SYNTHÈSE DES ÉVALUATIONS TRIPARTITES DES PROJETS

39. Les projets d'assistance technique réalisés par la FAO sont normalement évalués au moins une fois en cours d'exécution, soit à mi-parcours, soit à la fin de la période d'exécution si le budget du projet dépasse un million de dollars E.-U. ou si sa durée est de plus de trois ans. Les évaluations sont réalisées sur une base tripartite, avec la participation de l'organisme de financement, du pays hôte et de la FAO. Les conclusions et recommandations des évaluations sont utilisées par les trois parties pour tirer des leçons pour l'avenir, rendre compte des activités entreprises, apporter des corrections à l'exécution et décider des mesures de suivi.

40. Chaque mission d'évaluation présente un rapport et remplit un questionnaire contenant un système codé de notation sur divers aspects de la conception, de la mise en oeuvre et des réalisations du projet. Pour établir la synthèse ci-après, on a utilisé les questionnaires conservés dans la base de données du Service du programme, du budget et de l'évaluation (PBEE). Cette base de données est également utilisée pour fournir des informations en retour pour la préparation et l'exécution des projets et l'établissement de rapports périodiques de synthèse. A partir de 1997, on a commencé à faire des évaluations annuelles de groupes thématiques sélectionnés de projets du PCT, en débutant avec un premier groupe de 22 projets du PCT portant sur le contrôle de la qualité des aliments.

41. En 1996-97, 110 projets ont été évalués par des missions tripartites, comme indiqué au tableau 2.9. Il s'agit en grande partie de projets du PNUD, mais le nombre de projets financés par des fonds fiduciaires a augmenté par rapport à 1994-95, en valeur tant absolue que relative. Plus des trois quarts des projets évalués étaient concentrés en Afrique (41 pour cent) ou en Asie et dans le Pacifique (37 pour cent), ce qui reflète assez bien la répartition géographique des activités réalisées dans le cadre du Programme de terrain. Les 110 évaluations de projets se divisaient en parts presque égales entre examen à mi-parcours et évaluation finale. Les principaux domaines techniques couverts par les projets étaient l'agriculture (47 pour cent), les forêts (29 pour cent), les pêches (10 pour cent), les politiques et statistiques se rapportant à l'alimentation et à l'agriculture (5 pour cent) ainsi que d'autres domaines, y compris les questions de parité homme-femme et de gestion de l'information sur l'environnement (9 pour cent). Le budget des projets variait d'un minimum de 213 000 dollars E.-U. à un maximum de 14 millions de dollars E.-U., avec un point médian de 1,7 million de dollars.

Tableau 2.9: Evaluations des projets

42. Les notes d'ensemble attribuées pour la conception, l'exécution et les réalisations des projets pour 1994-95 et 1996-97 sont illustrées au tableau 2.10. La fréquence de la note "médiocre" a baissé pour les six critères (moins de 10 pour cent des projets, sauf pour la qualité de la conception des projets: 17 pour cent), alors que la part des projets obtenant une note "bon" a fortement augmenté pour tous les critères, sauf pour la quantité des réalisations, où elle reste inchangée. Dans l'ensemble, l'exécution des projets et les réalisations (résultats et effets produits) sont donc jugées satisfaisantes (note "suffisant" ou "bon"). La note concernant la durabilité doit être prise avec prudence, car il s'agit d'un critère complexe se prêtant à un jugement hautement subjectif, notamment lors d'une évaluation à mi-parcours.

Tableau 2.10: Evaluation de la conception, de l'exécution et des résultats des projets¹

43. Le tableau 2.11 donne des informations plus détaillées sur les notes attribuées par les missions d'évaluation pour des éléments sélectionnés de la conception et de l'exécution des projets en 1996-97. Ce tableau confirme en général l'évaluation globalement positive de la conception des projets, comme indiqué ci-dessus, mais fait ressortir la nécessité de mieux intégrer les projets individuels dans les plans nationaux de développement, de mieux définir les buts et objectifs des projets, d'établir des plans de travail plus réalistes et notamment d'identifier de façon plus systématique les conditions requises pour garantir la réussite des projets et les risques possibles. S'agissant de l'exécution des projets, le tableau met en lumière les problèmes qui se posent en matière d'appui et de contribution des gouvernements hôtes ainsi que la nécessité d'améliorer les plans de travail et d'assurer un meilleur fonctionnement des mécanismes externes de gestion des projets (par exemple comités directeurs des projets).

Tableau 2.11: Evaluation d'ensemble des aspects essentiels des projets¹

44. La durabilité des résultats et avantages des projets est toujours un sujet de préoccupation; le tableau 2.10 ci-dessus révèle une nette amélioration des notes attribuées par les missions d'évaluation à ce propos en 1996-97, la moitié des projets évalués ayant, selon le système de notation, de bonnes chances de produire des effets et un impact durables. Le tableau 2.12 donne une évaluation de la durabilité pour différents objectifs des projets. A cet égard, la durabilité des résultats semble plus difficile à obtenir pour les projets prévoyant un suivi au niveau des investissements que pour d'autres catégories de projet. Cela montre à quel point il importe d'intégrer ces projets aux plans nationaux de développement et d'assurer la coordination avec les autorités nationales et avec les donateurs s'intéressant à un éventuel suivi.

Tableau 2.12: Effets et impact durables en fonction des objectifs des projets, 1996-97¹

45. Les évaluations des projets en 1996-97 étaient en général positives et traduisaient une nette amélioration, mais un nouvel effort s'impose dans un certain nombre de domaines, notamment pour assurer des résultats durables. Comme indiqué au tableau 2.13, il faudrait introduire des mesures correctives pour remédier notamment aux problèmes suivants: carences des institutions nationales (mentionnées dans 51 pour cent des cas), conception du projet (40 pour cent), crédits nationaux insuffisants pour assurer le suivi des projets (37 pour cent), supervision des projets et ajustements (28 pour cent) et exécution et gestion des projets (27 pour cent). Les trois premiers éléments mentionnés sont étroitement imbriqués et comme les carences nationales apparaissent d'habitude au moment de la sélection et de la conception des projets, c'est à ce niveau qu'il faut remédier à ces insuffisances. A cet égard, les missions d'évaluation ont souligné un manque de réalisme concernant la durée des projets (pour 45 pour cent des projets), la nécessité d'associer davantage le secteur privé et les ONG (38 et 30 pour cent respectivement) et la nécessité de réaliser davantage d'activités de formation au niveau national (34 pour cent).

Tableau 2.13: Durabilité des projets - Domaines où des améliorations s'imposent, 1996-97¹