par l’Organisation mondiale pour la santé.

La FAO collabore avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) afin d’identifier la réponse la plus adéquate, permettant à ces familles de subvenir à leurs besoins et de mieux anticiper les risques immédiats liés à l’alimentation et à la nutrition, tout en créant des opportunités pour améliorer leurs conditions de vie sur le long terme. Dans le cadre de cette collaboration, la FAO travaille pour renforcer et diversifier une production agricole nutritive et s’assure qu’elle soit le mieux répartie durant l’année. La FICR quant à elle, facilitera l’accès aux systèmes de crédits et d’épargnes communautaires, afin de permettre aux ménages bénéficiaires de, non seulement diversifier leurs sources de revenu, mais également d’être en mesure d’accumuler du capital.

Grâce au soutien de la Belgique, à travers le Fonds spécial pour les activités d’urgence et de relèvement (SFERA), la FAO assiste 250 femmes membres des Clubs des mères. Cette collaboration permettra à la FAO et à la FICR de même en œuvre des interventions conjointes et en temps opportun, axées sur l’approche des caisses de résilience et des Clubs des mères. De plus, ces approches intègrent des activités essentielles, tels que la production agricole nutritive, les formations en nutrition, ainsi que la gestion des associations rurales d’épargne et de crédit.

Considérant que seul le volet technique sera couvert par le financement de la Belgique, l’objectif sera d’assurer que les 250 femmes, organisées en 10 Clubs des mères, soient en mesure de reproduire les capacités techniques acquises. Cela leur permettra de produire diverses denrées alimentaires qui couvriront les carences auxquelles elles sont le plus souvent confrontées, notamment pendant la saison de soudure à Batha.