3. PRINCIPAUX MAT�RIAUX DE CONSTRUCTION ET POMPES3.0 Introduction1. Outre le sol de l'�tang proprement dit, sans doute utiliserez-vous toutes sortes de mat�riaux diff�rents pour construire votre ferme piscicole, par exemple pour les fondations, pour les installations d'alimentation en eau et pour les dispositifs de r�gulation correspondants. A cet �gard, le choix peut porter aussi bien sur les mat�riaux disponibles sur place, tels que le bambou et le bois, que sur la brique, les parpaings, le b�ton et les mati�res plastiques (pour les tuyaux), pour lesquels vous devrez vraisemblablement vous adresser � des fournisseurs sp�cialis�s. Choix des mat�riaux2. Le choix des mat�riaux de construction d�pend essentiellement de leur aptitude � r�pondre � vos besoins, de leur disponibilit� locale et du budget que vous �tes pr�t � y consacrer. 3. Si vous d�butez et si votre ferme est tr�s petite, il est pr�f�rable de limiter les d�penses de mat�riaux et donc de pr�voir des ouvrages simples. A la faveur de l'exp�rience acquise et lorsque vous souhaiterez d�velopper vos installations, vos investissements pourront �tre plus importants et vous pourrez construire des ouvrages � caract�re plus durable et de meilleure qualit�. 4. Si vous avez l'intention de construire une grande ferme piscicole, choisissez d'embl�e les ouvrages permanents les plus appropri�s. Poids sp�cifique des mat�riaux5. En r�gle g�n�rale, les mat�riaux doivent �tre transport�s sur le chantier. Pour organiser correctement cette op�ration et pour vous aider � �valuer le co�t de transport et de manutention, consultez le tableau 5 qui indique le poids par unit� de volume (kg/m3) des mat�riaux de base courants.
3.1 Bambou et bois
Fabrication de tuyaux de bambou de bonne qualit�3. Il convient d'�viter de laisser s�cher trop longtemps le bambou r�colt� � l'�tat de bois vert. En effet, au fur et � mesure du s�chage, le bois subit un retrait et de petites fissures apparaissent; elles risquent de r�duire sa r�sistance s'il doit servir par la suite � r�aliser des canalisations d'eau. 4. Proc�dez comme suit pour obtenir des tuyaux de bambou de bonne qualit�: a) Coupez des tiges de bambou parvenues � maturit� et transportez-les hors de la for�t. b) Si n�cessaire, stockez les bambous � l'ombre en les recouvrant de branchages ou de grandes feuilles. c) Rompez ou percez les cloisons � l'int�rieur des tiges (voir paragraphes 6 et 7). d) D�s que possible, immergez sous l'eau les bambous fra�chement coup�s, dans une retenue, une rivi�re ou un �tang. e) Laissez-les tremper de six � huit semaines, pour extraire les substances chimiques contenues dans les parois des tiges (dess�vage) et accro�tre ainsi la durabilit� des tuyaux. f) Une fois le dess�vage termin�, d�barrassez les tuyaux de bambou de tous les fragments r�siduels des cloisons int�rieures. g) Les tuyaux de bambou sont alors pr�ts � �tre utilis�s. Note: Si vous r�coltez les bambous pendant la saison s�che ou au d�but de la saison des pluies, le dess�vage sera plus facile et les tuyaux seront de meilleure qualit�. Suppression des cloisons int�rieures des tiges de bambou5. Il y a deux fa�ons simples de supprimer les cloisons des tiges de bambou: en les per�ant ou en les d�coupant. Si les cloisons sont tr�s dures, il se peut qu'il soit trop difficile de les percer. 6. Percez les cloisons � la main avec une m�che ronde facile � confectionner vous-m�me, en proc�dant ainsi:
7. Pour d�couper les cloisons, proc�dez de la fa�on suivante:
Diff�rentes caract�ristiques du bois10. Les diff�rentes caract�ristiques du bois, en particulier sa densit�*, sa duret� et sa durabilit� naturelle, sont extr�mement variables. Il est pr�f�rable de choisir la vari�t� de bois en fonction de l'usage pr�vu (voir tableau 6).
Utilisation et traitement du bois11. Le bois utilis� comme mat�riau de construction pour des ouvrages permanents doit �tre d�barrass� de l'�corce; il ne doit pas contenir de trous trop gros, ni avoir trop de noeuds. Il doit �tre convenablement s�ch� et ne doit �tre ni vrill�, ni fendu. Il doit �tre entrepos� � plat, dans un lieu sec et bien a�r�. 12. Pour un usage temporaire, par exemple pour confectionner des coffrages � b�ton (voir section 3.4), utilisez un bois l�ger et � bon march�. Si les coffrages servent plusieurs fois, v�rifiez bien que les surfaces au contact du b�ton ne pr�sentent ni clous, ni �chardes. Pour les ouvrages de r�gulation d'eau, prenez des bois plus lourds, si possible de type tr�s durable, comme l'iroko ou le makor�. 13. Pour accro�tre la durabilit� du bois, surtout s'il est au contact permanent du sol, appliquez-lui l'un des traitements de surface suivants.
Note: Si l'on veut obtenir les meilleurs r�sultats en cas d'utilisation de goudron, d'huile ou d'autres produits de conservation, il y a lieu d'appliquer le produit en quantit� largement suffisante et d'attendre tout le temps n�cessaire pour le laisser p�n�trer. Appliquez plusieurs couches ou trempez le bois dans une auge ou un bidon rempli de produit pendant 30 minutes au moins. Assurez- vous que le bois de bout est bien trait�, puisque c'est souvent � cet endroit qu'il commence � pourrir. 3.2 Briques, parpaings et pierresBriques d'argile1. Il existe toutes sortes de briques. Les briques creuses l�g�res ne sont g�n�ralement pas suffisamment solides pour des ouvrages piscicoles. Les briques pleines d'argile cuite sont couramment utilis�es pour les ouvrages des fermes piscicoles; elles sont faites en argile, puis s�ch�es � l'air et cuites dans un four sp�cial. Leur qualit� d�pend principalement de leur cuisson. Renoncez � vous servir de briques trop in�gales, fissur�es et dont la cuisson est soit excessive, soit insuffisante. 2. Si vous pouvez vous en procurer, les briques industrielles, pleines ou comportant un l�ger creux sur chaque face ou encore avec deux ou trois trous de pr�hension, conviennent �galement. Les "briques pour mur portant", g�n�ralement de couleur jaune ou noire, servent aussi � la construction des fondations et des parties soumises � de fortes charges, puisqu'elles sont �tanches et nettement plus r�sistantes. 3. Les briques fournies ont g�n�ralement des dimensions normalis�es,
qui varient d'un pays � l'autre, par exemple: 4. Les briques sont utilis�es avec un mortier au ciment (voir section 3.3). Il faut les stocker et les manipuler avec soin pour �viter d'en casser une proportion excessive. Il convient de les laisser tremper dans l'eau au moins 30 minutes avant usage. Parpaings5. Les parpaings (blocs de ciment ou de b�ton) sont en b�ton coul� puis press� dans un moule sp�cial. Il est possible de les fabriquer sur place, si n�cessaire, mais il faut bien s'assurer qu'ils sont moul�s correctement (voir section 3.4). Ils doivent avoir �t� fabriqu�s au moins 28 jours avant d'�tre utilis�s. 6. Les parpaings peuvent �tre de type creux ou plein. Il en existe de plusieurs dimensions normalis�es, pour une longueur (de 40 � 50 cm) et une hauteur (20 cm) identiques; l'�paisseur (ou largeur) varie de 5 � 20 cm. Les dimensions normalis�es sont par exemple: 5 x 20 x 40 cm; 10 x 20 x 40 cm et 20 x 20 x 40 cm. Il est parfois possible de se procurer des blocs plus ou moins lourds: leur solidit� est fonction de leur poids. Ils sont utilis�s avec un mortier au ciment (voir section 3.3). Il convient de les stocker et de les manipuler correctement. Mouillez-les suffisamment avant usage. 7. Les briques et parpaings standard ont une faible r�sistance � l'humidit�. Aussi convient-il si possible de ne pas s'en servir pour des fondations ou pour des constructions sous terre. Si ces mat�riaux sont au contact de l'eau, il y a lieu de bien les prot�ger par une couche de surface imperm�able constitu�e d'un mortier richement dos� (voir section 3.3). Pierres8. Les pierres sont utilis�es dans certaines r�gions pour la construction d'ouvrages, g�n�ralement pour des murs et pour constituer le rev�tement de canaux, de digues et de d�versoirs. Elles ont des propri�t�s diff�rentes, suivant le type de roches dont elles proviennent. Ces roches sont les suivantes:
9. Les pierres sont mises en oeuvre soit �� sec�, sans aucun mortier ou liant, en les choisissant et en les ajustant soigneusement, soit, plus couramment, "au mouille" en les scellant au mortier. 10. Pour �difier des murs, � moins de disposer de pierres de taille, il convient g�n�ralement d'avoir un assortiment de tailles, de fa�on � se servir des pierres les plus petites pour remplir les vides et maintenir en place les plus grosses pierres. 11. Il vous faudra �galement de plus grandes pierres aux angles, et � intervalles r�guliers le long du mur et dans son �paisseur, pour lui conf�rer la r�sistance et la stabilit� requises. 12. D'ordinaire, les murs les plus r�sistants sont faits de pierres aux contours rugueux et irr�guliers. Pour les rev�tements de canaux, il est pr�f�rable de choisir de petites pierres, lisses et arrondies, car elles facilitent l'�coulement de l'eau.
7. Une autre fa�on simple de contr�ler la propret� du sable consiste � proc�der comme suit:
Lavage du sable8. Si le sable contient trop de limon, vous devrez le laver avant de l'utiliser. Proc�dez � plusieurs reprises aux op�rations ci-dessous, jusqu'� ce que tout le sable soit bien propre.
g) Placez le sable propre � l'abri, pour �viter de le souiller � nouveau. 9. Il est possible d'entreposer du sable propre sur les lieux du chantier, par exemple sur un plancher de madriers, derri�re des cloisons basses en planches comme illustr� ci-dessous. Choix du ciment � utiliser10. Il convient d'utiliser du ciment Portland ordinaire, qui est le ciment standard le plus courant. Il a la propri�t� de prendre et de durcir en pr�sence d'eau, tout en d�gageant de la chaleur et en subissant un retrait. 11. Il ne faut pas oublier qu'un mortier trop riche en ciment se fissure en durcissant. Note: Le ciment Portland conna�t une nette d�t�rioration de ses propri�t�s en pr�sence d'eaux riches en sulfate de calcium (teneur sup�rieure � 0,5 g/l ou en chlorure de sodium (teneur sup�rieure � 4 g/l). En pareille circonstance, par exemple dans des sols � sulfates acides ou � proximit� d'eaux saum�tres, il est pr�f�rable de se servir de ciment r�sistant aux sulfates pour construire les ouvrages (voir Le sol, section 1.8). Ce type particulier de ciment ne doit jamais �tre m�lang� avec du ciment Portland. Faute de ce produit, il convient d'employer un m�lange l�g�rement enrichi � base de ciment Portland (voir paragraphe 19 ci-dessous), mais en proc�dant avec le plus grand soin au m�lange, � la mise en place et � la prise, et en s'assurant de la parfaite maturation du ciment avant de le laisser au contact du sol ou de l'eau. 12. Le ciment Portland est class� habituellement en fonction de sa r�sistance potentielle en compression. Celle-ci est normalement soit de 250 kg/cm2, soit de 325 kg/cm2. Pour les ouvrages de pisciculture, on se sert g�n�ralement du ciment dit de �qualit� 250�. 13. Le ciment Portland est vendu en sacs de papier fort, dont le poids et le volume varient suivant le pays consid�r�:
14. V�rifiez attentivement le type de sac disponible dans votre pays, pour ne pas vous tromper dans la pr�paration des dosages. 15. Pour vous assurer de l'utilisation d'un ciment de qualit� sup�rieure, vous devez prendre les pr�cautions suivantes. a) V�rifiez, avant de l'acheter, que le ciment a �t� fabriqu� r�cemment. Il ne doit pas contenir de mottes impossibles � �craser entre le pouce et l'index. b) N'apportez sur le chantier que le nombre de sacs n�cessaires pour une courte p�riode. c) Prot�gez votre ciment de l'humidit�. Conservez-le � une certaine distance au-dessus du sol (une simple plate-forme en bois convient � cet effet), dans un endroit sec et bien abrit�. d) Utilisez vos stocks de ciment le plus rapidement possible et veillez � en assurer une rotation ad�quate. e) N'utilisez jamais un ciment durci, mais jetez-le. Choix de l'eau � utiliser16. L'eau doit �tre propre et chimiquement neutre ou l�g�rement alcaline (pH de 7 � 8,5). Elle doit �tre exempte de mati�res organiques, d'huile, d'alcalis ou d'acides. Evitez l'utilisation d'eau sal�e ou d'une eau trop riche en sulfates (plus de 250 ppm). 17. Si vous devez utiliser une eau saum�tre ou une eau sale, ajoutez une cuiller�e � soupe de savon en poudre par sac de ciment. Dissolvez le savon dans un peu d'eau et ajoutez-le au m�lange. Choix du mortier � pr�parer18. Il existe trois principaux types de mortier que vous pouvez pr�parer vous- m�me, comme indiqu� au tableau 7, et dont le choix d�pend de l'utilisation pr�vue. N'oubliez pas que plus un mortier est riche en ciment, plus le retrait sera important et plus il aura tendance � se fissurer.
19. En pr�sence de sols � sulfates acides, la proportion de ciment Portland est normalement accrue de 10 � 20 pour cent. 20. Si vous avez simplement besoin de petites quantit�s de mortier, vous pouvez m�langer des volumes de sable et de ciment dans les proportions suivantes:
21. Il vous faudra environ 200 l d'eau par m�tre cube de m�lange (environ une partie d'eau pour cinq parties de m�lange). Mesurage des ingr�dients du mortier22. Pour obtenir un mortier de bonne qualit�, il est essentiel de mesurer avec pr�cision les quantit�s de ciment et de sable � m�langer, en observant les proportions requises. 23. Connaissant le poids d'un sac de ciment, il est facile de calculer le nombre de sacs dont vous aurez besoin (voir tableau 7). 24. Si vous pensez utiliser les proportions mentionn�es ci-dessus, il vaut mieux se servir d'un r�cipient de volume connu, par exemple un seau de 10 l ou une brouette de 50 l. Pour des quantit�s plus importantes, il vous suffit de fabriquer vous-m�me une caisse en bois sans fond de 100 l, avec des poign�es, comme illustr� ci-contre. 25. Vous pouvez �galement mesurer avec une pelle les quantit�s de sable et de ciment, mais en veillant � ajouter des pellet�es identiques. Il ne s'agit cependant pas d'une m�thode tr�s pr�cise. Comment pr�parer un mortier de bonne qualit�26. Pour pr�parer un mortier de bonne qualit�, observez soigneusement
les instructions suivantes:
27. Faites attention � ne pas ajouter trop d'eau. Utiiisation d'un mortier au ciment28. Le mortier doit �tre utilis� imm�diatement apr�s avoir �t� pr�par�, jamais apr�s le d�but de la prise. Vous saurez que la prise a commenc� si le m�lange se met � durcir et se rompt lorsqu'on l'�tale. Evitez d'employer le mortier tomb� de la surface de travail. 29. Le mortier doit �tre appliqu� sur des surfaces propres et rugueuses. Il est essentiel de les mouiller au pr�alable, par exemple en trempant les briques 30 minutes dans l'eau et en mouillant les parpaings, pour �viter qu'ils absorbent l'eau du mortier et alt�rent ainsi sa r�sistance. Si vous travaillez par temps sec, veillez � ce que les briques ou les parpaings restent humides. 30. Prot�gez le mortier de la chaleur du soleil et de l'effet d�shydratant du vent, jusqu'� ce qu'il ait suffisamment pris pour que sa surface ne puisse plus �tre ray�e � l'ongle. A ce stade, la prise est habituellement suffisante. Par temps chaud et sec, il est possible de prot�ger la prise d'un mortier en recouvrant les surfaces concern�es par des sacs mouill�s ou, sinon, en leur appliquant un fin jet d'eau. Toutefois, faites attention � ne pas enlever le mortier par lavage.
3.4 B�ton � ciment1. Un b�ton � ciment est un m�lange correctement dos� d'agr�gats*, de ciment et d'eau. Les agr�gats* doivent avoir une bonne granulom�trie, de fa�on que, une fois m�lang�s, les vides qui les s�parent soient r�duits au minimum. Ces vides r�siduels sont remplis par le ciment, qui lie solidement les agr�gats entre eux, apr�s avoir r�agi avec l'eau. 2. Aussi les principales r�gles � observer pour assurer la solidit� dub�ton sont-elles les suivantes:
3. On distingue deux ou trois calibres d'agr�gats*, suivant le type de b�ton requis:
Comment trouver de bonnes sources d'approvisionnement en mat�riaux4. Les bonnes sources naturelles d'approvisionnement en agr�gats, en sable et en gravier pour les besoins des chantiers (tableau 8) sont relativement rares. En particulier, il est relativement difficile de trouver des sols dont la granulom�trie des diff�rentes particules est satisfaisante. Lorsque les sols contiennent certains limons, leur aptitude � fournir des agr�gats est seulement m�diocre. 5. Les sols dans lesquels les limons et les argiles sont pr�dominants n'assurent pas un approvisionnement naturel de qualit� en agr�gats. Les sols inad�quats � cet �gard sont tous ceux class�s dans les autres groupes du Syst�me unifi� de classification des sols (USC) (voir Le sol, section 11.1).
6. Un bon b�ton est un m�lange homog�ne, sans exc�s d'eau. Lisse et plastique, il n'est ni trop humide, ni trop fluide; il n'est par ailleurs ni trop sec, ni trop friable. 7. Pour pr�parer un b�ton de bonne qualit�, vous devez utiliser les ingr�dients appropri�s et les m�langer soigneusement dans les proportions voulues.Vous avez d�j� appris � choisir le sable, le ciment et l'eau (voir section 3.3). Les sections qui suivent vont vous donner les indications n�cessaires en ce qui concerne les agr�gats grossiers et le b�tonnage. Choix des graviers et des mat�riaux concass�s � utiliser8. La r�sistance de votre b�ton repose enti�rement sur celle des agr�gats grossiers qu'il contient. Vous devez donc rechercher des graviers et des pierres dures, denses et durables. N'utilisez jamais d'agr�gats de sol lat�ritique (voir Le sol, section 1.8). 9. Si vous doutez de la r�sistance des agr�gats grossiers dont vous pensez vous servir, vous pouvez effectuer le test suivant:
c) Les pierres sont suffisamment dures si elles sont plus difficiles � casser que le b�ton. 10. De pr�f�rence, ces agr�gats grossiers ne doivent �tre ni aplatis, ni anguleux. Les mat�riaux les meilleurs doivent �tre arrondis ou de forme cubique, comme les graviers que l'on trouve dans un cours d'eau ou sur une plage. 11. Les agr�gats doivent �tre propres, exempts de poussi�re et de traces de mati�res organiques. De m�me que le sable, vous devez les laver si n�cessaire (voir section 3.3, paragraphe 8). 12. Le calibre des graviers et des pierres concass�es va g�n�ralement de 0,5 � 6 cm. Certains ouvrages particuliers, par exemple des murs et des dalles de b�ton relativement minces, exigent l'utilisation de pierres concass�es de plus petites dimensions. Note: Les dimensions des plus grosses particules d'agr�gats ne doivent jamais d�passer le quart de l'�paisseur du b�ton. 13. Dans le cas des ouvrages en b�ton plus importants, en particulier les dalles de fondation et des fondations importantes, des pierres et des roches de grandes dimensions peuvent y �tre int�gr�es, � condition de pouvoir bourrer le b�ton tout autour et par-dessus. 14. Dans les r�gions o� il est impossible de se procurer des agr�gats rocheux, l'utilisation des d�bris de briques (briquaillons) est fr�quente. Le b�ton ainsi obtenu n'est pas particuli�rement r�sistant, mais sa qualit� est acceptable pour des fondations simples et pour des murs faiblement charg�s. Il faut proc�der avec le plus grand soin � la pr�paration, � la coul�e et au durcissement du b�ton, de mani�re � obtenir la r�sistance maximale. Choix du b�ton � pr�parer15. Pour les travaux de b�tonnage � caract�re g�n�ral, on utilise trois m�thodes �l�mentaires de d�termination des proportions correctes d'agr�gats et de ciment:
16. L'une ou l'autre des deux premi�res m�thodes convient aux petits travaux de b�tonnage et aux r�parations. Pour les travaux plus importants, la troisi�me m�thode est la plus s�re. 17. Les r�gles empiriques simples sont mentionn�es � titre indicatif, pour la pr�paration de quatre principaux types de b�tons, allant d'un m�lange maigre � un m�lange tr�s riche. 18. Le tableau 9 donne des indications fond�es sur le poids de ciment contenu dans les b�tons, � raison de 150 � 400 kg de ciment par m�tre cube. La quantit� d'eau � pr�voir d�pend dans une large mesure de la teneur en eau du sable et du gravier; elle doit �tre appr�ci�e au moment de la fabrication du b�ton.
19. Le tableau 10 donne des indications relatives � des types de b�tons analogues, en se fondant sur des rapports volumiques. La quantit� d'eau � pr�voir est d'environ 0,75 l par litre de ciment, mais cette proportion doit �tre v�rifi�e lors de la fabrication du b�ton.
Note: Ces chiffres sont couramment employ�s pour d�finir les dosages de b�ton (par exemple 1:2:4). Les dosages en poids du tableau 9 sont n�anmoins plus pr�cis. Pr�paration de b�ton suivant la m�thode du volume des pores20. La m�thode dite du �volume des pores� du b�ton repose sur le fait que le ciment doit remplir les vides laiss�s entre les agr�gats. 21. Le volume de ces vides et la quantit� de p�te de ciment requise peuvent �tre d�termin�s en proc�dant comme suit:
h) Majorez ce volume de 10 pour cent pour obtenir le volume corrig� V4 de la p�te de ciment. i) Calculez A en divisant V1 par V4. j) Calculez B en divisant V2 par V4. k) Calculez C en additionnant A et B. l) Le rapport volumique du ciment et des agr�gats non calibr�s doit �tre �gal � 1:C. Il convient donc d'utiliser une partie de ciment pour C parties d'agr�gats de ce type particulier. 22. D�terminez la quantit� approximative d'eau requise par sac de 50 kg de ciment suivant le type de b�ton pr�par�:
Exemple Vous utilisez un seau de 20 l pour calculer le volume des vides.
Dans cet exemple, le rapport des composants doit donc �tre d'une partie de ciment pour cinq parties d'agr�gats non calibr�s (1:5). Note: Vous devrez recalculer ce rapport si vous utilisez un autre type d'agr�gat. Comment mesurer les composants du b�ton23. Pour mesurer avec pr�cision les quantit�s requises de ciment, de sable et de graviers ou de pierres pour pr�parer un b�ton de bonne qualit�, vous pouvez utiliser l'une des m�thodes d�crites plus haut (voir section 3.3).
Comment stocker les composants du b�ton26. Il est possible de stocker les agr�gats en tas ou dans des tr�mies, mais il faut veiller � ce que les agr�gats de calibres diff�rents ne se m�langent pas. Il convient de les entreposer dans des zones distinctes ou de placer un s�parateur en bois entre les tas de calibres diff�rents. N'oubliez pas par ailleurs qu'au bout d'un certain temps les particules les plus grosses ont tendance � se trouver � la partie inf�rieure et sur les c�t�s de la pile. Vous devez donc choisir soigneusement les mat�riaux que vous allez utiliser. Pr�paration manuelle d'un b�ton de bonne qualit�27. La pr�paration manuelle du b�ton doit se faire sur une aire de g�chage propre et �tanche. Il est possible de pr�parer de petites quantit�s sur un sol horizontal, avec l'un des accessoires suivants:
28. Il est possible de pr�parer des quantit�s plus importantes, contenant environ 50 kg de ciment, avec:
29. D�terminez la quantit� de chaque composant n�cessaire � la pr�paration d'une certaine quantit� de b�ton et proc�dez comme suit:
i) En cas d'obtention d'un b�ton trop humide ou trop sec, corrigez sa consistance (voir paragraphe 32 de la pr�sente section). Pr�paration m�canique d'un b�ton de bonne qualit�30. La possibilit� d'utiliser une b�tonni�re facilitera consid�rablement la pr�paration du b�ton. La qualit� du b�ton sera en outre vraisemblablement am�lior�e. La contenance des b�tonni�res pouvant aller de 150 l � 500 l et davantage, il importe de choisir une machine adapt�e � vos besoins. Vous devez conna�tre la contenance de votre b�tonni�re et organiser en cons�quence la fabrication du b�ton. 31. Avant de pr�parer une dose de b�ton, rassemblez tous les ingr�dients n�cessaires � proximit� de la b�tonni�re. Proc�dez ensuite comme suit: a) Versez 10 pour cent de la quantit� d'eau requise dans le tambour.
Note: Lors de la pr�paration manuelle ou m�canique du b�ton:
Rectification de la consistance du b�ton32. Un b�ton frais de bonne qualit� doit avoir une consistance plastique. Sinon, sa consistance doit �tre rectifi�e en proc�dant comme suit:
33. Notez les quantit�s de mat�riaux ajout�es, de fa�on � conna�tre les proportions corrig�es pour pr�parer la dose de b�ton suivante.
36. Proc�dez de la fa�on suivante en utilisant du b�ton r�cemment pr�par�:
g) Cette diff�rence est appel�e hauteur d'affaissement ou affaissement. 37. Comparez la mesure de l'affaissement avec la s�rie de valeurs pr�conis�es en fonction du type de construction (voir tableau 11). D'ordinaire, un affaissement de 25 � 30 pour cent peut �tre jug� satisfaisant. Il est � noter que certains m�langes standard pr�sentent un risque de cisaillement du b�ton. S'il en est ainsi, recommencez l'essai ou estimez la hauteur d'affaissement en mesurant � partir du bord sup�rieur de l'�chantillon restant.
Fabrication de coffrages � b�ton39. Le b�ton est g�n�ralement utilis� avec des coffrages (ou panneaux de coffrage), qui d�terminent la forme d�finitive de l'ouvrage � r�aliser. Dans de nombreux cas, il s'agit de b�ton arm� (voir section 3.5). 40. Les coffrages permettant de couler le b�ton sont habituellement en bois l�ger et � bon march�; ils sont faits de planches et de pi�ces de bois d'oeuvre clou�es ou boulonn�es. Pour diff�rentes formes standard, on utilise parfois des plaques m�talliques. 41. Les coffrages de bonne qualit� doivent avoir les caract�ristiques suivantes. Ils doivent �tre:
42. Les coffrages doivent �tre soigneusement renforc�s de mani�re � rester parfaitement en place. Coulage du b�ton43. Le coulage du b�ton doit s'effectuer lorsque celui-ci est aussi frais que possible, c'est-�-dire en principe:
44. Le b�ton �tant inutilisable � partir du moment o� sa prise a commenc�, il importe de pr�parer tout � l'avance. Pr�parez chaque dose de b�ton en fonction de la quantit� susceptible d'�tre coul�e dans l'intervalle de temps disponible.
46. Evitez de s�parer les composants du b�ton au cours de la coul�e, ce qui aurait pour cons�quences de r�duire sa r�sistance et d'alt�rer la qualit� des surfaces comme celle des joints entre les couches successives:
Note: il est toujours pr�f�rable de construire un ouvrage de mani�re continue, sans interrompre la coul�e du b�ton. N'oubliez pas que plus la structure est haute, plus les coffrages doivent �tre r�sistants. Si cela pose un probl�me, il peut alors s'av�rer n�cessaire d'�difier l'ouvrage par tranches, et d'attendre la prise de chaque tranche avant de couler la suivante. Durcissement du b�ton53. Moins d'une demi-heure apr�s l'adjonction de l'eau au ciment, la r�action chimique entre ces deux composants provoque la prise et le durcissement progressif du b�ton; il s'agit du processus de durcissement (ou de cure) du b�ton, au cours duquel il acquiert sa r�sistance, sa durabilit� et son imperm�abilit�. Le durcissement ne doit cependant pas �tre trop rapide si l'on veut obtenir la r�sistance maximale; le d�lai normalement n�cessaire est de 28 jours.
55. Emp�chez le b�ton de se dess�cher:
56. Il vaut mieux laisser les coffrages sur le b�ton jusqu'� ce que le processus de durcissement ait suffisamment progress�, c'est-�-dire pendant au moins 48 heures. Dans certains cas, il faut parfois attendre 21 jours avant de pouvoir d�coffrer enti�rement. Lorsque les coffrages ont �t� �t�s, nettoyez toutes les surfaces rugueuses et, si n�cessaire, remplissez au mortier tous les trous ou les vides trop importants. Fabrication de parpaings57. Il est possible de fabriquer de simples blocs de b�ton au moyen d'un coffrage en bois standard r�utilisable (voir � la section 3.2, paragraphes 5-7, les dimensions normalis�es des parpaings). Employez par exemple un m�lange dos� dans des proportions de 1:2:4 � 1:5:8, contenant des agr�gats de calibre inf�rieur � 13 mm. Pr�parez un m�lange relativement humide. Il vous faudra proc�der soigneusement au durcissement des blocs, puisqu'ils risquent de se fendre et de se casser en cas de manipulation pr�matur�e ou de dessiccation du b�ton. En r�gle g�n�rale, leur finition est inf�rieure � celle des blocs fabriqu�s m�caniquement, qui sont form�s sous pression � partir d'un m�lange de b�ton sec. 3.5 B�ton arm�1. On r�alise un b�ton arm� en ajoutant un ferraillage � du b�ton ordinaire. Ce ferraillage fabriqu� au moyen d'armatures m�talliques sert � �viter la rupture du b�ton.
Utilisation des armatures4. Les armatures � pr�voir pour un ouvrage donn� doivent �tre calcul�es par un ing�nieur, qui doit en outre indiquer le mode d'installation et l'emplacement pr�cis � observer � l'int�rieur de l'ouvrage en b�ton, pour �viter sa rupture. Plusieurs dispositifs types simples sont indiqu�s dans la seconde partie du pr�sent manuel. 5. A titre purement indicatif, la quantit� d'armature � utiliser s'exprime g�n�ralement en pourcentage de la surface brute de chaque section du b�ton, de la fa�on suivante:
Exemple Vous devez construire une colonne en b�ton arm� de 0,20 m x 0,25 m. L'armature � pr�voir peut �tre estim�e de la fa�on suivante:
Si vous pr�voyez d'utiliser 10 fers � b�ton, comme illustr� ci-dessus, consultez la colonne de droite �10 fers� du tableau ci-contre. Descendez la colonne jusqu'� ce que vous trouviez une surface au moins �gale � 3 000 mm2, ou en l'occurrence 3 141 mm2, Suivez maintenant la ligne horizontalement et vous verrez que cette surface correspond � un fer de 20 mm de diam�tre. Pour une colonne en b�ton de cette dimension, vous devez donc utiliser une armature constitu�e de 10 fers � b�ton de 20 mm. Pr�paration des armatures6. Les armatures doivent �tre propres et exemptes de traces d'huile et de terre. La rouille - � moins que l'�tat d'oxydation des fers soit suffisamment avanc� pour alt�rer leur r�sistance m�canique - n'exige aucune attention particuli�re, quoiqu'il convienne d'enlever � la brosse m�tallique les traces de rouille non adh�rentes. 7. Pour cintrer les fers � b�ton de fa�on � leur donner la forme voulue, il vous faut une plaque d'acier ou une planche �paisse solidement fix�e, dans laquelle quatre petits piquets en fer � b�ton de 10 mm de diam�tre ont �t� bien enfonc�s ou assujettis. Si vous devez cintrer un nombre �lev� de barres, vous pr�f�rerez sans doute construire un solide �tabli. 8. Achetez une pince � cintrer sp�ciale ou confectionnez-en une vous m�me en sciant une encoche �troite dans un fer � b�ton ou une barre en acier de gros diam�tre. 9. introduisez le fer � b�ton entre deux des trois premiers piquets, en v�rifiant qu'il est positionn� de mani�re � �tre cintr� au bon endroit; pliezle � l'aide de la pince � cintrer au niveau du piquet isol�. 10. Une fois les pi�ces d'armature coup�es et cintr�es selon les besoins, le ferraillage est alors r�alis�. Les armatures doivent �tre attach�es entre elles de fa�on solide et stable l� o� elles se croisent, avec du fil � ligature (voir paragraphe 3 ci-dessus). Fabrication de dalles en b�ton arm�11. L'emploi d'armatures en treillis m�tallique vous permet de r�aliser des dalles simples, au moyen d'un m�lange � assez forte teneur en eau, dos� dans des proportions allant de 1:2:4 � 1:5:8, � base d'agr�gats de calibre inf�rieur � 13 mm. Pour r�aliser une dalle, placez le b�ton � l'int�rieur d'un simple coffrage en bois pos� sur une surface plane, ou bien aplanissez le sol, recouvrez-le d'une feuille de plastique �paisse et placez-y le coffrage. Comme pour les parpaings de b�ton, proc�dez tr�s soigneusement � la phase de durcissement du b�ton. Note: Vous pouvez maintenir en place le treillis � l'int�rieur du coffrage en pla�ant des lattes de bois sur le dessus du coffrage ainsi que des fils de suspension (voir ci-dessous). N'oubliez pas de laisser au moins 25 mm d'espace tout autour du treillis et entre le sommet et le fond du coffrage. Il est �galement souvent utile d'installer une ou plusieurs petites boucles en fil de fer qui serviront de poign�es pour soulever ou d�placer la dalle. Fabrication de b�ton arm�12. Pour ferrailler du b�ton, proc�dez comme suit:
e) Tassez bien le b�ton, en particulier autour du ferraillage, sans le d�placer ni l'�branler. f) Soignez tout particuli�rement l'ex�cution des joints entre les couches successives. g) Laissez bien durcir le b�ton avant de retirer les coffrages. h) Enlevez les entretoises �ventuellement utilis�es et proc�dez au finissage et au remplissage des surfaces ext�rieures. V�rifiez bien qu'aucun fer d'armature n'est au contact de l'eau. 3.6 Autres mat�riaux de construction1. Plusieurs autres mat�riaux de construction sont couramment employ�s, en particulier dans les r�gions o� il est difficile de se procurer du ciment ou les ingr�dients du b�ton de qualit� standard. Bien que la r�sistance ou la durabilit� de ces mat�riaux soient g�n�ralement moindres, il est n�anmoins possible de les utiliser, en l'absence de toute autre option satisfaisante. Il existe aussi toutes sortes de mat�riaux sp�ciaux, mais g�n�ralement trop on�reux ou d'un usage trop compliqu� pour convenir dans la plupart des cas aux ouvrages piscicoles. Parmi les mat�riaux que vous serez susceptibles d'utiliser, citons notamment:
3.7 GabionsIntroduction1. Un gabion est une cage ou un panier en treillis m�tallique rempli de pierres. Les gabions sont utiles comme mat�riaux de construction, par exemple pour prot�ger des digues de terre, garnir le fond et les parois des canaux, r�guler ou d�vier le d�bit d'un cours d'eau et prot�ger des rives fluviales ou littorales. 2. Vous pouvez acheter des cages en treillis m�tallique et fabriquer vos propres gabions. Une cage de gabion ordinaire est constitu�e d'un treillis m�tallique d'une seule pi�ce que l'on peut monter de fa�on � former une bo�te rectangulaire munie d'un couvercle. 3. Les treillis m�talliques destin�s � la confection de gabions sont g�n�ralement disponibles en deux formats standard. Ils sont destin�s �:
4. La largeur d'une cage standard est habituellement de 1 m et sa longueur peut aller de 2 � 5 m ou davantage.
Avantages des gabions6. Les gabions pr�sentent un certain nombre d'avantages importants pour la r�alisation d'ouvrages:
Conception des ouvrages en gabions7. Les ouvrages en gabions comprennent g�n�ralement deux parties:
Construction d'un ouvrage en gabions10. Les cages en treillis m�tallique sont construites une par une, install�es suivant la disposition choisie de l'ouvrage, puis remplies de pierres. Proc�dez comme suit:
15. Vous pouvez maintenant commencer � remplir la cage de pierres.
Note: Utilisez des pierres dures telles que granite, quartzite, gr�s, lat�rite et calcaire dur pour remplir les cages de gabions. N'utilisez pas de schiste, de gneiss ou de serpentine; ces pierres trop friables risquent de se briser au contact de courants trop violents et, le cas �ch�ant, d'�tre enti�rement chass�es des cages, provoquant ainsi l'effondrement de ces derni�res. 20. Lorsque la cage est remplie de pierres, enlevez les fers � b�ton plac�s dans chaque angle. 21. Fermez le couvercle de la cage, rapprochez les bords du couvercle de ceux des c�t�s et attachez-les ensemble tous les 20 cm par du fil de fer d'acier galvanis�, en utilisant comme levier un petit morceau de fer � b�ton, comme indiqu� ci-contre.
23. Une fois termin�s la mise en place et le remplissage de la premi�re cage, installez une par une les autres cages vides conform�ment � la configuration adopt�e pour la structure en gabion. a) Attachez avec du fil de fer galvanis� l'arri�re et les c�t�s de chaque nouvelle cage aux cages remplies d�j� install�es. b) Tendez les coins avant de chaque cage vide avec un fer � b�ton de 1,50 m de long jusqu'� ce que les ar�tes soient bien rectilignes et d'�querre. Bloquez ensuite en place la cage en enfon�ant ce fer � b�ton dans le sol ou dans le gabion situ� en dessous. c) Fixez les renforcements et remplissez la cage de pierres comme d�crit pr�c�demment. Enlevez les fers � b�ton. Attachez le couvercle et fixez les renforcements verticaux. 24. Continuez � ajouter d'autres cages vides, jusqu'� ce que l'ouvrage en gabion soit termin�. 3.8 Les tuyaux et leur capacit� de d�bit1. Les fermes piscicoles sont �quip�es de nombreux tuyaux, afin de transporter l'eau, par exemple � travers les barrages et les digues ou sous les routes. Types de tuyaux les plus courants2. Le type de tuyau qu'il convient d'employer est fonction du calibre ou du diam�tre n�cessaire pour obtenir la capacit� de d�bit requise:
3. En g�n�ral, les tuyaux en b�ton et en c�ramique sont, � taille �gale, moins co�teux. Ces mat�riaux ne peuvent toutefois pas servir � la fabrication de tuyaux de petit diam�tre.
Choix des tuyaux en fer galvanis� et en plastique9. Les tuyaux en fer galvanis� (diam�tre int�rieur de 5 � 6 cm) ou en plastique sont utilis�s de pr�f�rence pour transporter de petits d�bits. Les longueurs standard disponibles sont en g�n�ral plus importantes (de 3 � 6 m), ce qui a pour effet de limiter le nombre de joints ou parfois m�me de les supprimer.
11. Il est pr�f�rable de placer les tuyaux en plastique � l'abri des rayons du soleil, car leur exposition prolong�e risque de les rendre cassants. D�termination des diam�tres de tuyaux n�cessaires12. Pour choisir correctement le diam�tre des tuyaux dont votre ferme piscicole doit �tre �quip�e, par exemple aux arriv�es et aux sorties d'eau des �tangs d'�levage, vous devez d'abord conna�tre le d�bit d'eau n�cessaire dans chaque cas (voir manuel no 4, L'eau). Vous devez ensuite d�terminer la taille du tuyau offrant cette capacit� de d�bit. Enfin, il est pr�f�rable de normaliser les types de tuyaux utilis�s et de ne choisir qu'un nombre restreint de diam�tres diff�rents. 13. Le d�bit d'un tuyau augmente en fonction de la charge (mesur�e en centim�tres) � l'entr�e (voir manuel no 4, L'eau, section 3.7). La valeur du d�bit est �galement indiqu�e au tableau 12 pour des tuyaux de diff�rentes tailles.
Estimation de la capacit� de d�bit d'un tuyau14. Tr�s fr�quemment, la charge d'un tuyau est variable, par exemple au niveau de la canalisation d'�vacuation d'un �tang d'�levage au moment de sa vidange. Aussi est-il pr�f�rable d'estimer la capacit� de d�bit par l'une ou l'autre des m�thodes simples suivantes. a) En utilisant le tableau 13 et le graphique 1
de la page suivante, estimez la capacit� de d�bit de tuyaux d'�vacuation
d'�tang de plusieurs diam�tres. c) Vous pouvez aussi vous servir de formules math�matiques pour estimer:
Q = 0,078 D2
D = 3,56�Q
Note: Toutes ces m�thodes supposent que vous utilisiez un tuyau droit, de longueur r�duite, ne comportant aucun obstacle s'opposant � l'�coulement de l'eau, comme des arrangements complexes de vanne, des grilles, de la vase, ou des salissures log�es sur les rebords int�rieurs des tuyaux, ou encore sur les bordures ou rebords � l'embouchure ou aux raccords du tuyau. Chacun de ces obstacles a pour effet de r�duire le d�bit. En fonction de leur pr�sence effective ou �ventuelle, choisissez un tuyau de diam�tre plus important. Si le tuyau est constitu� de plusieurs tron�ons de diff�rents diam�tres, estimez le d�bit sur la base du plus petit diam�tre utilis�.
Note: Ces chiffres sont �tablis en supposant une profondeur initiale d'eau de 1 m et une vitesse d'�coulement dans le tuyau limit�e � 1 m/s; avec deux tuyaux, les temps sont divis�s par 2. Dimensionnement de canalisations plus longues15. Le dimensionnement d'une canalisation relativement longue (pipeline) exige l'application d'une m�thode diff�rente pour d�terminer sa capacit� de d�bit, tenant compte de sa longueur et de la perte de charge* observ�e d'une extr�mit� � l'autre. En outre, vous devez v�rifier que la vitesse de l'eau dans la canalisation ne d�passe pas une valeur critique. Proc�dez comme suit: a) Choisissez un diam�tre int�rieur pour la canalisation et calculez la capacit� de d�bit Q correspondante (en l/s) par la formule D = K�(H � L) avec K coefficient de perte en cours de transport (en l/s)
(voir tableau 15); Exemple Le diam�tre int�rieur d'un pipeline de b�ton est de 20 cm. Sa longueur (L) est de 100 m et la perte de charge totale (H) est de 2 m. Sa capacit� de d�bit est �gale �: Q = 399,7 l/s �(2 � 100) = 399,7 �0,02 = 56,53 l/s b) Calculez la vitesse de l'eau V (en m/s) � l'int�rieur de la canalisation, par la formule: V = M �(H � L)
Exemple Consid�rons le m�me pipeline en b�ton, de 20 cm de diam�tre int�rieur et de 100 m de longueur totale (L), avec une perte de charge (H) �gale � 2 m. La vitesse de l'eau est �gale �:
c) Comparez la valeur calcul�e de la vitesse de l'eau V (en m/s) avec la vitesse maximale correspondante recommand�e dans la derni�re colonne du tableau 15. Exemple Pour le m�me exemple, la valeur calcul�e de la vitesse de l'eau V = 1,79 m/s d�passe la vitesse maximale recommand�e Vmax = 0,90 m/s. La perte de charge totale devra �tre r�duite.
Effets des raccords de canalisations16. Les formules que vous venez d'utiliser ne sont applicables qu'aux
tuyaux droits, le d�bit est en effet r�duit d�s que les tuyaux comportent
des coudes ou des accessoires quelconques. La fa�on la plus simple d'en
tenir compte consiste � consid�rer que chacun de ces �l�ments �quivaut
� une longueur de tuyau suppl�mentaire correspondant � une longueur
�quivalente. Le tableau 16 indique
les longueurs �quivalentes correspondant � des accessoires types. Exemple Supposons que le pipeline consid�r� pr�c�demment (20 cm de diam�tre et 100 m de long) comporte quatre coudes � 90�, deux clapets de non-retour (compl�tement ouverts) et un raccord de r�duction; son d�bit est donn� par la m�me formule Q = 399,7 �(H � L) Mais L d�signe maintenant la longueur totale �quivalente (LTE), c'est-�- dire la longueur de la canalisation augment�e des longueurs �quivalentes correspondant aux diff�rents accessoires. On a donc LTE = 100 m + les longueurs �quivalentes (en m) des quatre coudes � 90�, des deux clapets de non-retour et du raccord de r�duction = 100 m + 4 (0,4 D) + 2 (0,75 D) + (0,08 D). Pour le diam�tre consid�r� D = 20 cm, LTE= 100 m + 4 (0,4 x 20) m + 2 (0,75 x 20) m + (0,08 x 20) m = 163,6 m. On obtient alors Q = 399,7 �(2 � 163,6) = 44,19 l/s, soit moins de 80 pour cent de la capacit� de d�bit du pipeline droit et sans accessoires calcul�e dans l'exemple pr�c�dent.
Note: Les valeurs types indiqu�es ci-dessus peuvent varier suivant la conception et les d�tails de fabrication des �l�ments. D = diam�tre int�rieur du tuyau (en cm). 3.9 Choix d'une pompe � eau1. Si vous avez l'intention d'utiliser une pompe, il vous faudra choisir la puissance P requise (en kW) en fonction de vos besoins de pompage. Vous devrez tenir compte de la hauteur d'�l�vation ou charge totale H (en m), de la capacit� de d�bit Q (en m3/s) et du rendement R (en pourcentage) de la pompe. Vous pouvez appliquer � cet effet la relation simple suivante: P (kW) = (9,81 x Q x H) � R avec la hauteur d'�l�vation H (en m) �tant �gale � la somme de la hauteur d'aspiration (hs), de la hauteur de refoulement (hd) et de la perte de charge dans les tuyaux (hp). a) Pour les pompes couramment utilis�es en pisciculture, la hauteurd'aspiration (hs) doit �tre maintenue aussi faible que possible. Dans la plupart des cas, elle reste inf�rieure � une valeur de 3 � 5 m. b) La hauteur de refoulement (hd) est g�n�ralement de l'ordre de 2 � 10 m. c) La perte de charge dans les tuyaux (hp) peut
�tre calcul�e par la formule propos�e � la section 3.8, hp = LQ2 � K2
2. Si l'on consid�re uniquement des segments de tuyau droits et relativement courts, dont les diam�tres sont identiques � l'entr�e et � la sortie des pompes, la perte de charge peut �tre n�glig�e. Exemple Avec une pompe dont le rendement R est de 60 pour cent, install�e
au milieu du syst�me de canalisations d�crit plus haut et caract�ris�
par une LTE de 163,6 m, un d�bit Q de
80 l/s, une hauteur d'aspiration (hs) de 1 m et
une hauteur de refoulement (hd) de 2
m, la puissance requise est: P (kW) = (9,81 x Q
x H) � R. La charge totale est donc H = 1 m + 2 m + 6,55 m = 9,55 m. 3. Le tableau 17 indique la puissance (en kW) requise pour diff�rentes valeurs du d�bit (en m3/s) et de la hauteur d'�l�vation (en m), moyennant l'utilisation d'une pompe d'un rendement type de 60 pour cent (le rendement est compris habituellement entre 40 et 75 pour cent). Pour exprimer ces r�sultats en chevaux (CV), il suffit de diviser par 0,75 la valeur indiqu�e en kilowatts. 4. Dans certains cas, les pompes sont d�finies par le diam�tre de leur tuyau de sortie, g�n�ralement exprim� en pouces. Vous �tes alors en mesure de d�terminer si une pompe donn�e peut r�pondre � vos besoins, en calculant sa puissance par la formule CV = 3,14 D2 � 20 dans laquelle D d�signe le diam�tre int�rieur du tuyau de sortie mesur� en pouces. Note: Un pouce �quivaut � 2,54 cm. 5. Si la pompe doit fonctionner pendant des p�riodes de temps prolong�es, il convient d'augmenter la puissance requise dans une proportion d'au moins 30 pour cent, car la plupart des pompes ne doivent pas �tre utilis�es � plein r�gime pendant trop longtemps. La puissance du moteur doit �tre sup�rieure d'au moins 10 pour cent � celle de la pompe. Exemple Puissance de pompe requise (d'apr�s l'exemple pr�c�dent); Choisissez par cons�quent une pompe de 20 CV, dot�e par exemple d'un moteur de 25 CV. Si toutefois elle doit fonctionner pendant des p�riodes de temps prolong�es, il faudrait choisir une pompe de 26 � 30 CV, dot�e d'un moteur de 30 � 35 CV.
7. Si vous avez le choix, t�chez d'utiliser la pompe offrant le meilleur rendement pour le type de travail � effectuer; cette option contribuera � limiter vos d�penses de fonctionnement. Le rendement est souvent indiqu� en regard de la courbe Q/H mentionn�e ci-dessus (graphique 2), sinon il est possible de l'estimer. Le rendement maximal est g�n�ralement atteint lorsque la pompe fonctionne � environ 60 � 70 pour cent du maximum de sa hauteur d'�l�vation ou de sa puissance. 8. La plupart des pompes de chantier � usage g�n�ral conviennent aux besoins des fermes piscicoles, bien que cela reste � v�rifier si l'eau est saum�tre ou tr�s boueuse. Il convient de monter un filtre � l'entr�e de la pompe. En ce qui concerne les pompes centrifuges - ce sont les plus r�pandues -, il est judicieux d'installer un clapet de pied, qui permet de garder de l'eau dans la conduite d'aspiration lorsque la pompe est � l'arr�t. La conduite est ainsi remplie d'eau (amorc�e) avant le d�marrage de la pompe, lorsqu'elle ne peut pas aspirer d'eau dans la conduite par ses propres moyens. 9. Si vous avez d�j� une pompe dont vous ignorez la capacit� de d�bit Q, vous pouvez l'estimer en proc�dant comme suit:
Q = (PR) � (9,81 H)
Exemple Supposons qu'une pompe ait un diam�tre de tuyau de sortie de 3 pouces (7,5 cm):
Si la hauteur d'�l�vation maximale H est de 8 m, la hauteur d'�l�vation effective atteint habituellement 30 � 70 pour cent de cette valeur, c'est- �-dire environ 2,5 � 5,5 m. La capacit� de d�bit, par exemple � une hauteur de 4 m et en supposant un rendement de 70 pour cent, est Q = (PR) � (9,81 H) = (1,1 x 0,7) � (9,81 x 4) = 0,77 � 39,24 = 0,02 m3/s = 20 l/s. 10. Vous pouvez aussi v�rifier la capacit� de d�bit de la pompe Q (en m3/s) en mesurant le temps qu'il faut pour vider ou remplir un volume d'eau donn�. D'apr�s l'estimation de la hauteur d'�l�vation totale, il est possible de d�terminer la puissance de la pompe. Exemple Si une pompe remplit un f�t de 50 l en 10 secondes, sous une hauteur d'�l�vation totale estim�e � 10 m, le rendement est estim� � 30 pour cent, puisque la pompe a alors pratiquement atteint sa hauteur d'�l�vation maximale (d�termin�e �gale � 12 m). Q (en m3/s) volume � temps = 0,05 m3 � 10 s =0,005 m3/s = 5 l/s. |