COMITÉ DE L'AGRICULTURE

Quinzième session

Rome, 25 - 29 janvier 1999, Salle rouge

ORDRE DU JOUR PROVISOIRE ANNOTÉ

1. Election du Président et des Vice-Présidents

2. Adoption de l'ordre du jour et du calendrier de la session

EXAMEN DU PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA FAO DANS LES DOMAINES DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE

3. Rapport sur l'exécution du Programme 1996-97

4. Cadre stratégique pour la FAO 2000-2015, versions 1.0 et 2.0

5. Perspectives à moyen terme 2000-2005

Conformément à son mandat, le Comité de l'agriculture doit examiner l'exécution du Programme de travail de l'Organisation dans les domaines relevant de sa compétence.

Comme la Conférence de la FAO le lui avait demandé à sa dernière session en novembre 1997, l'Organisation a entamé la préparation d'un document sur le Cadre stratégique pour la période 2000-2015. Il sera soumis à la Conférence à sa prochaine session en novembre 1999, pour examen et approbation. L'élaboration de cet important document d'orientation devrait reposer sur le processus consultatif le plus vaste possible. Les Comités techniques du Conseil auront leur rôle à jouer dans ce processus en fournissant des avis dans les secteurs qui les intéressent. Plusieurs versions successives du Cadre stratégique seront publiées en 1998-99, selon l'état d'avancement du processus de consultation.

Par conséquent, les membres des Comités techniques, dont le Comité de l'agriculture, devraient recevoir un exemplaire de la version 1.0 du Cadre stratégique, document destiné à la session de novembre 1998 du Conseil qui sera examiné en première instance par le Comité du Programme et par le Comité financier à leur session de septembre 1998. Ils recevront par la suite un exemplaire de la version 2.0, établie en fonction des conclusions des délibérations du Conseil, du Comité du Programme et du Comité financier sur la version 1.0.

En outre, toutes les unités de la FAO ont préparé pendant l'été et l'automne de 1998 des propositions pour les prochains Plan à moyen terme et Programme de travail et budget (PTB). Conformément à la procédure révisée d'établissement du budget-programme approuvée par les organes directeurs de la FAO, tant le Plan à moyen terme que le Programme de travail et budget présenteront désormais de façon complémentaire des propositions concernant l'avenir pour approbation par les organes directeurs. Il sera tenu compte, bien entendu, des orientations générales présentées dans le Cadre stratégique (version 1.0). Par conséquent, des informations préliminaires sur les propositions du Plan à moyen terme couvrant l'éventail des activités auxquelles s'intéresse le Comité de l'agriculture seront également soumises au Comité pour avis. Pour des raisons de calendrier, il ne sera pas possible de fournir au Comité des informations préliminaires sur les propositions du PTB.

Dans ces conditions, le Comité devrait être en mesure de fournir des avis tant pour la mise au point définitive du Cadre stratégique (une version successive 3.0 tenant compte des contributions des Comités techniques est prévue) que sur les orientations à moyen terme des activités l'intéressant.

QUESTIONS RELATIVES AU DÉVELOPPEMENT

6. Suivi des ressources en terre et en eau douce: qualité et utilisation

Le document examine le rôle critique des ressources en terre et en eau douce dans la production alimentaire et la sécurité alimentaire, notamment la contribution de l'agriculture irriguée, les besoins en terre et en eau de l'agriculture, et l'influence de la pression démographique sur leur raréfaction et la diminution de leur qualité. Il examine les besoins d'information pour le suivi de ces ressources, y compris les systèmes et outils d'analyse et de diffusion de l'information aux responsables et aux utilisateurs. Les activités de la FAO en matière de suivi des ressources en terre et en eau y sont décrites - évaluation de l'utilisation des terres et des eaux, état des terres et capacité de charge des terres et des eaux aux niveaux régional et national; création d'une base d'information mondiale sur la vulnérabilité des terres; cadre et prototype de rapports fondés sur Internet sur l'état des ressources mondiales en terre et en eau, par pays et région, mise en place de bases de données sur les terres et les eaux; évaluation régionale de la vulnérabilité des terres aux fins de la sécurité alimentaire en Asie et rapports nationaux. Des exemples de projets de terrain sont également cités.

Sont ensuite examinées les diverses perspectives et contraintes dans des domaines comme l'intégration de l'information sur les terres et les eaux; les progrès technologiques en matière d'information et de communication et leur utilisation pour faciliter l'intégration des systèmes et outils de suivi des terres et des eaux aux niveaux régional, national et sur le terrain; la nécessité d'établir, aux fins de la coopération internationale, des réseaux et des systèmes d'échange de technologies et d'informations; et le financement de systèmes d'information aux fins du suivi des terres et des eaux. Le Comité de l'agriculture sera invité à formuler des observations et des recommandations sur l'orientation future des activités de la FAO et sur les moyens d'assurer une coopération internationale pour le suivi des ressources mondiales en terre et en eau.

7. Biotechnologies

Le document définit les biotechnologies et examine leur champ d'application. Il décrit l'évolution des sciences connexes, leurs applications et leur rôle en matière d'agriculture et de sécurité alimentaire et leur impact sur l'environnement. Il met en lumière les principaux problèmes et besoins découlant de ces progrès, qui influent parfois sur les décisions politiques. Certains de ces aspects font l'objet de documents et de rapports spécialisés et seront résumés.

Les biotechnologies représentent une synthèse de nombreuses disciplines dans la mesure où elles relèvent de la biologie, de la chimie, de la physique et du progrès technologique. Elles incluent les cultures de tissus et la cryopréservation des organismes vivants modifiés, les nécessaires de diagnostic, les vaccins transgéniques et les protéines spéciales. Au cours des 20 dernières années, les progrès accomplis dans la manipulation du matériel génétique ont permis d'obtenir des outils puissants capables de modifier tous les organismes vivants. Ce domaine progresse à un rythme qui ne cesse de s'accélérer et exige des connaissances et des compétences spécialisées, des investissements initiaux élevés et des politiques, des infrastructures et des conditions de commercialisation appropriées. C'est aussi un domaine qui offre un potentiel de profit élevé et peut aussi engendrer des dangers. Les biotechnologies agricoles, avec d'autres techniques pertinentes, pourraient contribuer au cours du prochain siècle à assurer la sécurité alimentaire sans entraîner de dégradation sensible de l'environnement.

Le document examine ces aspects et propose à l'examen du Comité des stratégies et des mesures qui pourraient être mises au point par la FAO avec d'autres partenaires concernés, dont ses pays membres, afin de fournir aux responsables politiques l'information et les outils de décision appropriés en matière de biotechnologies.

8. Agriculture biologique

La croissance rapide de l'agriculture biologique fait que la FAO reçoit de plus en plus de demande d'informations et d'assistance sur de nouvelles formes d'agriculture dans le cadre des plans nationaux et régionaux pour le secteur agricole. Le document examine le développement de la production agricole biologique et du commerce de ces produits et décrit les principes et objectifs de l'agriculture biologique, y compris les directives du Codex Alimentarius. Il reconnaît que, tout en visant à promouvoir une agriculture durable, l'agriculture biologique ne remplace pas d'autres formes d'agriculture, tout en occupant un créneau utile. La complémentarité et la synergie entre les pratiques agricoles biologiques et d'autres pratiques actuellement utilisées en agriculture traditionnelle font l'objet de recherches.

Le potentiel de production et de commercialisation d'aliments biologiques des pays en développement et les obstacles auxquels ils se heurtent sont étudiés en fonction de différentes situations biophysiques et socio-économiques. Une attention particulière est accordée à la rentabilité de l'utilisation des ressources naturelles, à l'adaptabilité de la production, aux protocoles après récolte et aux procédures de certification, ainsi qu'à la qualité et à l'innocuité des aliments dits "biologiques". Il est question également des interventions politiques nécessaires pour appuyer l'agriculture biologique.

Le document propose un certain nombre de domaines dans lesquels la FAO pourrait aider les pays membres à développer leur potentiel en matière de pratiques agricoles biologiques, dont la production, la transformation et l'étiquetage des aliments biologiques. L'obtention et la diffusion d'informations et de statistiques, l'amélioration des conseils en vue de la prise de décisions, la formation, l'établissement de réseaux et la mise au point de lignes directrices et de normes sont autant de domaines d'activité méritant un appui de la part de la FAO. Le Comité de l'agriculture sera invité à donner son avis sur l'orientation et l'approche envisagées, les questions soulevées et leurs incidences sur les activités de la FAO.

9. Agriculture urbaine et périurbaine

Le document décrit le phénomène mondial en pleine expansion de l'agriculture urbaine et périurbaine impulsé par l'urbanisation, la pauvreté urbaine, le chômage et l'évolution de la demande émanant des consommateurs. Dans la mesure où ces tendances devraient se poursuivre, les organismes internationaux et les pays donateurs accordent une attention accrue à l'agriculture urbaine et périurbaine et y consacrent de nouvelles institutions et des travaux de recherche. L'agriculture urbaine et l'agriculture périurbaine sont deux activités distinctes ayant des incidences différentes. L'agriculture urbaine produit des denrées alimentaires peu coûteuses, elle est le plus souvent entre les mains des femmes et joue un rôle positif dans la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages, tout en suscitant des conflits à propos des terres et des ressources et en créant des risques pour la santé publique dans les grandes villes. Elle fait partie des stratégies de survie des populations urbaines démunies. L'agriculture périurbaine, quant à elle, est orientée sur le commerce, elle consiste souvent en produits périssables à valeur élevée et elle est favorisée par la proximité de marchés de consommateurs. Elle assure aux producteurs un accès direct au marché, exige des infrastructures moins complètes que l'agriculture rurale et est souvent extrêmement rentable. Tant l'agriculture urbaine que l'agriculture périurbaine présentent des avantages potentiels pour l'environnement, du point de vue de la gestion de l'eau, des terres, de l'air et de la diversité biologique, mais présentent aussi des risques sérieux pour l'environnement. La pêche et la foresterie (bois et produits non ligneux) se pratiquent également dans les villes et autour d'elles et posent des problèmes particuliers.

Pour résumer, l'agriculture urbaine et périurbaine présente à la fois des avantages et des inconvénients importants. Il appartient à la FAO d'identifier les effets de l'agriculture urbaine et périurbaine sur les groupes de producteurs, les consommateurs (notamment les plus pauvres) et les gouvernements membres. En matière de politiques, les questions à traiter sont les suivantes: comment gérer l'intégration de l'agriculture urbaine et périurbaine avec l'agriculture rurale (en règle générale, elles ne se substituent pas l'une à l'autre); comment appuyer des politiques appropriées d'utilisation et d'occupation des terres dans le contexte urbain; et comment réagir à la nature dynamique des pratiques agricoles aux alentours et à l'intérieur des grandes villes, compte tenu de l'objectif de développement durable (économique, social et environnemental) des zones urbaines et rurales. La FAO a adopté une approche interdisciplinaire de ces questions et, grâce aux informations dont elle dispose, à ses compétences techniques et à sa bonne compréhension des politiques, elle aide les pays membres à répondre à ces questions. Le Comité de l'agriculture sera invité à formuler des observations et des avis sur l'inclusion de l'agriculture urbaine et périurbaine dans les programmes de la FAO et sur la coopération et la collaboration de la FAO avec des organismes et institutions extérieurs.

AUTRES QUESTIONS

10. Rapport du Groupe de travail technique intergouvernemental sur les ressources zoogénétiques pour l'élevage utiles à l'alimentation et à l'agriculture, Rome, 8-10 septembre 1998

Dans sa Résolution 3/95, la Conférence de la FAO a décidé d'élargir le mandat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture à tous les éléments de la diversité biologique utiles à l'alimentation et l'agriculture, notamment les ressources génétiques des végétaux, des animaux, des forêts et des pêches, de manière progressive, en commençant par les ressources phytogénétiques et zoogénétiques. A sa septième session (15-23 mai 1997), la Commission a adopté les statuts et décidé la création d'un groupe de travail technique intergouvernemental subsidiaire sur les ressources zoogénétiques pour l'élevage utiles à l'alimentation et à l'agriculture composé de 27 membres, selon une représentation régionale équitable1. La Commission est convenue que ce Groupe de travail se réunirait pendant l'exercice biennal 1998-99 pour poursuivre l'élaboration de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage, qui sera soumise à la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture à sa huitième session ordinaire prévue pour 1999. La Stratégie mondiale sera alors soumise pour la première fois à l'examen de la Commission.
Le rapport de la première réunion du Groupe de travail technique intergouvernemental sera examiné par la Commission à sa huitième session ordinaire, en même temps que les éventuelles observations du Comité de l'agriculture à son sujet.

11. Conférence ministérielle spéciale sur l'agriculture dans les petits Etats insulaires en développement

Conformément aux recommandations de la Conférence de la FAO à sa vingt-neuvième session (7-18 novembre 1997), qui invitaient l'Organisation à envisager d'organiser une Conférence internationale sur l'agriculture dans les petits Etats insulaires en développement dans le cadre du suivi du Sommet mondial de l'alimentation (C 97/REP, paragraphes 45 et 53), la FAO prépare une Conférence ministérielle spéciale sur l'agriculture dans les petits Etats insulaires en développement, qui doit se tenir à Rome le 12 mars 1999. Cette Conférence aura pour objectif principal de mettre au point un plan d'action multidisciplinaire consistant en programmes et projets dotés des mécanismes de financement nécessaires en vue du développement agricole durable des petits Etats insulaires en développement. Le Comité de l'agriculture sera invité à donner son avis sur les objectifs de la Conférence ministérielle spéciale et à formuler des observations sur la meilleure façon pour la FAO de contribuer à l'exécution du Plan d'action.

12. Questions diverses

13. Date et lieu de la prochaine session

RAPPORT

14. Adoption du rapport

1 Sont membres du Groupe de travail les pays suivants: Botswana, Cameroun, Madagascar, Nigéria, Tunisie; Chine, Inde, Indonésie, Japon et Malaisie; Danemark, Israël, Italie, Pays-Bas et Pologne; Argentine, Bolivie, Brésil, Uruguay et Venezuela; Egypte, Iran et Soudan; Canada et Etats-Unis; et Nouvelle-Zélande et Samoa. Les pays qui ne sont pas membres du groupe de travail peuvent participer à ses travaux en tant qu'observateurs.