Une initiative pour renforcer les capacités de résilience des éleveurs du sud du Tchad

25 février 2015, Ndjamena – Le gouvernement tchadien et la FAO viennent de lancer une campagne de vaccination en appui d’urgence à l’amélioration de la santé animale au profit des réfugiés et retournés de la République Centrafricaine et populations autochtones.

Ce projet a été financé par la Banque Mondiale à hauteur de trois millions cinq cent mille (3 500 000) Dollars américains et prendra fin en Juin 2015. 

Ainsi onze millions (11 000 000) de doses de vaccins contre la péripneumonie contagieuse bovine, l’hémorragie septicémique, et les charbons bactéridien et symptomatique ainsi que du matériel vétérinaire et près de 600 tonnes d’aliments pour bétail ont été mis à la disposition du Ministère de l’Elevage et de l’Hydraulique pour une vaccination systématique d’au moins 2,5 millions de bovins.

Au cours de son allocutiondes magasins de stockage, le Docteur Mansoungaral Nassingar, représentant du Ministre de l’Elevage et de l’Hydraulique, a déclaré que « l’agriculture et l’élevage doivent demeurer les principales activités productives du pays. Les ressources financières générées par le pétrole serviront à renforcer ces secteurs prioritaires ».

 Le 28 janvier 2015, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la Direction Générale du Développement Pastoral et des Productions Animales (DGDPPA) du Ministère de l’Elevage et de l’Hydraulique (MEH) ont signé le un accord d’appui d’urgence à l’amélioration de la santé animale.

‘Une équipe vient de rentrer de mission après avoir sillonné une dizaine de villes sensibilisant et informant au passage les populations sur les activités du projet et aussi sur les facteurs de risque de contamination et de propagation des maladies animales ainsi que les bonnes pratiques en matière de santé animale’, a informé le Représentant par intérim de la FAO au Tchad, M. Alexis  Bonte.

 ‘Par la couverture sanitaire et alimentaire du bétail, nous pouvons contribuer au dialogue intercommunautaire entre éleveurs et agriculteurs afin de préserver une coexistence pacifique au profit des réfugiés et retournés de la République Centrafricaine ainsi que les communautés  locales’, a-t-il ajouté.

Le retour des éleveurs venant de la RCA et le blocage des transhumances vers ce pays a conduit à une forte concentration du bétail autour des points d’eau et des zones de pâturage occasionnant un brassage d’animaux de divers horizons dont l’antécédent sanitaire est difficilement maîtrisable. Cette situation constitue un risque majeur pour la contamination de masse, susceptible d’affecter considérablement les capacités de résilience des éleveurs du sud du Tchad.

Une coordination technique a été mise en place pour la mise en œuvre des activités. Cette coordination a déployé une brigade de vaccination composée de (20) équipes de 6 membres chacune. Pour atteindre l’objectif du projet, le plan de mise en œuvre couvrant 14 régions du Logone Oriental, du Mandoul, du Moyen Chari et du Salamat ainsi que les régions de transit de bétail (le Logone Occidental, Tandjilé, les deux Mayo Kebbi, le Chari Baguirmi, le Hadjer Lamis, Bahr El Gazal, Guera, Batha, et le Sila) va être mis à la disposition de la brigade.

La FAO accorde une attention particulière à cette campagne de vaccination  pour laquelle le Ministère de l’Elevage et de l’Hydraulique y joue un rôle déterminant.

Les résultats escomptés de cette campagne à laquelle seront associés ceux des projets complémentaires financés par l’Union européenne et de la Banque mondiale offriront une base appréciable pour la couverture sanitaire du bétail tchadien et contribueront ainsi à une meilleure résilience de la population.