CL 115/INF/16




Conseil



Cent quinzième session

Rome, 23 - 28 novembre 1998

L’EXTERNALISATION EN TANT QU’IMPERATIF DE COMPETITIVITE POUR LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES
(JIU/REP/97/5)



Le rapport ci-joint du Corps commun d’inspection est précédé des observations du Directeur général. Celles du Comité administratif de coordination (CAC) seront portées à l’attention des organes directeurs dès qu’elles seront connues.

Observations du Directeur général de la FAO sur le rapport 97/5 du CCI:
"L’externalisation en tant qu’impératif de compétitivité pour les organismes
des Nations Unies"

 

Généralités

L’externalisation de divers services administratifs (entretien, restauration, etc.) est une pratique courante de certaines organisations depuis quelques temps. Mais récemment, dans le cadre d’un examen des fonctions et compétences de base par rapport aux fonctions accessoires, il a été envisagé d’externaliser d’autres fonctions. Ainsi, un certain nombre de sociétés se sont dotées de la capacité d’offrir des services liés à la comptabilité. Cependant, de tels services externalisés ne sont peut-être pas disponibles de façon uniforme partout dans le monde et le rapport ne souligne pas ce point.

Souvent, la nature complexe des questions dont s’occupent les organisations du système des Nations Unies est un autre obstacle à l’externalisation de fonctions de base, et ce point n’est pas suffisamment mis en lumière dans le rapport. En outre, les contrats passés avec des fournisseurs de services peuvent lier le client pendant une longue période, et rien ne pousse vraiment ces sociétés à modifier leurs systèmes lorsque les organisations clientes veulent ou doivent innover.

La FAO estime donc que l’externalisation de fonctions de base devrait être envisagée de façon pragmatique. En effet, l’externalisation n’est pas considérée comme un "défi", mais comme un instrument permettant d’assurer des services plus efficaces et moins coûteux ou, en termes généraux, d’améliorer la gestion des ressources dans des cas bien justifiés.

Conclusions et recommandations

Recommandations

Il est observé que pratiquement toutes les recommandations suggèrent que les organes directeurs devraient imposer certaines exigences aux administrations des diverses organisations ou demander l’établissement de rapports représentant une tâche assez lourde. Les organes directeurs de la FAO n’ont pas indiqué qu’ils souhaitaient participer à ce type de microgestion.

L’élaboration d’une politique générale pour déterminer les cas dans lesquels l’externalisation est souhaitable pourrait être utile pour permettre d’y avoir plus souvent recours pour des projets et dans d’autres situations que celles qui sont communément envisagées (c’est-à-dire les services de restauration au Siège, les services d’entretien, etc.), mais il n’est pas considéré opportun de faire peser sur les organes directeurs la charge de fournir des informations administratives et procédurales détaillées, comme le suggèrent les recommandations 3 ou 7.

En ce qui concerne la recommandation 4, il pourrait être envisagé de fournir ce type d’informations lorsqu’on entreprend un nouvel exercice d’externalisation d’une certaine ampleur (par exemple la récente suppression de la Division des publications de la FAO et le passage à l’impression extérieure), afin de définir clairement les coûts et les avantages des nouveaux arrangements.

Pour ce qui est de la recommandation 5, il semble, à nouveau, qu’une intervention des organes directeurs ne serait pas appropriée. Toutefois, ce point est important et il est nécessaire de faire (comme à la FAO) des efforts pour réduire au minimum toute incidence sur le personnel.

Au sujet de la recommandation 6, le CAC devra évaluer jusqu’où il souhaite aller dans cette direction. Ainsi qu’on l’a noté plus haut, les approches conjointes pourraient avoir certains avantages, notamment pour les institutions situées dans un même lieu.

Autres points spécifiques